Hostname: page-component-84b7d79bbc-tsvsl Total loading time: 0 Render date: 2024-07-28T04:16:24.571Z Has data issue: false hasContentIssue false

Sur les dénivellations de l'espace économique en France, dans les années 1830

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Bernard Lepetit*
Affiliation:
EHESS

Extract

Au départ, l'art du puzzle semble un art bref,

un art mince, tout entier contenu dans un maigre

enseignement de la Gestalt-théorie. L'objet visé

n'est pas une somme d'éléments qu'il faudrait

d'abord isoler et analyser, mais un ensemble, c'està-

dire une forme, une structure : la connaissance

du tout et de ses lois, de l'ensemble et de sa structure

ne saurait être déduite de la connaissance

séparée des parties qui la composent : cela veut

dire qu ‘on peut regarder une pièce d'un puzzle pendant

trois jours et croire tout savoir de sa configuration

et de sa couleur sans avoir le moins du

monde avancé.

G. Perec, La vie mode d'emploi.

On connaît le destin historiographique de la ligne Saint-Malo/Genève. L'invention de la frontière et sa première représentation cartographique datent de 1826. Dans une conférence prononcée au Conservatoire des Arts et Métiers, Charles Dupin appelle l'attention de son auditoire sur « une ligne tranchée et noirâtre qui sépare le Nord et le Midi de la France » depuis Genève jusqu'à Saint-Malo. De part et d'autre, des taux de scolarisation très dissemblables opposent la « France éclairée » et la « France obscure ». Oubliée après 1850, la ligne de démarcation est exhumée un siècle plus tard, sur le même terrain de la géographie culturelle. En suivant, d'après Maggiolo, les « progrès de l'instruction élémentaire de Louis XIV à Napoléon III », on retrouve, validée dans le long terme, l'opposition caractéristique du temps des monarchies parlementaires, et l'existence d'une « ligne charnière » menant de la baie du Mont Saint- Michel au lac de Genève.

Summary

Summary

Rediscovered a century after its invention, the Saint-Malo/Geneva line was raised, some twenty years ago, to the status of a dividing line splitting pre-industrial France into two regions with differing levels of economic development. Its meaning has, more recently, been called into question. Employing statistical analysis of 33 departmental economic indicators, this article resuscitates and relativizes this division. While economic unevenness existed in France before the industrial revolution, the Saint- Malo/Geneva line is but one limit amongst others. It is, in addition, only approximate; as an analytic tool, its usefulness varies according to the problem under consideration.

Type
L'Espace Économique
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1986

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

* Le financement des calculs informatiques nécessaires pour cette étude a été assuré par le Centre de Recherches historiques de l'École des Hautes Études en Sciences sociales. Mes remerciements particuliers vont à Philippe Cibois qui m'a fait profiter, avec patience, de sa compétence.

1. Dupin, C., Effets de l'enseignement populaire de la lecture, de l'écriture et de l'arithmétique, de la géométrie et de la mécanique appliquée aux arts, sur la prospérité de la France, Paris, 1826.Google Scholar

2. M. Fleury et P. Valmary, « Les progrès de l'instruction élémentaire de Louis XIV à Napoléon III », Population, 1957, pp. 71-92.

3. Furet, F. et Ozouf, J., Lire et écrire. L'alphabétisation des Français de Calvin à Jules Ferry, Paris, 1977.Google Scholar Significativement, la carte du baron Dupin a été publiée par Chartier, R., Compère, MM. et Julia, D., L'éducation en France du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, 1976.Google Scholar

4. D'Anoeville, A., Essai sur la statistique de la population française considérée sous quelques- uns de ses rapports physiques et moraux, Bourg, 1836.Google Scholar Réédition précédée d'une introduction par E. Le Roy Ladurie, Paris, 1969. Ce dernier est le meilleur représentant de la veine anthropologique. On verra en particulier Aron, J.-P., Dumont, P. et ladurie, E. Le Roy, Anthropologie du conscrit français d'après les comptes numériques et sommaires du recrutement de l'armée (1819-1826), Paris, 1972.Google Scholar M. Demonet, P. Dumont et E. Le Roy Ladurie, « Anthropologie de la jeunesse masculine en France au niveau d'une cartographie cantonale (1819-1830) », Annales ESC, 1976, pp. 700-760.

5. E. Le Roy Ladurie et M. Demonet, « Alphabétisation et stature : un tableau comparé », Annales ESC, 1980, pp. 1329-1332.

6. On trouve dans E. Le Roy Ladurie, 1980, p. 1329, un exemple dont la mise en page accroît la formalisation. L'opposition des deux zones est présentée ainsi : Nord-Est/Centre, Sud, Ouest ; Régions « plus alphabétisées «/Régions « moins alphabétisées » ; « Haute statures »/« Moins hautes statures ».

