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Anti-séparatisme et messianisme au Québec depuis 1960

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Daniel Latouche
Affiliation:
Centre d'études canadiennes-françaisesMcGill University

Extract

Anti-separatism and messianism in Quebec since 1960

Confronted by a political debate now omnipresent in Quebec society, observers have naturally focused their attention – academic or not – on the content and proponents of the “séparatiste” solution to the current Canadian dilemma. Our contention is that it takes two sides to have a debate and that some light could be thrown on the intellectual history of French Canada by reversing the perspective and focusing instead on those who oppose independence for Quebec: the anti-separatists.

Although widely diversified as to the specifics of their opposition and as to their own solution to the problem, anti-separatists nevertheless share certain ideological traits in their portrait of the French-Canadian Homus and in the characteristics and roles which they assigned to the French-Canadian collectivity. Individually, French Canadians are judged to be weak, unstable, verbose, and un-democratic; as a collectivity they are perceived as fulfilling all the requirements of a “chosen” people whose mission it is to reconquer Canada through the strength of their intellect and to show the world an example of binational co-operation.

This schizophrenic vision of French Canada is hypothesized to be a secularized version of the traditional nationalist vision first enunciated by Garneau and Parent and later developed by Groulx, Barbeau, and others. The persistence of this messianic orientation in the intellectual history of French Canada is tentatively explained through the contributions of the sociology of utopia (French Canada as an aborted utopia) and of the sociology of colonial development (French Canada as a colonial society).

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association 1970

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References

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2 Lors des élections du 29 avril 1970 cette polarisation accélérée s'est retrouvée au niveau des comportements électoraux; voir l'article de Carlos, M. Serge, « De quelques phénomènes de polarisation », Le Devoir, 9 mai 1970.Google Scholar

3 L'expression est empruntée à North, Robert C., Brody, Richard A. et Holsti, Ole R., « Some Empirical Data on the Conflict Spiral », Peace Research Society Papers, I (1964), 1Google Scholar; voir aussi Finlay, David J., Holsti, Ole R. et Fagan, Richard R., Enemies in Politics (Chicago, 1967), 94–6.Google Scholar Par analogie avec la théorie des jeux, nous pourrions décrire cette transformation comme le passage d'un conflit à somme non-nulle à un conflit à somme nulle où les pertes de l'un équivalent aux gains de l'autre.

4 ideology and Utopia: An Introduction to the Sociology of Knowledge (New York, 1936); voir aussi Stark, Werner, The Sociology of Knowledge: An Essay in Aid of a Deeper Understanding of the History of Ideas (London, 1958).Google Scholar

5 « Ideology as a Cultural System », in Apter, David, éd., Ideology and Discontent (New York, 1964), 4477.Google Scholar

6 Entre autres, Wilson, C. F., « French Canadian Separatism », Western Political Quarterly, XX, no 1 (1967), 116–31Google Scholar; Pinard, Maurice, « One-Party Dominance and Third Parties », Revue canadienne d'économique et de science politique, XXXIII, no 3 (août 1967), 358–73Google Scholar; Kwavnick, D., « The Roots of French-Canadian Discontent », ibid., XXXI, no 4 (nov. 1965), 509–23Google Scholar; Macpherson, C. B., Democracy in Alberta: Social Credit and the Party System (Toronto, 1953).Google Scholar

7 Que l'on se souvienne des critiques dirigées contre l'œuvre de C. Wright Mills.

8 Introduction à la sociologie, I (Montréal, 1968), 114–15. Sur l'étude des idéologies au Canada français, voir Falardeau, J.-C., « Les Canadiens français et leur idéologie », in Wade, M. et Falardeau, J.-C., éds., La dualité canadienne (Québec, 1960), 2038Google Scholar; Rioux, Marcel, « Sur l'évolution des idéologies au Québec », Revue de l'Institut de Sociologie, 1 (Bruxelles, 1968), 95124Google Scholar; voir aussi le numéro spécial de Recherches sociographiques, « Idéologies au Canada français: 1850–1900 », x, nos 2–3 (1969), 143–148.

9 « Sur l'évolution des idéologies au Québec », 110. Voir aussi Lane, Robert, Political Ideology (New York, 1962)Google Scholar; Philip Converse, « The Nature of Belief Systems in Mass Publics », in Apter, Ideology and Discontent, 200–62; Merelman, Richard M., « The Development of Political Ideology: A Framework for the Analysis of Political Socialization », American Political Science Review, LXIII, no 3 (1969), 730–68.Google Scholar Merelman suggère sept éléments de toute idéologie politique: (1) présence d'idées politiques reliées entre elles, (2) un système évaluatif et prescriptif, (3) durée, (4) critères généraux, (5) limites claires, (6) caractère déductif et consistent, (7) directives pour l'action.

