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Marie de Gournay's Revision of Ronsard's “Harangue du Duc de Guise”

Published online by Cambridge University Press:  02 December 2020

Marjorie H. Ilsley*
Affiliation:
Pine Manor Junior College, Wellesley, Mass.

Extract

It was in Marie de Gournay's salon, rue de l'Arbre Sec., and later rue St-Honoré, that took place (prior to the founding of the Académie, in which many of her contemporaries say that she played an important rôle) frequent discussions that were to determine the future of the French language. Her opinions were listened to with respect—though not always followed—by such men as Boisrobert, Ménage, Sorel, Voiture, Malherbe, Racan, and others. Among her staunch friends, besides Montaigne, were La Mothe le Vayer, Claude de l'Estoile, Colletet, St François de Sales, and Michel de l'Hospital. She was also highly esteemed abroad by Juste Lipse, Hensius, Baudius and, in Italy, by Capaccio. She was, at the time of the incident we are about to relate, a vivacious, enthusiastic woman in her fifties, with an extraordinary fund of knowledge, a sharp tongue tempered by a keen sense of humor and a sparkle of wit that earned her the respect of the learned and pensions from the mighty. Charles Sorel insisted on her gentler qualities: “Au-dessus de son savoir je voudrois mettre encore sa générosité, sa bonté et ses autres vertues qui n'avoient point ses pareilles,” and he said that Bouhours “l'a mise au rang des plus illustres filles d'esprit.” The Abbé Michel de Marolles, who was a frequent visitor at her home, was impressed by her kindness : “Elle avoit l'âme candide et généreuse.”

Type
Research Article
Information
PMLA , Volume 67 , Issue 7 , December 1952 , pp. 1054 - 1068
Copyright
Copyright © Modern Language Association of America, 1952

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References

1 I wish to thank Professors H. Carrington Lancaster of the Johns Hopkins University and Andrée Bruel of Wellesley College for reading the MS. of this article and for their helpful comments.

2 When she was 60 the Abbé de Marolles found her full of vivacity and brilliant in mind. The most frequent pen portraits depict her as nearing 80.

3 De la Connaissance des Bons Livres ou Examen de plusieurs Auteurs (Paris, 1671), p. 377.

4 Mémoires (Paris, 1656), i, 110.

5 Marie de Gournay, “Sur la version des poètes antiques ou des métaphores,” in Les Advis ou les Presens de la Demoiselle de Gournay (Paris: Toussainct-Du Bray, 1634). All works of Mlle de Gournay referred to in this article can be found in this edition.

6 Ibid., “Deffence de la poésie et du langage des poètes.”

6a In her as yet unpublished thesis on Marie de Gournay (Univ. of London), Miss Peggy Holmes has expressed the theory that the idea of amending Ronsard may have been suggested to her by Du Perron, who wrote: “J'avois envie il y a quelque temps de corriger les Hymnes de Ronsard car il n'y a point de doute que ce sont d'excellentes pièces et qu'étant refaictes en quelques endroicts elles seraient admirables, ce seroit leur redonner la vie.” Perroniana, ed. crit., p. 333.

7 Tableau de la poésie française et du théâtre français au XVIe siècle (Paris: Charpentier, 1843), pp. 169-170.

8 1624, in 4°, 30 pp. (no name of place or publisher). In the Lettre she thanks the King who saved her from “cette cruelle fortune qui m'assassinoit.” Louis XIII had given Marie a pension in 1623 and was perhaps renewing it at this time.

9 The only known copy of the Remerciement was owned by Dr. Payen and is now in the Payen Collection at the Bibliothèque Nationale.

10 “Une supercherie littéraire de Mlle de Gournay,” RHLF, 3e année (1896), pp. 71-89.

11 “ … elle boma toutes ses corrections à deux ou trois pièces de Ronsard … dont la plupart me sembleit dès lors aussy plates et aussy effimniées que l'original est masle et sublime” (“Vie de Ronsard” in Œuvres inédites de Pierre Ronsard, éd. Prosper Blanchemain, Paris, 1855, p. 94).