7. E. Le Roy Ladurie, 1976, p. 748.

8. F. Furet et J. Ozouf, 1977, p. 352.

9. Certaines de ces remarques rejoignent celles de Morineau, M., « Richesse et pauvreté des régions. Une nouvelle approche », Congreso de historia rural, Siglos XV al XIX, Madrid, 1984, pp. 373392.Google Scholar

10. A. D'Angeville, 1969, p. 76.

11. Braudel, F., Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe-XVIIIe siècle, t. III, Le temps du monde, Paris, 1979, p. 280.Google Scholar

12. « C'est finalement ce passage du religieux au “ moderne ” qui constitue le sujet et le mystère de notre enquête… Il y a un au-delà du langage que tiennent les chiffres et les cartes », F. Furet et J. Ozouf, 1977, p. 352.

13. A. D'Angeville, 1969, pp. xvm-xxvi (citation p. XVIII).

14. R. Chartier, « Les deux France. Histoire d'une géographie », Cahiers d'Histoire, 1978, pp. 393-415 (citation p. 393). Il ne me paraît pas fortuit que l'auteur conduise aujourd'hui des recherches qui renouvellent l'histoire de l'alphabétisation.

15. Lequin, Y., Histoire des Français, XIXe-XXe siècles, t. I, Un peuple et son histoire, Paris, 1984.Google Scholar Voir les chapitres rédigés par R. Morsel et Y. Lequin.

16. F. Braudel, 1979, III, p. 300.

17. R. Chartier, 1978, en fournit des exemples, pp. 405-414.

18. Dagognet, F., Pour une théorie générale des formes, Paris, 1971.Google Scholar « Le sain et le malsain », Dix-huitième siècle, 1977. B. Fortier et B. Vayssière, « L'architecture des villes. Espaces, cartes et territoires », Urbi III, mars 1980, pp. lII-lXII. Morachiello, P. et Teyssot, G., Nascita délia città di Stato. Ingegneri e architetti sotto il consolato e l'impero, Rome, 1983.Google Scholar OZOUF-MARIGNIER, M.V., La représentation du territoire français à la fin du XVIIIe siècle d'après les travaux sur la formation des départements, Paris, EHESS, thèse multigraphiée, 1983.Google Scholar

19. F. De Dainville, « Un dénombrement inédit au xvme siècle. L'enquête du Contrôleur Général Orry, 1745 », Population, 1952, pp. 49-68. A. RÉmond, « Trois bilans de l'économie française au temps des physiocrates », Revue d'Histoire économique et sociale, 1957, pp. 416-456. Delefortrie, N. et Morice, J., Les revenus départementaux en 1864 et 1954, Paris, 1959.Google Scholar Auffret, M., Hau, M. et Lévy-Leboyer, M., « Les inégalités régionales de la croissance dans l'agriculture française, 1823-1939 », dans Flinn, M., Proceedings ofthe Vllth International Economie History Congress, Edimbourg, 1978, pp. 214227.Google Scholar Toutain, J.-C., « The Uneven Growth of Régional Income in France from 1840 to 1940 », dans Bairoch, P. et Lévy-Leboyer, M., Disparities in Economie Development, Londres, 1981, pp. 302315.Google Scholar J.-C. Perrot, « Développement et sous-développement régionaux. Problématiques françaises du XVIIIe siècle et d'aujourd'hui », Institut d'Histoire économique et sociale de l'Université de Paris I, Recherches et Travaux, Bulletin n° 8, oct. 1979, pp. 1-11. Margairaz, D., Les dénivellations interrégionales des prix du froment en France, 1756-1870, Paris, Université de Paris I, thèse multigraphiée, 1982.Google Scholar Lepetit, B., Chemins de terre et voies d'eau. Réseaux de transport et organisation de l'espace en France, 1740-1840, Paris, 1984.Google Scholar Demonet, M., Tableau de l'agriculture française au milieu du XIXe siècle. L'enquête de 1852, Paris, EHESS, thèse multigraphiée, 1985.Google Scholar

20. Febvre, L., La terre et l'évolution humaine. Introduction géographique à l'histoire, Paris, 1922, p. 96.Google Scholar

21. « Le cadre local imposait des limites, mais seul il permettait de mesurer, de compter, de procéder à des rapprochements incessants entre les divers plans de la réalité historique et peut-être de découvrir les relations nouvelles que d'autres études pourraient reprendre et vérifier », Deyon, P., Amiens, capitale provinciale. Étude sur la société urbaine au XVIIe siècle, Paris, 1967, p. VIII Google Scholar. Parmi d'autres exemples.

