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L’organisation des souverainetés provinciales dans l’Amérique indépendante: Le cas de la république de Córdoba, 1776-1827
Published online by Cambridge University Press: 20 January 2017
Résumé
Cet article concerne les formes politiques alternatives à celle del' État-nation qui se mettent en place dansl' ancienne vice-royauté du Río de la Plata àl' issue del' indépendance de ce territoire (qui deviendral' Argentine). Il analyse la construction territoriale et institutionnelle d’une entité politique originale, la province souveraine, à travers le cas de la république de Córdoba dans les années 1820. L’auteur remonte àl' ancien régime pour exposer la façon dont les corps territoriaux qui constituent la Monarchie se renforcent et se politisent à travers les réformes del' empire, à la fin du XVIIIe siècle, puis à travers la révolution d’indépendance. Elle montre également la tension, présente dès le début de la révolution, entre la souveraineté des corps territoriaux et la souveraineté « nationale », ainsi que les constructions territoriales que ces différentes acceptions de la souveraineté mettent en jeu. Si elle consolide sa souveraineté sur le plan interne, la république de Córdoba s’efforce en parallèle de s’inscrire dans une entité politique plus large, envisagée comme une confédération.
Abstract
This article deals with the different political forms that emerged after the former viceroyalty of the Río de la Plata (which would eventually become Argentina) became independent. It analyzes the territorial and institutional construction of an original political entity, different from the nation-state: the sovereign province. Focusing on the Republic of Córdoba, it shows how this polity was based on the politicization and reinforcement of the territorial corporations during the imperial reforms at the end of the eighteenth century, then the independence revolution. This created a tension between the sovereignty of these corporations and the sovereignty of the “nation,” both working on different territorial dynamics. The Republic of Córdoba presents the case of the consolidation of an internal sovereignty while working towards integrating a larger, confederal, polity.
- Type
- Souveraineté et territoire (XIXe-XXe siècle)
- Information
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- Copyright © Les Éditions de l' EHESS 2014
References
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5 Écrit avec une majuscule, le terme «Monarchie espagnole » désigne non pas la forme du régime, mais l' ensemble des territoires sur lesquels s’exerce l' autorité du monarque espagnol.
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12 Antonio Annino, « Soberanías en lucha », in A. Annino, L. Castro Leiva et F.-X. Guerra (dir.), De los imperios a las naciones…, op. cit., p. 229-253.
13 À noter qu’A. Annino raisonne à partir du cas mexicain, où l' application de la Constitution espagnole de Cadix (1812) a pour effet de constitutionnaliser les différents niveaux de souveraineté. Voir Annino, Antonio, « Cádiz y la revolución territorial de los pueblos mexicanos, 1812-1821 », in Annino, A. (dir.), Historia de las elecciones en Iberoamérica, siglo XIX. De la formación del espacio político nacional, Buenos Aires, Fondo de cultura económica, 1995, p. 177–226 Google Scholar.
14 Sur cette problématique, voir Ternavasio, Marcela, « La supresión del cabildo de Buenos Aires : crónica de una muerte anunciada ? », Boletín del Instituto de historia argentina y americana « Dr Emilio Ravignani », 3e série, 21, 2000, p. 33–73 Google Scholar.
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16 C’est le cas par exemple de l' Uruguay ou du Paraguay, dont les territoires correspondent aux juridictions respectives des villes de Montevideo et Asunción.
17 De 1852 à 1862, la province de Buenos Aires est en état de sécession par rapport à la Confédération formée à Santa Fé, dont la capitale est la ville de Paraná, dans la province d’Entre Rios.
18 Ces conclusions sont reprises et amplifiées dans Goldman, Noemí et Salvatore, Ricardo (dir.), Caudillismos rioplatenses. Nuevas miradas a un viejo problema, Buenos Aires, Eudeba, 1998 Google Scholar.
