Hostname: page-component-76fb5796d-9pm4c Total loading time: 0 Render date: 2024-04-27T09:27:39.323Z Has data issue: false hasContentIssue false

La Notion de maladie créatrice

Published online by Cambridge University Press:  09 June 2010

Henri Ellenberger
Affiliation:
Faculté des Sciences sociales, Université de Montréal

Extract

La notion de maladie créatrice semble avoir été entrevue par Novalis: « Les maladies sont, certes, une chose importante pour l'humanité, puisque'elles sont si nombreuses et que chaque homme a tant à lutter contre elles. Mais nous ne connaissons que bien imparfaitement l'art de les utiliser. Elles sont probablement la matiére et le stimulant les plus importants pour notre pensée et pour notre activité. II y aurait là une récolte abondante à faire, me semble-t-il, dans le champ intellectuel, dans le domaine de la morale, de la religion, et Dieu sait dans quel autre merveilleux domaine ». A un autre endroit, Novalis déclare que l'hypocondrie est une maladie trés remarquable: « II y a une petite hypocondrie et une hypocondrie sublime. C'est par cette derniére qu'il faudrait essayer de trouver une voie d'accés vers l'âme ». Cette phrase semble indiquer que pour Novalis il existerait des maladies d'essence supérieure et, pourrait-on dire, plus saines que la santé. Inversement il existerait une fausse apparence de santé due à la maladie, comme celle dont une nation en révolution peut donner l'exemple: « II existe une énergie par maladie et par faiblesse, qui donne l'impression d'être plus puissante que la véritable énergie, mais qui céde en laissant dans un état de faiblesse encore plus profonde ».

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1964

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 Novalis: Fragmente über Ethisches, Philosophisches und Wissenschaftliches. In: Sämmtliche Werke, herausg. Carl Meissner, vol. III, 1898, p. 164, 169, 170.Google Scholar

2 von Weiszäcker, Viktor: Der kranke Mensch. Stuttgart, K. F. Koehler, 1951, p. 322327Google Scholar. — Der Widerstand bei der Behandlung von Organkranken. Psyche, vol. II, 1949, p. 481498.Google Scholar

3 Erwin Ackerknecht: Psychopathology, Primitive Medicine and Primitive Culture. Bulletin of the History of Medicine, vol. 14, 1943, No 1, p. 3067.Google Scholar

4 Nioradze, Georg: Der Schamanismus bei den sibirischen Völkern. Stuttgart, Strecker und Schröder, 1925.Google Scholar

5 Lopatin, Ivan A.: Social Life and Religion of the Indians in Kitimat, British Columbia. The University of California, Social Sciences Series, No 26. Los Angeles, 1945, p. 6380.Google Scholar

6 Saint Jean de la Croix: æuvres spirituelles. Trad, du R. P. Grégoire de saint Joseph. Paris, Éditions du Seuil, 1947, p. 19.

7 Ibid., p. 512.

8 Nicias: L'épuisement du romancier. L'orientation médicale, vol. 4, No Déc. 1935, p. 25–28.

9 Edmond Jaloux: L'inspiration poétique et l'aridité. Études Carmélitaines. Illuminations et sécheresses. 22e année, vol. II, octobre 1937, p. 31–45.

10 Kuntze, J. E.: Gustav Theodor Fechner (Dr. Mises). Ein deutsches Gelehrtenleben Leipzig, Breitkopf und Härtel, 1892Google Scholar. — Un récit abrégé de la maladie de Fechner se trouve en traduction anglaise dans Religion of a Scientist, Selections from Gustav Th. Fechner, ed. Lowrie, Walter, New York, Pantheon Books, 1946 (p. 3642).Google Scholar

11 Andreas-Salome, Lou: Friedrich Nietzsche in seinen Werken. Wien, Carl Konegen, 1894.Google Scholar

12 Ellenberger, H.: La psychiatrie et son histoire inconnue. L'Union médicate du Canada, vol. 90, 1961, p. 281289.Google Scholar

13 Anzieu, Didier: L'Auto-Analyse. Paris, Presses Universitaires de France, 1959.Google Scholar

14 Jung, C. G.: Erinnerungen, Träume, Gedanken. Herausgegeben von Aniela Jaffé. Zurich, Rascher-Verlag, 1963Google Scholar. — La traduction anglaise a malheureusement été amputée de plusieurs chapitres et n'est pas exempte d'erreurs.