22. Le renouvellement historiographique date de l'article de L. Bergeron et M. Roncayolo, « De la ville préindustrielle à la ville industrielle. Essai sur l'historiographie française », Quaderni Storici, 1974, pp. 827-876 et du grand livre de Perrot, J.-C., Genèse d'une ville moderne. Caen au XVIIIe siècle, Paris, 1975.Google Scholar

23. « La France victime de son gigantisme », F. Braudel, 1979, III, pp. 269-301.

24. Ainsi, le découpage en cinq zones, qui place à part Lyon et Paris puis distingue marges maritimes, frontières terrestres et régions de l'intérieur, est celui qu'Arnould propose au début de la Révolution. Arnould, A. M., Répartition de la contribution foncière ou division en huit classes fondamentales des 83 départements, Paris, 1791, 30 p.Google Scholar

25. F. Braudel, 1979, III, p. 300.

26. Perrot, J.-C., L'âge d'or de la statistique régionale française (an IV-1804), Paris, 1977.CrossRefGoogle Scholar

27. Bourguet, M.-N., Déchiffrer la France ; la statistique départementale à l'époque napoléonienne, Paris, Université de Paris I, thèse multigraphiée, 1983.Google Scholar

28. Montalivet, Bachasson De, Exposé sur la situation de l'Empire, présenté au Corps législatif dans sa séance du 25 février 1813, Paris, 1813.Google Scholar

29. Boudeville, J., Les espaces économiques, Paris, 1961.Google Scholar

30. Sur ce point, les historiens de la France contemporaine consulteront les travaux des économistes. Par exemple : Bauchet, P., Les tableaux économiques, analyse de la région lorraine, Paris, 1955.Google Scholar

31. B. Lepetit, 1984, pp. 87-118.

32. P. Bairoch, « Estimations du revenu national dans les sociétés occidentales préindustrielles et au xixe siècle. Propositions d'approches indirectes », Revue économique, 1977, pp. 177- 208.

33. J.-C. Toutain, 1981.

34. Deux exemples : P. Bairoch, « Niveaux de développement économique de 1810 à 1910 », Annales ESC, 1965, pp. 1091-1117, pour une comparaison internationale. Et M. Atjfret et al., 1978, pour une analyse régionale limitée à l'agriculture.

35. Pour prendre en compte l'impossibilité de proposer des limites régionales univoques, l'analyse économique développe de nouveaux instruments, fondés sur la mathématique floue. On verra C. Ponsard, « L'imprécision et son traitement en analyse économique », Revue d'Économie politique, 1975, pp. 17-37. Tranqui, P., Les régions économiques floues. Application au cas de la France, Paris, 1978.Google Scholar C. Ponsard et P. Tranqui, « La régionalisation floue de l'économie européenne », Revue d'Économie politique, 1984. Je regrette que les discussions entamées pour appliquer aux données présentes ce type de méthodes n'aient finalement pu aboutir, pour des raisons diverses.

36. Sur l'analyse des données, l'introduction la plus accessible proposée au chercheur en sciences humaines tient en deux petits livres : Cibois, P., L'analyse factorielle, Paris, 1983 Google Scholar, et Cibois, P., L'analyse des données en sociologie, Paris, 1984.Google Scholar

37. A. D'Angevtlle, 1969, p. XXXV.

38. Le terrain a été défriché avec brio dans le cadre d'un travail de maîtrise. Les résultats en ont été publiés : Roubaud, F., « Partition économique de la France dans la première moitié du XIXe siècle », IHES de l'Université de Paris I, Recherches et travaux, Bulletin n° 12, déc. 1983, pp. 3339.Google Scholar

39. Les données du recensement de 1836 ont été partiellement publiés au Bulletin des Lois, janv.-juin 1837, pp. 69-140. Le total de l'étendue du domaine agricole est dans Statistique de la France. Agriculture, Paris, 4 volumes, 1840-1842.

40. La répartition de l'habitat est un phénomène de longue durée. On peut utiliser les données fournies par Statistique générale de la France. Résultats statistiques du dénombrement de 1891, Paris, 1894, p. 62. Le territoire annexé par l'Allemagne manque : les valeurs ont été estimées à partir de celles des départements voisins.

41. Statistique générale de la France. Territoire et population, Paris, 1837. On y trouve le tableau de l'accroissement de la population entre 1831 et 1836 et le mouvement de la population pour les années 1831 à 1836.

42. Recherches statistiques sur la ville de Paris et le département de la Seine, t. V, Paris, 1844, tableau 119.

43. Statistique de la France. Agriculture, Paris, 4 volumes, 1840-1842. La référence vaut pour les indicateurs 6 à 10.

44. Calculer le produit départemental aurait conduit à tenir compte des productions intermédiaires, ici comptabilisées deux fois. Leur évaluation est toujours complexe. Il est moins important de ne pas les avoir distinguées lorsqu'on cherche, comme c'est le cas ici, à établir de simples profils départementaux.