10 Dumont, Fernand, « Idéologie et savoir historique », Cahiers internationnaux de sociologie, XXX (1963), 50.Google Scholar

11 David Apter, « Introduction: Ideology and Discontent », in Apter Ideology and Discontent, 17.

12 Bastide, Roger, « Les mythes politiques nationaux de l'Amérique Latine », Cahiers internationaux de sociologie, XXXIII (1962), 75.Google Scholar Sur les relations entre mythe et idéologie, voir Maxime Rodinson, « Nature et fonction des mythes dans les mouvements socio-politiques », ibid., 97–115; Henri Lefebvre, « Les mythes de la vie quotidienne », ibid., 67–75.

13 Bastide, « Les mythes politiques nationaux de l'Amérique Latine », 75. Dans son Introduction à modernité (Paris, 1962), Henri Lefebvre précise que » dans les aspirations confuses d'une époque, l'idéologie, l'utopie, les mythes proprement dits et les symboles, se mêlent indiscernablement pour cette époque. La séparation ne s'opère qu'ensuite, et surtout pour l'analyste qui s'en préoccupe » (p. 97).

14 « La nouvelle trahison des clercs », Cité Libre, XIII (1962), 10. Pour une analyse de l'idéologie de la revue Cité Libre, voir Savard, Louis, « Une idéologie de transition: du nationalisme à une nouvelle définition du politique », Recherches sociographiques, IV, no 2 (1963), 228–36CrossRefGoogle Scholar; Carrier, André, « L'idéologie politique de la revue Cité Libre », cette Revue, I, no 4 (déc. 1968), 414–28.Google Scholar

15 Trudeau, , Le fédéralisme et la société canadienne-française (Montréal, 1967), 224.Google Scholar

17 Ibid., 221.

18 Laurendeau, , Le Devoir, 28 oct. 1961.Google Scholar

19 lbid., 8 mars 1961.

20 Le Magazine Maclean, IV, no 1 (1964), 50.

21 Brichant, , Option Canada (Montréal, 1968), 27.Google Scholar

22 Voir Taylor, Charles, « La révolution futile ou les avatars de la pensée globaliste », Cité Libre, XVI (1964), 1022.Google Scholar Pour Taylor, le séparatisme ne serait qu'un symptôme de désespoir, d'une instabilité émotionnelle devant une situation perçue comme angoissante.

23 Que l'on se souvienne des portraits des « Canadiens » tracés par les administrateurs français et britanniques. Consulter aussi le numéro spécial de Recherches sociographiques (X, nos 2–3, 1969) sur les idéologies et idéologues du dix-neuvième siècle.

24 L'économique et le national (Montréal, 1936), 14; mais c'est Victor Barbeau qui allait exprimer toute la force de cet argument: « Du point de vue économique, nous n'avons ou peu s'en faut touché le fond… Du point de vue social, nos rangs sont formés particulièrement de chômeurs, de gagne-petit… Du point de vue politique, nous sommes une multitude incohérente, une masse numérique à la merci des hâbleurs et des entrepreneurs d'élections… Du point de vue intellectuel, nous sommes un troupeau bêlant sa médiocritê dans les journaux… Du point de vue national, nous sommes un corps sans âme, un reniement à répétition ». Pour nous grandir (Montréal, 1937), 24.

25 « Lettre à Parti Pris », Cité Libre, XIV (1963), 23. Le même théme est repris dans son récent livre, Lettre aux nationalistes québécois (Monréal, 1969). Mais tous les anti-séparatistes n'acceptent pas cette notion de responsabilité collective. Ainsi Trudeau se voit reproché par Laurendeau « cette sombre ténacité à réediter des inexactitudes historiques », Le Devoir, 3 mars 1961.

26 Essai sur la mentalité canadienne-française (Paris, 1928), 165. Vattier attribue cet état de choses au froid, au grand nombre de fêtes religieuses et au gout des voyages.