19 Parmi ses travaux les plus significatifs sur la question, Chiaramonte, José Carlos, « El federalismo argentino en la primera mitad del siglo XIX », in Carmagnani, M. (dir.), Federalismos latinoamericanos : México, Brasil, Argentina, Mexico, El colegio de México/ Fideicomiso de las Américas/Fondo de cultura económica, 1993, p. 81–132 Google Scholar ; Id., « Provincias o Estados ? Los orígenes del federalismo rioplatense », in F.-X. GUERRA (dir.), Las revoluciones hispánicas. Independencias americanas y liberalismo español, Madrid, Editorial Complutense, 1995, p. 167-206 ; Id., « Acerca del origen del Estado en el Río de la Plata », Anuario del IEHS, 1995, p. 27-50.
20 AGÜERO, Alejandro, Castigar y perdonar cuando conviene a la República. La justicia penal de Córdoba del Tucumán, siglo XVII y XVIII, Madrid, Centro de estudios políticos y constitucionales, 2008 Google Scholar.
21 Punta, Ana Inés, Córdoba borbónica. Persistencias coloniales en tiempo de reformas (1750- 1800), Córdoba, Universidad nacional de Córdoba, 1997 Google Scholar.
22 Les chiffres sont ceux du recensement de 1779. La ville elle-même compte un peu plus de 7 000 habitants.
23 Bischoff, Efraín U., Historia de Córdoba, Buenos Aires, Plus Ultra, [1977] 1995 Google Scholar.
24 Verdo, Geneviève, « La boîte de Pandore. Les réformes impériales de la Monarchie espagnole et leurs conséquences (1770-1808) », in Bourhis-Mariotti, C. et al. (dir.), Couleurs, esclavages, libérations coloniales. Réorientation des empires, nouvelles colonisations (Europe, Amériques, Afrique, 1804-1860), Paris, Les Perséides, 2013, p. 279–299 Google Scholar.
25 José Carlos CHIARAMONTE, « Modificaciones del pacto imperial », in A. ANNINO, L. CASTRO LEIVA et F.-X. GUERRA (dir.), De los imperios a las naciones…, op. cit., p. 107- 128 ; Pietschmann, Horst, Las reformas borbónicas y el sistema de intendencias en Nueva España, Mexico, Fondo de cultura económica, 1996 Google Scholar ; Delgado Ribas, Josep M., Dinámicas imperiales (1650-1796). España, América y Europa en el cambio institucional del sistema colonial español, Barcelone, Bellaterra, 2007 Google Scholar ; Paquette, Gabriel, Enlightenment, Governance and Reform in Spain and its Empire, 1759-1808, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2008 Google Scholar ; Morelli, Federica, « La redefinición de las relaciones imperiales : en torno a la relación reformas dieciochescas/independencia en América », Nuevo Mundo, Mundos Nuevos, 8, 2008 Google Scholar, http://nuevomundo.revues.org/32942?lang=fr.
26 Id., « Las reformas en Quito. La redistribución del poder y la consolidación de la jurisdicción municipal », Jahrbuch für Geschichte von Staat, Wirtschaft und Gesellschaft Lateinamerikas, 34, 1997, p. 183-207 ; Id., « La redefinición de las relaciones imperiales… », art. cit.
27 Pour une révision de cette question, voir LempéRière, Annick, « La recepción negativa de una gran idea : el absolutismo en Nueva España en la segunda mitad del siglo XVIII », in Quijada, M. et Bustamante, J. (éd.), Élites intelectuales y modelos colectivos. Mundo ibérico, siglos XVI-XIX, Madrid, CSIC, 2002, p. 199–218 Google Scholar.
