Hostname: page-component-77c89778f8-swr86 Total loading time: 0 Render date: 2024-07-18T12:35:07.028Z Has data issue: false hasContentIssue false

Unité et profondeur théoriques comme critère d'empiricité des théories économiques*

Published online by Cambridge University Press:  13 April 2010

Claude Meidinger
Affiliation:
Université de Paris I

Extract

L'histoire des sciences témoigne fréquemment de tentatives méthodologiquement divergentes visant à résoudre les anomalies d'un programme de recherche scientifique. L'accumulation d'anomalies peut être pour certains une incitation à scruter les faits, alors que pour d'autres c'est l'occasion d'une réflexion sur les fondements théoriques des constructions spéculatives. C'est en ce sens que, dans la crise relativiste de la physique classique, Einstein plaide pour une réflexion sur les fondements de la science physique alors que Poincaré soutient au contraire que la solution à une telle crise reste une affaire purement expérimentale. «Nous devons», affirme-t-il, «passer la main aux expérimentateurs et, tandis que nous attendrons d'eux une décision dans le débat, nous ne nous préoccuperons pas de ces problèmes inquiétants et, tranquillement, nous continuerons à travailler comme si les problèmes étaient toujours valables». L'histoire des sciences a également tranché sur la question de savoir qui, de Poincaré ou d'Einstein, avait raison en la matière; et ce quh'a montr' la résolution d'une telle crise n'est pas sans importance pour la philosophie des sciences. À certains instants privilégés de l'évolution scientifique, la recherche d'une plus grande unitè et profondeur théoriques permet une explication plus empirique des faits.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1995

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Références bibliographiques

Arrow, K. J. 1958 «Utilities, Attitudes, Choices: A Review Note». Econometrica, vol. 26, p. 112.CrossRefGoogle Scholar
Becker, G. S. 1976 The Economic Approach to Human Behavior. Chicago, The University of Chicago Press.CrossRefGoogle Scholar
Becker, G. S. et Tomes, N. 1976 «Child Endowments and the Quantity and Quality of Children». Journal of Political Economy, vol. 84, nº4, p. 143162.CrossRefGoogle Scholar
Buchanan, J. M. 1979 What Should Economists Do? Indianapolis, Liberty Press. Dasgupta%, A. K. 1987 Epochs of Economic Theory. Oxford, Black well.Google Scholar
De Marchi, N. B. 1972 «Mill and Cairnes and the Emergence of Marginalism in England». History of Political Economy, vol. 4, nº 2, p. 344363.CrossRefGoogle Scholar
Espagnat, B. d' 1985 Une incertaine realite. Paris, Gauthier-Villars.Google Scholar
Grünbaum, A. 1973 «The Bearing of Philosophy on the History of the Special Theory of Relativity». Dans A. Grünbaum, Philosophical Problems of Space and Time. Dordrecht, Reidel, p. 342409.Google Scholar
Grünbaum, A. 1976 «Is It Never Possible to Falsify a Hypothesis Irrevocably?» Dans S. G. Harding, dir., Can Theories Be Refuted. Dordrecht, Reidel, p. 260288.Google Scholar
Hahn, F. 1984 Equilibrium and Macroeconomics. Oxford, Blackwell.Google Scholar
Hands, D. Wade 1988 «Ad Hocness in Economics and the Popperian Tradition. Dans N. De Marchi, dir., The Popperian Legacy in Economics. Cambridge, Cambridge University Press, p. 121137.Google Scholar
Holton, G. 1981 Limagination scientifique. Paris, Gallimard.Google Scholar
Holton, G. 1982 L'invention scientifique. Paris, PUF.Google Scholar
Jevons, W. S. 1888 The Theory of Political Economy, 3e éd. Londres, Macmillan.Google Scholar
Lakatos, I. 1978 The Methodology of Scientific Research Programmes. Cambridge, Cambridge University Press.CrossRefGoogle Scholar
Meidinger, C. 1981 «La théorie économique de la famille: une critique méthodologique». Consommation. Revue de socio-economie, nº 3, p. 7593.Google Scholar
Meidinger, C. 1987 «L'empirisme et le statut des hypotheses ad hoc en physique et en economies Economies et Societes, serie Economia, nº 8, p. 129152.Google Scholar
Meidinger, C. 1994 Science economique: questions de mithode. Paris, Vuibert.Google Scholar
Mises, L. 1981 Epistemological Problems of Economics. New York, New York University Press.Google Scholar
Mittelsteadt, P. 1976 Philosophical Problems of Modern Physics. Dordrecht, Reidel.CrossRefGoogle Scholar
Nadeau, R. 1994 «Economics and Intentionalityº. Dans Cahiers d'epistemologie, nº 9407. Montreal, Universite du Quebec a Montreal.Google Scholar
Poincare, H. 1968 La science et I'hypothdse. Paris, Flammarion.Google Scholar
Popper, K. R. 1972 Conjectures and Refutations, 4eed. Londres, Routledge & Kegan Paul.Google Scholar
Popper, K. R. 1979 Objective Knowledge. Oxford, Oxford University Press.Google Scholar
Putnam, H. 1979 «The Corroboration of Theories». Dans H. Putnam, Mathematics, Matter and Method. Cambridge, Cambridge University Press, p. 250269.Google Scholar
Ricardo, D. 1977 Des principes de I'iconomie politique et de I'impot. Paris, Flammarion.Google Scholar
Senior, N. W. 1938 An Outline of the Science of Political Economy, 7e ed. Londres, George Allen and Unwin.Google Scholar
Tonnelat, M. A. 1971 Histoire du principe de relativite. Paris, Flammarion.Google Scholar
Walras, L. 1876 «Une branche nouvelle de la mathematique: de l'application des mathematiques a l'economie politique». Dans L. Walras, Melanges d'iconomie politique et sociale. Céuvres completes. Paris, Economica, 1987, p. 291329.Google Scholar
Walras, L. 1909 «Economie et mécaniqueé. Dans L. Walras, Melanges d'iconomie politique et sociale. CEuvres completes. Paris, Economica, 1987, p. 330341.Google Scholar
Walras, L. 1988 Elements d'iconomie politique pure. Céuvres completes, Paris, Economica.Google Scholar
Watkins, J. N. W. 1984 Science and Scepticism. Londres, Hutchinson.CrossRefGoogle Scholar