One of the distinctive structural characteristics of all Semitic languages is the so-called construct phrase. Two words are connected serially in this structure. The first of these, which for convenience I shall call an “A”-word, can have no suffixes, nor if the language in question marks determination of nouns can it have an article attached to it. If the particular Semitic language inflects noun for case the A-word is perfectly free thus to inflect. Furthermore many nouns inflect for A-ness, or to use traditional Latin terminology, for the construct state. Thus Modern Classical Arabic has albintu (the girl, daughter), but in A position it becomes bintu-s-sulṭāni (the daughter of the sultan). In Syrian Arabic and in most modern colloquials iljamhūrīya means “the republic,” but jamhūrīyet al-irāq is the phrase for “republic of Iraq.” It will be noted that throughout the various Arabic dialects the A-word of such a structure omits the article (i.e. the initial al- or il-).

Le Français commun dit régulièrement, comme chacun sait, C’est le plus beau blé qu’il yAITsur le marché, construisant au subjonctif le verbe de la proposition subordonnée. Un trait du parler populaire de la région de Québec — observé aussi ailleurs au Canada français — consiste à substituer ici au subjonctif, lorsque le verbe est un verbe d’existence, un indicatif accompagné de la négation (réduite à pas) et à dire: C’est le plus beau blé qu’il y A PAS sur le marché.

Cet emploi en apparence aberrant de la négation est-il une innovation du français canadien ou représente-t-il, au contraire, l’usage ancien d’un des divers parlers régionaux français apportés en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles? Ce n’est pas notre intention d’éclairer ce point d’histoire. Notre propos est tout différent. Prenant acte des deux usages observés et de leur divergeance, nous démontrerons—en nous appuyant, pour ce faire, sur l’analyse psychomécanique du langage du linguiste français Gustave Guillaume — que, en face de la nuance de pensée à exprimer, les deux manières de dire s’équipollent, la négation d’une forme verbale indicative produisant en l’occurrence le même effet de sens que l’emploi affirmatif d’une forme de subjonctif.

Dans son récent ouvrage, Eléments de linguistique générale, André Martinet expose sa conception des éléments linguistiques essentiels qui composent, sur le plan horizontal, la chaîne parlée d’un message. Son but manifeste — il le dit lui-même d’ailleurs — est de clarifier au bénéfice des débutants en linguistique l’extension et les limites des concepts habituellement utilisés et de préciser une terminologie encore flottante. Le vocabulaire linguistique employé pour représenter les unités constitutives de la chaîne parlée varient en effet non seulement d’une école à une autre, mais même, dans certains cas, d’un linguiste à un autre à l’intérieur d’une même école. Chacun sait que le terme MORPHèME, par exemple, se rattache à des réalités fort différentes, s’il est utilisé par un linguiste français ou par un linguiste américain. On trouvera exposé ici, aussi objectivement que possible, le point de vue de M. Martinet sur la question; suivront quelques observations et une suggestion de terminologie modifiée.

The concept that the auditory discrimination of phonemic differences in a foreign language is influenced by the phonemic contrast of the native language is certainly not new. A considerable amount of research has been done in the general area of auditory discrimination and the results of such research tend to prove the more or less expected: Those sound differences which are utilized by the phonemic system of the native language are perceived more easily than those which do not correspond to a native phonemic opposition. The pedagogical applications of this principle are fairly obvious and far reaching. In the learning of a second language, particular emphasis must be placed on the development of auditory discrimination between sounds which have no acoustic counterpart or near relative in the system of the learner. Thus one of the prerequisites of the teaching of pronunciation is the comparison of the sound system of the native language with that of the language to be learned and the development of auditory discrimination drills involving the phonemes revealed as difficult by the comparison. Usually the auditory discrimination drills take the form of listening to and repeating minimal pairs differentiated by the difficult sounds.