27 Harvey, Jean-Charles, Pourquoi je suis anti-séparatiste (Montréal, 1962), 81.Google Scholar

28 Trudeau, « La nouvelle trahison des clercs », 13.

29 Harvey, Pourquoi je suis anti-séparatiste, 118.

30 Trudeau, Le fédéralisme et la société canadienne-française, 109. Voir aussi Dion, Léon, Le Devoir, 25 nov. 1961.Google Scholar

31 « Manifeste pour une politique fonctionnelle », Cité Libre, XLVI (1962), 17.

32 Par messianisme politique il faut entendre la transposition sur le plan politique d'une notion qui, à l'origine, trouve sa définition auprès de la sociologie religieuse. Ainsi pour Henri Desroches le messianisme représente: « le fonds commun des doctrines qui promettent le bonheur parfait sur terre, sous la direction d'une personne, d'un peuple, d'un parti, de mouvements collectifs, au sein desquels les réformes tant ecclésiastiques que politiques, économiques ou sociales, sont présentées sous la forme d'ordre ou de normes identifiées à des missions, voire à des émissions divines. » « Le Messianisme et la catégorie de l'échec », Cahiers internationaux de sociologie, XXXV (1963), 65. Voir aussi Talmon, J. L., Political Messianism (New York, 1960).Google Scholar A défaut de « messianisme » nous pourrions utiliser le terme d' « eschatologisme » qui possède peut-être l'avantage de moins porter à confusion.

33 Le Canada français et la Providence (Québec, 1875), 28. Mais comme le souligne L. O. Paquet, ce sang français est aussi mêlé à du sang Chrétien et c'est là qu'il faut chercher le secret de sa valeur car le sang français seul « s'altère et se corrompt vite, plus vite peutêtre que tout autre; mêlé au sang Chrétien, il produit des héros, les semeurs de doctrines spirituelles, les artisans glorieux des plus belles œuvres divines ». Bréviaire du patriote canadien français (Montréal, 1925), 53. Ce thème du messianisme, ainsi que d'autres thèmes idéologiques du nationalisme canadien-français sont abondamment illustres dans l'anthologie récemment publiée par Cook, Ramsay, éd., French-Canadian Nationalism: An Anthology (Toronto, 1969).Google Scholar

34 Masson, Le Canada français et La Providence, 53.

35 Paquet, Bréviaire du patriote, 52.

36 Nos responsabilités intellectuelles (Montréal, 1928), 40.

37 « De la vérité et de la liberté en politique: les canadiens français et le défi fédéral », in Meekison, J. P., éd., Canadian Federalism: Myth or Reality (Toronto, 1968), 389.Google Scholar

38 Ibid., 389–90.

39 Trudeau, « La nouvelle trahison des clercs », 6.

40 Ibid., 16; voir aussi Ryan, Claude, Le Devoir, 19 sept. 1964Google Scholar; « Manifeste pour une politique fonctionnelle », 17.

41 Trudeau, « De la vérité et de la liberté en politique », 391; voir aussi Dumont, « Idéologie et savoir historique », 50.

42 « Parti Pris ou la grande illusion » Cité Libre, XV (1964), 7; voir aussi Bergeron, Gérard, Du Duplessisme au Johnsonisme (Montréal, 1967), 315–23.Google Scholar

43 Il faut souligner cette atmosphère volontairement « médiévale » du vocabulaire de plusieurs anti-séparatistes qui, par contraste, s'identifient à une Renaissance en marche vers un nouveau siècle des lumières.

44 Le mythe de la cité idéale (Paris, 1960), 40. Plusieurs études de sociologie du développement confirment cette interprétation du rôle des intellectuels dans le processus de modernisation. Consulter Shills, Edward, The Intellectual between Tradition and Modernity: The Indian Situation (Paris, 1961)Google Scholar; Apter, David, The Politics of Modernization (Chicago, 1967), 7580.Google Scholar Sur la dialectique action-réflexion chez l'intellectuel, consulter l'admirable étude de Erikson, Erik H., Young Man Luther (New York, 1958).Google Scholar

45 Sur la sociologie de l'utopie, consulter Servier, Jean, Histoire de l'utopie (Paris, 1967)Google Scholar; Dubos, René, The Dreams of Reason: Science and Utopias (New York, 1961)Google Scholar; Manuel, Frank E., éd., Utopias and Utopian Thought (Boston, 1966)Google Scholar; Sanford, Charles S., The Quest for Paradise (Urbana, Ill., 1961)Google Scholar; Hartz, Louis, The Founding of New Societies (New York, 1964)Google Scholar; Duveau, Georges, Sociologie de l'utopie et autres essais (Paris, 1961).Google Scholar