28 Diffusé par les historiens du droit, le terme renvoie à un principe aussi bien qu’à une pratique de gouvernement. Sur le plan des principes, il désigne un ordre où juges et gouvernants se contentent de « dire le droit », celui-ci, d’origine divine, étant sanctionné par la tradition. Sur le plan des pratiques, il renvoie à un système où les relations de pouvoir et d’obédience sont sans cesse négociées, chaque partie pouvant se prévaloir d’un droit propre à opposer à l' autorité. Voir Costa, Pietro, Iurisdictio. Semantica del potere politico nella pubblicistica medievale (1100-1433), Milan, A. Giuffrè, 1969 Google Scholar ; C. GARRIGA, « Orden jurídico y poder político en el Antiguo Régimen… », art. cit.
29 A. LEMPÉRIÈRE, Entre Dieu et le roi…, op. cit.; C.GARRIGA et M.LORENTE, Cádiz, 1812…, op. cit.
30 Ruiz, José ComadráN, « La Real Ordenanza de Intendentes del Río de la Plata », Anuario de Estudios Americanos, 11, 1954, p. 515–559 Google Scholar ; Urquijo, José M. Mariluz (dir.), Estudios sobre la Real Ordenanza de Intendentes del Río de la Plata, Buenos Aires, Instituto de investigaciones de historia del derecho, 1995 Google Scholar.
31 Celle-ci est bien connue grâce aux fonds des « bandos de gobierno », conservés dans les différentes archives provinciales et notamment à l' Archivo histórico de la Provincia de Córdoba.
32 A. Lempérière définit la police comme « l' ensemble des dispositions ordonnées par l' échevinage […] pour assurer l' autosuffisance matérielle de la cité et la satisfaction des besoins élémentaires (aliments, eau), conserver en bon état le bâti, les rues et les places, faciliter le déploiement de la dévotion dans l' espace public et garantir la sécurité des habitants, c’est-à-dire la jouissance paisible de leurs biens mais aussi de leurs liens familiaux et sociaux », A. LEMPÉRIÈRE, Entre Dieu et le roi…, op. cit., p. 78.
33 A. I. PUNTA, Córdoba borbónica…, op. cit., p. 262.
34 Ibid., p. 261.
35 Verdo, Geneviève, L’indépendance argentine entre cités et nation, 1808-1821, Paris, Publications de la Sorbonne, 2006 Google Scholar.
36 La référence classique demeure l' ouvrage de Guerra, François-Xavier, Modernidad e independencias. Ensayos sobre las revoluciones hispánicas, Madrid, MAPFRE, 1992 Google Scholar. Une synthèse récente et une présentation des perspectives actuelles se trouve dans Hébrard, Véronique et Verdo, Geneviève (éd.), Las independencias hispanoamericanas. Un objeto de historia, Madrid, Casa de Velázquez, 2013 Google Scholar.
37 Chust, Manuel (éd.), 1808. La eclosión juntera en el mundo hispánico, Mexico, Fondo de cultura económica/El colegio de México, 2007 Google Scholar.
38 Portillo, José Maria, « Soberanía », in Sebastián, J. F. et Fuentes, J. F. (dir.), Diccionario político y social del siglo XIX español, Madrid, Alianza, 2002, p. 648–652 Google Scholar.
39 Moreno, Mariano, « Sobre las miras del Congreso que acaba de convocarse, y Constitución del Estado »[1810], in Moreno, M., Escritos políticos y económicos, Buenos Aires, Orientación cultural editores, 1961, p. 238–264 Google Scholar.