45. Statistique de la France. Territoire et population, Paris, 1837. La référence vaut également pour les indicateurs 11 à 13.

46. Pour les indicateurs 14 et 15 : Statistique de la France. Deuxième série. Statistique agricole décennale de 1852, Paris, 2 volumes, 1858 et 1860.

47. Statistique de la France. Industrie, Paris, 4 volumes, 1847 à 1852. L'enquête s'est en fait échelonnée sur les années 1840-1845. La référence vaut également pour les descripteurs 17 et 20.

48. « Enquête de 1851 sur les revenus territoriaux de la France continentale », Bulletin de Statistique et de Législation comparée du Ministère des Finances, juil.-déc. 1879, pp. 110-131, 185- 199, 248-267.

49. Ministère des Travaux publics, Compte rendu des travaux des ingénieurs des mines pendant l'année 1839, Paris, 1840.

50. Statistique de la France. Industrie, 1847-1840.

51. Le montant des patentes pour 1842 figure en manuscrit aux Archives Nationales (F20 743). La patente des établissements industriels est fournie par l'enquête de 1840-1845 (voir note 46).

52. Pour les sources et le mode de construction des indices, voir B.Lepetit, 1984.

53. Mêmes références qu'à la note 51.

54. Bottin, S., Tableau statistique de toutes les foires de France, Paris, 1844.Google Scholar

55. Cet indice résulte du dépouillement systématique des Annuaires départementaux des années 1850 ; je le dois à l'amitié du professeur T. Maroadant, que je remercie. Pour l'Ariège : valeur manquante, estimée à partir des départements voisins.

56. Bulletin de statistique, 1879. Pour les Basses-Alpes, valeur manquante ; celle des Hautes- Alpes la remplace. La référence vaut pour les indicateurs 29 à 32.

57. Legoyt, A., La France statistique, Paris, 1843.Google Scholar

58. Michalet, C. A., Les placements des épargnants français de 1815 à nos jours, Paris, 1968.Google Scholar Saint-marc, M., Histoire monétaire de la France, 1800-1980, Paris, 1983.Google Scholar

59. Pour une première approche : Gille, B., Les sources statistiques de l'histoire de France, Paris-Genève, 1964.Google Scholar Bedarida, F. et al., Pour une histoire de la statistique, Paris, INSEE, s.d. (1977).Google Scholar

60. Ce point est développé dans F. Roubaud, 1983, pp. 40-42.

61. L'isolement de ces variables relève de raisons diverses. Faute de prendre en compte l'importance de chaque rassemblement, le nombre de jours de marché renvoie davantage à une archéologie des fondations qu'à une logique économique. L'équipement-vapeur semble un indice caméléon, corrélé à hauteur de 0,40 à des indicateurs très divers ; relation sans portée générale : une poignée de départements suréquipés sont en cause. La distribution des cotes foncières est à manier prudemment : elle renvoie à la fois à la géographie de la propriété, à l'inégalité de la pression fiscale et au mode de construction de l'indice. Dans le court terme, la répartition des bois et forêts ne répond pas essentiellement à une logique économique.

62. Plombanie, H. Goyon De La, La France agricole et marchande, Avignon (Paris), 1762.Google Scholar Ce texte relève de la littérature utopique : je n'en retiens ici que le titre.

63. Morineau, H., « Trois contributions au colloque de Gôttingen », dans Hinrichs, E., Schmitt, E. et Vierhaus, R., Vom Ancien Régime zur Franzôsischen Révolution, Gôttingen, 1978, pp. 374419.Google Scholar Et à propos de la Bretagne, M. Morineau, 1984.

64. On peut aussi, pour faire le tri entre facteurs du développement, mettre en éléments supplémentaires toutes les variables qui déterminent peu l'axe 1. L'analyse a été faite pour 84 départements et 25 variables (exclues : patu, bois, pcof, gcof, mcof, disp, foir, marc). On aboutit à des résultats voisins.

65. Les dénivellations régionales des prix (D. Margairaz, 1982 ; M. Demonet, 1985) et des salaires (Legoyt, 1843 ; Statistique de la France. Prix et salaires à diverses époques, Strasbourg, 1864) ne suffisent pas à affecter le contraste économique principal, organisé en bandes parallèles et non méridiennes.

66. Sur l'axe 5, ce sont les marchés qui manifestent l'originalité de leur distribution géographique : ils contribuent à eux seuls pour 26 % à la formation de l'axe. La carte de la variable déterminante nous en apprend presque autant que l'axe lui-même.

67. P. Cibois, 1984, pp. 133-139, nomme ces indicateurs des « variables idéal-typiques ». Il les utilise pour des données discrètes ; leur utilisation dans le cas de données continues pose sans doute des problèmes supplémentaires.