46 Michel Brunet a le premier déceler cette tendance au messianisme dans la pensée politique du Canada français. « Trois dominantes de la pensée canadienne-française: l'agriculturisme, l'anti-étatisme et le messianisme », in Brunet, , La présence anglaise et les canadiens (Montréal, 1958), 112–66.Google Scholar Il attribue la montée de ce messianisme au traumatisme collectif causé par la Conquête de 1760. Pierre Elliott Trudeau explique ce même messianisme par l'impasse dans laquelle la pensée canadienne-française s'est engagée lorsqu'elle a voulu tout axer sur le nationalisme. « La province de Québec au moment de la grève », in Trudeau, , éd., La grève de l'amiante (Montreal, 1970), 390.Google Scholar

47 Entre autres chez Nicolas De Cues, 1401–64; Cyrano de Bergerac, 1619–55; Robert Burton, 1577–1640; Kaspar Stiblin, 1526–62; Gabriel de Foigny, 1630–92; Thomas More, 1478–1535. Sur la littérature utopiste de la Renaissance, consulter Manuel, Frank E. et Manuel, Fritzie P., French Utopias: An Anthology of Ideal Societies (New York, 1966)Google Scholar; Université libre de Bruxelles: Institut pour l'étude de la Renaissance et de l'Humanisme, Les utopies à la Renaissance (Paris, 1963).

48 Un historien américain a suggéré que la victoire de 1760 marqua le début du millénarisme américain et d'une « conception of the colonies as a separate chosen people, destined to complete the Reformation and to inaugurate world generation ». Tuveson, E. L., Redeemer Nation: The Idea of America's Millennial Role (Chicago, 1968).Google Scholar Consulter aussi les écrits politiques de Adams, John, entre autres: A Dissertation on the Canon and Federal Law (Boston, 1765)Google Scholar; et les poèmes de Timothy Dwight.

49 Sur l'importance du nom-composé, voir Laponce, Jean, « Canadian Party Labels: An Essay in Semantics and Anthropology », cette Revue, II, no 2 (juin 1968), 141–57.Google Scholar

50 The Pursuit of Millennium (New York, 1961).

51 Utopia: The Perennial Heresy (New York, 1967).

52 Doren, , Wunschraume und Wunschzeiten (Leipzig, 1927)Google Scholar, cité in Mucchielli, Le mythe de la cité idéale, 284–5; Vachon, , « L'espace politique et social dans le roman québécois », Recherches sociographiques, VII, no 3 (1966).Google Scholar Sur la problématique du temps et de l'espace dans la littérature, consulter Poulet, Georges, Etudes sur le temps humain (Paris, 1950)Google Scholar; Blanchot, Maurice, L'espace littéraire (Paris, 1955)Google Scholar; Bachelard, Gaston, La poétique de l'espace (Paris, 1957).Google Scholar

53 Bastide, Roger, « Messianisme et développement économique et social », Cahiers internationaux de sociologie, XXXI, (1961), 5Google Scholar; consulter aussi Balandier, Georges, Sociologie actuelle de l'Afrique noire (Paris, 1963)Google Scholar, et « Les mythes politiques de la colonisation et de la décolonisation », Cahiers internationaux de sociologie, XXXIII (1962), 89.

54 Dictons qui ne sont guère différents de la légende du NSAS chez les Fangs du Gabon. Dieu (nzamo) s'adressant au Noir et au Blanc leur aurait dit « Toi Noir, va-t'en retrouver les femmes et peupler la terre. Toujours tu resteras nu. Toi Blanc, tu seras aussi riche que tu as pu l'être en reve ». Cité par Balandier, « Les mythes politiques… », 90.

55 Pourquoi je suis anti-séparatiste, 114.

56 Servier, Histoire de l'utopie, 350.

57 Pourquoi je suis anti-séparatiste, 84.

58 Brichant, Option Canada, 40.

59 Ibid., 86.

60 L'avenir du peuple canadien français (Montréal, 1964), 294.

61 Le Magazine Maclean, 1 juillet 1961.

62 Pourquoi je suis anti-séparatiste, 37.

63 Ibid., 37. Par la suite il parlera de Nehru en ces termes: « un qui s'y connait en jingoisme… et qui règne sur 400 millions de croyants et' quelques milliards de vaches sacrées » (p. 92).

64 Ibid., 38.

65 Laurendeau, , Le Devoir, 20 fév. 1961.Google Scholar

66 Bergeron, Du Duplessisisme au Johnsonisme, 57.

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