40 A. ANNINO, « Soberanías en lucha », art. cit.
41 Goldman, Noemí, « Los ‘jacobinos’ en el Río de la Plata : modelos, discursos y prácticas (1810-1815) », in Imagen y recepción de la Revolución francesa en la Argentina, éd. par le Comité argentino para el bicentenario de la Revolución francesa, Buenos Aires, Grupo editor latinoamericano, p. 7–26 Google Scholar. L’emploi de cette épithète, qui était en réalité une qualification péjorative émanant de leurs adversaires, permet de poser la question des influences extérieures qui ont pu s’exercer sur les dirigeants révolutionnaires hispanoaméricains. Bien que cette question ait été présentée par l' historiographie traditionnelle comme l' une des causes majeures des révolutions d’indépendance, l' influence des auteurs et des exemples nord-américains et français ne s’est en réalité exercée que sur des groupes extrêmement restreints. L’expérience des premières révolutions atlantiques était connue dans l' empire espagnol de façon médiatisée, indirecte et plutôt négative, à travers ce qu’en propageait la presse espagnole ou par la peur que suscitait chez les élites la révolution en Haïti. Si des références aux auteurs et aux expériences nord-américaines et françaises se trouvent dans les sources, il s’agit davantage de cautions intellectuelles que de réels emprunts. Ce qui domine largement est une culture politique réformiste et catholique commune aux deux côtés de l' Atlantique, dotée de caractéristiques propres et faisant du monde hispanique le troisième grand modèle des révolutions atlantiques.
42 Archivo histórico de Mendoza, Independiente, 645-3, Oficio de Juan Gutiérrez de la Concha al Cabildo de Mendoza, 17 juin 1810.
43 Chiaramonte, José Carlos, Fundamentos intelectuales y políticos de las independencias. Notas para una nueva historia intelectual de Iberoamérica, Buenos Aires, Teseo, 2010 Google Scholar.
44 Gabriel Entín, « La République en Amérique hispanique. Langages politiques et construction de la communauté au Río de la Plata, entre monarchie catholique et révolution d’indépendance », thèse de science politique, EHESS, 2011.
45 Archivo general de la Nación, Gobierno de Córdoba, X-3-5-3, Oficio del Cabildo de Córdoba a la Junta Executiva, 1er novembre 1811.
46 L’historiographie a mis en évidence le fait que le « fédéralisme » invoqué par les acteurs de l' époque correspond en réalité au régime confédéral, c’est-à-dire à une union de circonstance entre des entités souveraines. Voir J. C. CHIARAMONTE, « El federalismo argentino… », art. cit. Sur la notion de fédéralisme dans l' Amérique latine de l' époque, voir Thibaud, Clément, « De l' Empire aux États : le fédéralisme en Nouvelle Grenade (1780-1853) », in Morelli, F., Thibaud, C. et Verdo, G. (éd.), Les empires atlantiques des Lumières au libéralisme, 1763-1865, Rennes, PUR, 2009, p. 101–130 Google Scholar.
47 Pasquali, Patricia, « La expansión artiguista (1813-1815), objetivos y accionar », Res Gesta, 22, 1987, p. 149–172 Google Scholar.
48 Le pouvoir exécutif créé en 1811 porte le nom de Triumvirat ; en 1814, il est confié à une seule personne et devient le Directoire. Antonio de Posadas en est le premier détenteur ; il est remplacé en janvier 1815 par son neveu Carlos de Alvear.
49 F.-X. GUERRA, Modernidad e independencias…, op. cit.
50 La région ainsi dénommée est constituée par les provinces de Santa Fé, Entre Rios et Corrientes, toutes comprises dans l' intendance de Buenos Aires. Elle se distingue de l' Intérieur qui comprend les intendances de Córdoba, Cuyo, Tucumán et Salta.
51 Archivo histórico de Córdoba (ci-après AHC), 71-7, Circular de José Javier Díaz a los jueces pedaneos de la campaña, 7 février 1820.
52 AHC, 71-13, Circular de José Javier Díaz a los habitantes de la campaña, 15 février 1820.
53 Le Règlement est qualifié de « provisoire » parce qu’il est censé organiser les pouvoirs de la province en attendant la sanction d’une Constitution valable pour l' ensemble des Provinces-Unies.
54 Reglamento provisorio de la provincia de Córdoba, 30 janvier 1821, in De Dromi, M. L. San Martino, Documentos constitucionales argentinos, Buenos Aires, Ediciones Ciudad Argentina, 1994, p. 701–735 Google Scholar.