12 “Correspondance de Juste Lipse et de Marie de Gournay,” Bulletin du bibliophile, 15e série (1858), p. 1311.

13 de Gournay, “Sur la version des poètes antiques …”

14 Nicot (1610) gives the term; it does not appear in Richelet; Furetière calls it “vieux.” Malherbe rules that it “ne vaut du tout rien” and calls it a “mauvais mot” (“Commentaire sur Desportes,” pp. 357 and 382 resp. in Œuvres complètes de Malherbe, éd. Ludovic Lalanne, Paris: Hachette, 1862, Tome rv).

15 Appears in all the dictionaries I consulted except Ménage; Bouhours in his Nouvelles remarques says: “il est employé par des personnes d'une d'une grande politesse; il faudroit être bien hardi pour le condamner,” which would seem to imply that someone was desiring to suppress it.

16 Marie's replacing or (conjunction) is the more significant because it is one of the terms that she defends elsewhere. Furetière and Richelet abandon it, Maynard and Racan avoid it, says Brunot; Deimier admits it; Malherbe rules “il ne se dit pas” but uses it himself.

17 Marie replaces it by doncques. Ménage states that doncques “n'est plus d'usage,” but Vaugelas spells it doncque, says that Malherbe prefers parceque to pource, and concludes: “il se disait autrefois mais il ne se dit plus.”

18 Ferdinand Brunot, La doctrine de Malherbe d'après son Commentaire de Desportes (Paris, 1891), p. 379.

19 Ronsard: Et quand environné de tant de gonfannons

Fit braquer tout d'un rang cent pièces de canons (17-18)

Gournay: Il fit braquer de rang cent pièces de canons

20 Ronsard: Sur le bord d'un fossé, qui de gorges béantes (19)

Gournay: Sur le bord d'une fossé, d'ou leurs gorges béantes

21 trainant (76) becomes trainans; quittant (113) becomes quittans.

22 Ronsard: Chacun de vous s'arrange en bon ordre en sa place (126)

Gournay: Que chacun prenne rang en bon ordre en sa place

23 Ronsard: Et comme Luxumbourg obeyt à ses lois (1933)

Gournay: Comme le Luxembourg obéit à ses lois

24 Ronsard: [Dieu] N'a. détourné de nous ni de notre entreprise (117)

Gournay: Dieu n'a point détourné sa faveur ou ses yeux

25 Ronsard: Et combien de vieillards par les cheveux grisons (244)

Gournay: Que de faibles vieillards par les cheveux grisons

26 Ronsard: Naissantes d'un seul col, et de chacune teste (83)

Gournay: Naissantes d'un seul col, et chacune des testes

27 Ronsard: Quand Charles Empereur qui se donne en songeant

Tout l'Empire du monde, et qui se va rongeant

D'une gloire affamé … (1-3)

Gournay: Quand Charles Empereur dont l'espoir esfrené

Le rond de l'Univers en songe s'est donné

D'un affamé désir bruslant après la gloire

Ronsard: Comme un long trac de feu, qui des champs va pillant

Les espics desia meurs …“

This line (89) is not changed by Marie and could be interpreted as really progressive.

28 “A Comparative Study of the Metrical Technique of Ronsard and Malherbe,” Univ. of Calif. Publications in Mod. Philol., xxiv, No. 1 (1941), 1-180.

29 Le Parnasse François ou l'Escole des Muses (Paris, 1664).

30 The adjective at the beginning of the second hemistiche was not allowed by Malherbe.

31 Deimier condemned faire at the cesura, and Malherbe writes: “C'est un vice quand en un verse alexandrin … le verbe gouvernant est à la fin de la première moitié du vers, et le verbe gouverné commence l'autre moitié” (Commentaire, p. 352).

