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La tradition écrite arabico-malgache: un aperçu sur les manuscrits existants

Published online by Cambridge University Press:  24 December 2009

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L'écriture actuelle à Madagascar ne date que du siècle dernier. En mars 1823, le roi Radama I a adopté les caractères latins et l'orthographe détaillée proposée par les missionnaires de son entourage à Tananarive, la capitale.

Il existait pourtant même avant cette date une tradition écrite en caractères arabico-malgaches, héritage laissé par les premières families arabes venues à la Grande Île au 11–13 siècle. Cette orthographe, appellée sorabe (écriture majuscule), a été gardée et cachée par la tribu Antaimoro de la côte est de Madagascar. Une vingtaine de personnes par génération apprend à lire et à écrire et transmet ces anciens manuscrits d'un caractère religieux ou historique aux futures générations.

Type
Articles
Copyright
Copyright © School of Oriental and African Studies, University of London 1977

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References

1 Dahl, Voir O. Chr., Les débute de l'orthographe malgache, Oslo, 1966Google Scholar; Munthe, L., La Bible à Madagascar. Les deux premières traductions du Nouveau Testament malgache, Oslo, 1969, 53 et suivGoogle Scholar. Voir présentation de ce livre dans Journal of Religion in Africa, V, 2, 1973, 156–8 (Hardyman, J. T.).CrossRefGoogle Scholar

2 Voir notre op. cit. donnant renseignement sur l'histoire de l'église et sur l'histoire culturelle comprenant une étude sur les textes de base néotestamentaires, sur les premières impressions du NT et sur les premières publications en langue malgache. Pour l'étude de la façon d'écrire la langue malgache, soit par sorabe de l'ancienne tradition arabico-malgache, soit avec des caractères latins, sur les négociations du roi Radama I avec D. Jones et ses collègues de la LMS, résultant d'une décision royale du 26 mars 1823, voir les chapitres ‘La Bible en langue arabe’, 8 suiv., ‘Création de l'orthographe malgache moderne’, 40 suiv., ‘Coopération roi-missionnaires’, 64 suiv.

3 Voir notre article ‘Deux manuscrits arabico-malgaches en provenance de Londres’, dans Misjonskall og forskerglede, Oslo, 1975Google Scholar. Voir aussi, Le manuscrit arabico-malgache HB-4 à Paris. Nouvelle lumière sur les activités des Antaimoro à Tananarive de 1790 au milieu de 1800’, Acta Orientalia, XXXVIII, 1977Google Scholar. Voir surtout le livre en préparation pour 1977–8, La tradition arabico-malgache vue à travers le manuscrit A–6 d'Oslo et d'autres manuscrits disponibles. Cette étude va présenter un aperçu sur tous les MSS sorabe disponibles. Nous avons écrit un petit article étudiant spécialement la collection des MSS arabico-malgaches à Oslo, ‘Arabiskgassiske manuscript ved Etnografisk Museum i Oslo’, Norsk Tidsskrift for Misjon, 1964, 2, p. 78Google Scholar suiv. Finalement il y a notre article ‘Löynleg skrift vaktast vel på Madagascar’, Forskningsnytt fra NAVF, 5, 1974, 10 et suiv.Google Scholar

4 Nous avons également visité la bibliothèque et les archives du Vatican à Rome. Mais parmi les MBS y registrés on ne trouve pas de sorabe. A la bibliothèque municipale de Tananarive il semble qu'il y en a. Mais à cause des difficultés techniques ils n'étaient pas disponibles pendant notre séjour à Madagascar 1972–3.

5 Ferrand, Voir G., ‘Textes magiques malgaches d'après les mss. 5 et 8 [Malayo-Poly. no. 22, 25] de la Bibliothèque Nationale’, Revue de l'Histoire des Religions, LVI, 1907, 197218Google Scholar. Ferrand, Voir aussi G., ‘Un chapitre d'astrologie arabico-malgache’, Journal Asiatique, Xe Sér., VI, sept.–oct. 1905, 193273Google Scholar, sur une autre partie du MS no. 25. Ferrand, Voir aussi G., ‘La légende de Raminia’, Journal Asiatique, IXe Sér., XIX, mars-avril 1902, 185230.Google Scholar

6 Les noms arabes du soleil, de la lune etc. répètent les termes malgaches: al-shams ‘soleil’, al-qamar ‘lune’, al-Intārid ‘Mercure’, al-marīq ‘le liqueur’.

7 taiky = ataky ‘mer’ est plus connu comme mot désignant la pluie tombante, l'humidité. Chez les Vezo sur la côte ouest, ce mot désigne un vent d'un caractère spécial. Dr. O. Chr. Dahl pense que ce mot très ancien et très intéressant est 'origine maanjan et qu'il rappelle du mot tasi(k) gardé dans lac d'Itasy.

8 La terminaison -ṅo dans voroṅo ‘oiseaux’ doit intéresser les linguistes qui étudient le moment de la transformation du o en a: voroṅa, et l'évolution de la langue en général.

9 Ajoutons que Flacourt rend ces mêmes noms dans son livre du 17 siècle en montrant l'origine arabe de ces mots. Ellis, W. les a répétés dans son History of Madagascar, I, London, 1838, 452–3Google Scholar. Dahle, Voir aussi Lars, ‘The influence of the Arabs on the Malagasy language’, Antananarivo Annual, 2, 1876. Page 210 siuvGoogle Scholar. Reprint de ce journal, 4, 1878, rend cette liste d'après Flacourt.

10 Voir le manuscrit marqué ‘Jensenius’ à Misjonsskolen, Stavanger. Dahle, Voir aussi, Antananarivo Annual, 2, 1876, 210 suiv.Google Scholar; Reprint, 4, 1878, 525 suiv.Google Scholar

11 Voir notre article ‘Ei fjol på Stavanger Museum’, Stavanger Aflenblad, 13 mai 1965.Google Scholar