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Quelques énigmes d'histoire rurale en Bretagne

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

André Meynier*
Affiliation:
Faculté des Lettres, Rennes

Extract

Les dix pages que, dans Les Caractères Originaux, Marc Bloch consacre au pays d'enclos, comptent peut-être parmi les plus perspicaces de l'ouvrage. Alors que ce sujet était à peu près inexploré avant lui, il en a vu tous les points essentiels, il a tracé tout un programme d'études. Dix-sept ans ont passé et l'on ne peut dire que le problème ait beaucoup progressé. Les historiens de la Bretagne L'ont à peu près complètement négligé. Seuls les géographes ont apporté sur l'état actuel, sur la répartition et même sur les processus des clôtures, certains faits nouveaux. Mais dès qu'il s'agit d'en trouver l'explication et de les dater, ils doivent recourir aux méthodes des historiens — et se voient souvent arrêtés, soit par le manque de sources, soit par leur inexpérience à les manier. Ces quelques notes n'ont d'autre but que de présenter à la sagacité des historiens quelques points devant lesquels les géographes piétinent.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1949

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References

page 259 note 1. A. Meynier, « Champs et chemins de Bretagne », dans Conférences Universitaires de Bretagne, 1942-43, Paris, Les Belles Lettres, 1943. — MIIe Charaud, « Structure agraire de la Loire-Inférieure », Bulletin de l'A. G. F., décembre 1943. — Guilcher, « Points de vue nouveaux sur la structure agraire do la Bretagne », L'Information Géographique, 1946, p. 16 ; ce Le finage des champs dans lo cartulaire de Redon », Annales de Bretagne, 1946. — Gautier, La Bretagne Centrale. thèse. Rennes, 1948. — En outre, nombreux articles de ces auteurs et de plusieurs autres dans les Annales de Bretagne, de 1943 à 1948.

page 260 note 1. Musset l', le premier, semble-t-il, affirmé (La Bretagne, Paris, Colin, 1937), appuyé par Chaumeil, (Nouvelliste du Morbihan, 21 août 1941), puis par Gautier (Annales de Bretagne, 1941), qui en revendique à tort la paternité (Thèse, p. 345, n. 61). Vallaux n'a cessé de chercher des objections à cette explication.

page 260 note 2. Vincent, « Les chemins creux en groupe de l'époque de la Tène » (Revue des Etudes Anciennes, t. XXXI, n° 4, p. 327-329).

page 260 note 3. « Les paysages agraires », Annales d'Histoire Sociale, 1936, p. 271.

page 260 note 4. Là encore, Marc Bloch avait pressenti te problème (Car. Origin., p. 57). Nous avons formulé la théorie (Champs et Chemins, o. c.), acceptée depuis comme hypothèse de travail par Guilcher et MIIe Charaud, rejetée par C. Vallaux (Dépêche de Brest, 16 déc. 1943).

page 260 note 5. « …Ex totam terram quam idem Herveus clausit » (1153, Dom Morice, Preuves, 1, col. 691). — « De fine quam fecerat… id est fossata per laudam contra voluntatem monarchum » (871, Charte de Redon, CCXLVII). — « Nemus quod per metas et fossata divisi aib allia terra » (1202, Charte de fondation de Beauport). On peut invoquer aussi la fréquence des expressions « fossatum novum » ou « fossatum vêtus ».

page 260 note 6. Chartes CCCXII et CCXCVII de Redon.

page 260 note 7. Chartes de Redon, CIIIVIII, CXLVIII, CXI, CXVIII, etc. ; cf. fossella, CXCIII.

page 260 note 8. Cartulaire de Redon, p. 112-113 ; cf. Charte CXLVIII, et Charte de la Vieuville, de 1137 (dans Dom Morice, Preuves…, I, col. 575).

page 261 note 1. Dans Anciens Evêchês de Bretagne. T. III.

page 261 note 2. Dom Morice. Preuves…, I, col. 110, 574 et 662.

page 261 note 3. Ex. : « Metam que dividit villa Breluet a villa Glehedic » (Charte CCXLII de Beauport). — « Metam que est inter terram villa Toured et territorium magne ville » (Charte CCLXV de Beauport).

page 261 note 4. Cf. ci-dessus (Charte de fondation de Beauport).

page 261 note 5. Dans les inventaires du XVIIIe siècle, il est fréquent de voir citer de tels domaines entourés « d'édifices au cerne fors au levant » (ou au couchant, etc..) : A. D. Finistère, B. 1273.

page 262 note 1. Charte LXXX de Beauport.

page 262 note 2. Champs et chemins, o. c.

page 262 note 3. Baohelot de la Pilate, Etudes archéologiques et géographiques (Bruxelles, 1850 ; p. 123-4) : « Dans cette plaine, le nombre de sillons que chacun possède est simplement limité par des bornes en pierres, ainsi que celles de la Beauce et de la Champagne ». Sur cet ouvrage extraordinaire, df. Ann. de Bret., 1943, p. 69.

page 262 note 4. Tressault, consortie, terre préable, tenue solidaire, mezat, tenat, etc.

page 262 note 5. Au contraire, en Bretagne orientale, de nombreux noms de villages et même d'autres noms agraires sont d'origine bretonne.

page 263 note 1. « Le pays nord bigouden », Ann, de Bret., 1944, p. 174. Le bon historien breton Durtelle de Saint-Sauveur estime, mais sans publier ses justifications, que les alleux, signalés dès le XIe siècle, paraissent être de petits propriétaires groupés en communautés rurales. Mais il n'en trouve plus trace au XIVe siècle.

page 264 note 1. A. D. Côtes du Nord, E. 494 à E 534. On s'étonne que ces plans aient échappé aux sagaces recensements de Marc Bloch. Aucune indication de date sur ces plans ; l'inventaire sommaire donne 1785.

page 265 note 1. A. D., I.-et-Vil., C. 1632.

page 265 note 2. Ibid.

page 266 note 1. Ibid., C. 1629 ((Mémoire de Robin).

page 266 note 2. Ibid., C. 1632 C (Mémoire de M. de la Bove, 1778).

page 266 note 3. A Saint-Père-Marc-en-PouIet, en 1776, nomination d'un garde « des levées de blé et autres récoltes » (Chalmel, Saint-Père-Marc-en-Poulet, p. 246).

page 266 note 4. Il existe encore dos cas de pâturage collectif sur des prairies, à Varades (Loire-Inférieure), et à Evran (Côtes-du-Nord).

page 266 note 5. « Des milliers de paysans » avaient ainsi quitté la campagne, d'après le subdélégué de Dinan, en 1737 (A. D., I.-et-V., C. 1631).

page 266 note 6. Au contact de la Loire-Inférieure et de l'Ille-et-Vilaine, œuvre, en partie, d'un agronome d'origine alsacienne, Rteffel, créateur d'une école d'agriculture (aujourd'hui transférée à Rennes), et de très nombreuses métairies, dont l'une porte le toponyme, inattendu en Bretagne, de Rieffelland.

page 267 note 1. Lesage, Etude historique et critique du bail à domaine congéable (Thèse Droit, Rennes, 1932).

page 267 note 2. A Saint-Domineuo (I.-et-V), où ne subsiste plus qu'une seule Champagne, certains champs enclos mesurent 125 m. x 5.