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Équilibre monétaire, Banque et Capitaux

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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La situation monétaire de la Belgique a été naturellement dominée au cours de l’année 1939 par la tension internationale, puis par la guerre qui s’est déclenchée à la fin du mois d’août. Déjà en septembre 1938, on avait pu voir que le système monétaire de la Belgique était résistant, mais que l’émotivité du public avait des conséquences très marquées sur certains des postes de notre institut d’émission. L’alerte qui s’était terminée à Munich avait en effet déterminé un gonflement de plus de 4 milliards dans la circulation fiduciaire de la Banque Nationale de Belgique.

Tout était redevenu normal au début de 1939. L’encaisse-or, à laquelle il faut ajouter les devises étrangères, et les valeurs-or, représentait approximativement 21.800 millions, chiffre dépassant la moyenne de l’année précédente. Le portefeuille-effets sur la Belgique était revenu au-dessous d’un milliard, et les avances sur fonds publics se tenaient un peu au-dessus de ce niveau, ce qui ne représentait plus qu’un gonflement minime. Quant à la circulation fiduciaire, elle était revenue aux environs de 22 milliards, ce qui impliquait du reste la persistance d’une thésaurisation portant sur un montant considérable.

L’équilibre monétaire de la Belgique subit un premier choc à partir de la fin de février, pour des raisons purement intérieures. La confiance du public dans la monnaie n’avait jamais été entière, depuis la dévaluation de 1935. La situation s’aggrava en février-mars 1939 lorsque le gouvernement Spaak dut donner sa démission, et qu’il s’avéra qu’aucune autre formule ministérielle suffisamment stable ne pouvait être mise sur pied, en raison de la composition du Parlement. C’est dans ces conditions qu’il fut décidé de recourir à la dissolution, et que des élections générales eurent lieu le 2 avril. Mais pendant ce temps, l’incertitude persistait, les sorties de capitaux devenaient de plus en plus importantes, et la Banque Nationale était amenée, par le jeu de l’étalon-or, à céder du métal et des devises pour un total qui à la fin d’avril n’était pas inférieur à 4 % milliards. Le démembrement de la Tchécoslovaquie, en ravivant les craintes de guerre, contribua à ce résultat, mais à titre accessoire seulement.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1940

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References

page 103 note (1) Y compris les avoirs des chèques postaux et du fonds des rentes.

page 108 note (1) Dépôts purs, à l’exclusion des créditeurs banquiers (1.198 millions à fin 1939), et non compris les obligations et les bons de caisse (29 millions à fin 1939).

page 113 note (1) La Belgique après le Centenaire, p. 153.