32 Malherbe would not have permitted the internal rime (donner—accuser).

33 A verb in -er following the cesura was proscribed by Malherbe, Deimier, and Colletet.

34 “De la façon d'escrire de Messieurs … Du Perron et Bertault…”

35 Ronsard: Quand Charles Empereur qui se donne en songeant

Tout l'Empire du monde, et qui se va rongeant (1-2)

Gournay: Quand Charles Empereur dont l'espoir esfréné

Le rond de l'Univers en songe s'est donné

36 Ronsard: … et qui se va rongeant

D'une gloire affamée et d'un soin d'entreprendre (2-3)

Gournay: Le rond de l'Univers en songe s'est donné

D'un affamé désir bruslant après la gloire

37 Ronsard: Autour du corselet dessus les feintes plaines

De l'Océan voguait trois cent navires pleines (63-64)

Gournay: Autour du corselet trois cent naves profondes

Voguoient en l'Océan tranchant ses feintes ondes

38 Ronsard: Achile et Serpendon, enfants des Dieux n'ont pas

Non plus que fit Thersite évité le trépas (200-201)

Gournay: Achile et Serpedon ne s'exemptèrent pas

De choir comme Thersite au gouffre du trépas

Malherbe might not have accepted this last line.

39 Ludovic Lalanne, éd. Œuvres complètes de Malherbe (Paris: Hachette, 1862), i, lxxxii (quoted by Humiston, p. 72).

40 Gournay, “De la façon d'escrire de Messieurs … Du Perron et Bertault…”

41 Quoted by Humiston, p. 43.

42 Ronsard: Mouron, mouron, amis, il vaut mieux pour défendre

Nous et nostre pays l'âme vaillante rendre

L'âme vaillante rendre au-dessus du rempart (203-205)

Gournay: Mouron, mouron, Soldats, il vaut mieux l'ame rendre,

Pour revanger nostre Prince et son pays deffendre

L'ame guerrière rendre au-dessus du rempart

Ronsard: Courage donc, Soldats, ne craignez point la mort:

La mort ne peut tuer l'homme vaillant et fort:

La mort tant seulement par les combats veut mordre (208-210)

Gournay: Courage donc, Soldats, ne craignez point la mort

Elle a peine à tuer l'homme vaillant et fort

Les couards presque seule en guerre elle vient mordre.

43 She corrects the only case where “faire” is followed by the past participle.

44 Malherbe underlines “rien sinon” in the Commentaire, p. 338.

45 For those who might be interested in more than the very short excerpts given of the two versions of the “Harangue,” the first 14 lines are quoted below:

Ronsard Gournay
Quand Charles Empereur qui se donne en songeant Quand Charles Empereur dont l'espoir esfrené
Tout l'Empire du monde, et qui se va rongeant Le rond de l'Univers en songe s'est donné
D'une gloire affamée et d'un soin d'entreprendre D'un affamé désir bruslant après la gloire,
De vouloir à son dam, contre nostre roi prendre Et voulant illustrer son Aigle et sa Victoire
Les nouveaux murs François d'une foible cité Aux murs nouveaux François, d'une foible Cité
Ou le Destin avoit son OUTRE limité: Ou le Destin avoit son OUTRE limité;
De gens et de chevaux effroya la campagne, De gens et de chevaux effroya la campagne,
Troupe à troupe espuisant les peuples d'Allemaigne, Troupe à troupe espuisant les peuples d'Allemaigne
Et toute la Hongrie, et l'escadron ardent Et toute la Hongrie et l'escadron ardent
Des peuples basanez my-Mores d'Occident. Des peuples basanez my-Maures d'Occident.
Et quand tout forcené contre l'honneur de France Et quand tout forcené contre les Lys de France
Arrangeoit son armée en plus grande abondance Son armée il rangeoit en plus large abondance,
Que les vents empennez de rouëz tourbillons Que les vents empennez de rouants tourbillons
L'un l'autre se choquant ne courbent de sillons …. L'un l'autre se choquant ne courbent de sillons ….