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Sur une histoire du marché anversois dans son cadre européen

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Un très grand chapitre d'histoire européenne, un sujet qui ‘ne peut laisser indifférent aucun historien économiste, est renouvelé de main de maître par l'ouvrage que vient de lui consacrer notre collègue et ami de Louvain Herman Van der Wee. Rôle croissant d'Anvers à la fin du Moyen Age, éclat exceptionnel et rayonnement international de la ville au XVIe siècle, déclin dans la période des troubles qui conduisent à la division des Pays-Bas : les grands traits de cette évolution pouvaient paraître clairement établis. Constamment enrichie et précisée par d'excellents travaux sur certains aspects ou sur certains acteurs de l'expansion anversoise, l'image esquissée pour l'essentiel par Ehrenberg et Pirenne, en dépit de retouches multiples et très justifiées, gardait en gros sa valeur. Le livre de Van der Wee n'a rien d'une entreprise iconoclaste ; il fait mieux en plaçant les questions sur un autre terrain.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1965

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References

1. The Growth of the Antwerp market and the European Economy, 3 vol., LIX-562, XI-436 et 168 pages, Louvain 1963 (Recueil de travaux d'histoire et de philologie de l'Université de Louvain, 4e série, fascicules 28, 29 et 30).

page 1223 note 1. La contribution d'E. Scholliers au volume, publié sous la direction de Verlinden, C., de Dokumenten voor de Geschiedenis van Prijzen en Lonen in Vlaanderen en Brabant, Bruges 1959.Google Scholar

page 1223 note 2. Exemple : seigle vendu par l'hôpital Sainte-Élisabeth, seigle acheté par le même hôpital, seigle vendu par l'Église Notre-Dame, seigle acheté par des institutions charitables, seigle vendu par un hospice, seigle vendu par l'abbaye de Saint-Bavon, seigle vendu par les domaines urbains.

page 1227 note 1. L'harmonisation n'est pas toujours aisée. Ainsi les signes d'expansion textile des années 1420 (hausse des salaires) font penser à un développement de l'exportation vers les foires de Francfort et de Genève (p. 44) ; mais dans le même temps les foires de Brabant seraient plutôt en stagnation après leur essor précédent (p. 43), et quelques pages antérieures (37-41) insistaient sur les difficultés commerciales dues à divers conflits. De tels flottements soulignent l'insuffisance des indices indirects fournis par les sources sur le volume réel des transactions commerciales.

page 1228 note 1. En l'absence d'indice suffisamment représentatif, il est difficile d'apprécier le mouvement d'ensemble des foires dans cette période. Le recul global des draps anglais y serait moins sensible qu'ailleurs ; les navires bretons se font plus nombreux à Walcheren, les relations avec la Hollande semblent s'intensifier ; l'importance croissante des épices et des produits coloniaux ne paraît pas douteuse malgré des divergences dans l'évolution des prix : tendance à la hausse du poivre, baisse du sucre, probablement liée à une grosse augmentation des quantités mises sur le marché.

page 1233 note 1. Ainsi pour la réduction des coûts de transport, affirmée avec quelques exemples peu probants (p. 317) ; un peu plus loin d'ailleurs (p. 322), on insiste au contraire sur la lourdeur de ces frais. La commission, et surtout la participation d'un marchand à des expéditions maritimes multiples, ne me paraissent pas constituer des innovations du XVIe siècle (p. 323). L'organisation de l'entreprise, comme les éléments et les variations du profit commercial, sont connus avec quelque précision dans un nombre d'exemples assez restreint ; il n'eût pas été mauvais de rappeler combien il est difficile d'apprécier en ces matières la fréquence des phénomènes

page 1234 note 1. Annales, 1963, pp. 209-225.

page 1236 note 1. 1464, 1472, 1480 et 1496 : l'espacement est ici très satisfaisant ; il n'en va pas de même entre 1374 et 1437 ; et que signifie la date de 1526 ?

page 1236 note 2. On cherche en vain dans l'album le graphique 54, plusieurs fois cité (pp. 178, 416) à propos de cette question ; même observation pour des graphiques 53 et 58 mentionnés ailleurs. Petit défaut de coordination, au dernier moment, entre la révision du texte et la sélection, imposant évidemment des sacrifices, des graphiques publiés.

page 1237 note 1. L'expédition des Welser au Vénézuéla est de 1528, non du début du siècle (p. 129). Maurice de Saxe n'est pas du côté des vaincus à Mühlberg (p. 213). Confusion plus étonnante (p. 353) au sujet des dépôts, c'est-à-dire du capital obligataire, dans la société allemande des Haug ; ces capitaux engagés sopra corpo n'ont rien à voir avec le deposito, crédit accordé de foire en foire. Une seconde édition que l'on souhaite proche corrigera aisément ces bavures peu nombreuses, en même temps que les coquilles ; signalons seulement qu'il faut rétablir (p. 414) « graphique 19 » au lieu de « graphique 45 ».

page 1237 note 2. Ce changement dans le commerce des grains est bien noté (p. 217), dans un développement qui prête malheureusement à confusion, car il englobe une autre question : celle des avantages de Brème et Hambourg sur Anvers pour la pénétration commerciale vers l'intérieur de l'Allemagne et l'Italie — qui ne concerne nullement le trafic des grains dans le passage, cité en référence, du livre de Brulez sur les Della Faille.

page 1239 note 1. Deux procédés parmi d'autres possibles : classer toutes ces crises dans l'ordre d'amplitude croissante ; ou encore faire la moyenne des amplitudes portées au tableau, d'une part pour la période 1396-1482 (193,8 %), d'autre part pour la période 1489-1557 (185,3 %). Il suffit même de ranger la crise de 1489-1490 dans la première période pour faire apparaître une amplitude moyenne plus forte au XVIe siècle (194,1 % contre 187,8 %).

page 1239 note 2. Amplitudes calculées par Van der Wee pour les quatre crises de cette période : 180, 7 % en 1565/1566 ; 121,3 % en 1576/77 ; 205,8 % en 1595/1596, mais 518,4 % en 1586/1587.

page 1240 note 1. Tome I, p. 528.

page 1240 note 2. Le procédé consiste à prendre l'écart de chaque prix moyen annuel par rapport à la médiane des cinq années précédentes. Exemple de pointe bien détachée, celle de 1545/1546, où un écart de 156,8 % couronne une série d'écarts croissants dans les cinq années antérieures (90 ; 87,9 ; 123,2 ; 129,2 ; 140,8). En 1565/1566 au contraire l'amplitude cyclique relative paraît limitée, mais le prix a déjà connu une forte pointe en 1562/1563 : de 1560/1561 à 1565/1566, l'écart passe par les valeurs suivantes : 88,2 ; 96,8 ; 182,6 ; 118,5 ; 109,5 ; 180,7 %).