55 Le « patronage universel » concédé au roi d’Espagne en 1753 lui confiait la responsabilité du gouvernement ecclésiastique des royaumes des Indes. Considéré comme un attribut de la souveraineté, le patronato est réinvesti par le pouvoir révolutionnaire en 1810, puis par les gouvernements des différentes provinces à partir de 1820. Voir Ayrolo, Valentina, Funcionarios de dios y de la república. Clero y política en la experiencia de las autonomías provinciales, Buenos Aires, Biblos, 2007 Google Scholar ; Martínez, Ignacio, Una Nación para la Iglesia argentina. Construcción del Estado y jurisdicciones eclesiásticas en el siglo XIX, Buenos Aires, Academia nacional de la historia, 2013 Google Scholar.
56 Reglamento provisorio…, op. cit., chap. 5, art. 2 ; chap. 6, art. 1 ; chap. 13, art. 3-12 et chap. 15, art. 7.
57 Ibid., chap. 15, art. 1.
58 Segreti, Carlos, « La gobernación de José Javier Díaz en 1820 », Cuadernos de Historia, 31, 1960 Google Scholar.
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63 M. TERNAVASIO, « La supresión del Cabildo de Buenos Aires… », art. cit.
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67 Ibid.
68 Le texte prévoit un représentant pour 6 000 âmes, soit 18 représentants. Voir Reglamento provisorio…, op. cit., chap. 10, art. 10.
69 Sur le maintien des procédures consultatives dans les assemblées constituantes hispaniques, voir M. Lorente et J. M. Portillo, El momento gaditano…, op. cit., p. 99-105.
70 V. Ayrolo, « La construcción de un sistema político alternativo… », art. cit.
71 Archivo de la Honorable Cámara de Diputados de la Provincia de Córdoba, Córdoba, 1912, t. I, p. 9-12.
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75 Au début de 1825, au moment de sa réélection comme gouverneur, Bustos est mis en ballotage avec un autre candidat, finalement élu par tirage au sort. Bustos suspend alors les sessions de la Chambre jusqu’à obtenir la certitude de sa réélection, qu’il obtient après que les représentants ont obtenu l' arbitrage du Congrès national.
76 Ce point révèle la nécessité d’une instance supra-constitutionnelle telle qu’elle apparaît dans chacune des expériences révolutionnaires de l' époque. Voir Gauchet, Marcel, La révolution des pouvoirs. La souveraineté, le peuple et la représentation, 1789- 1799, Paris, Gallimard, 1995 Google Scholar ; Marta LORENTE, « Del control de los hombres al control de las leyes: parlamento y constitución en España (1810-1931) », in C. GARRIGA et M. LORENTE, Cádiz, 1812…, op. cit., p. 421-444 ; Samuel POYARD, « Ordre et souveraineté populaire dans les républiques bolivariennes (1826-1830) », in F. MORELLI, C.THIBAUD et G. VERDO (éd.), Les empires atlantiques…, op. cit., p. 235-260.
77 AHC, 91 A, exp. 7, 1826.
78 Archivo de la Honorable Cámara de Diputados…, op. cit., t. I, p. 314.
79 V. AYROLO, « La construcción de un sistema político alternativo… », art. cit.
80 Archivo de la Honorable Cámara de Diputados…, op. cit., t. II, p. 78.
81 Ibid., p. 82 et 126.
82 Ibid., p. 139.
83 AHC, 91 A-2, f. 10 et Archivo de la Honorable Cámara de Diputados…, op. cit., p. 207.
84 AHC, 91 A-19 et 94-40. Constanza María GONZÁLEZ NAVARRO, « Las relaciones interestatales autónomas de la provincia de Córdoba », in Historia de las Relaciones Exteriores Argentinas, http://www.argentina-rree.com/3/3-011.htm.
85 AHC, 85-7.
86 AHC, 94-42 et Archivo de la Honorable Cámara de Diputados…, op. cit., p. 270-272.
87 Sur ces premières relations interétatiques en Amérique latine, voir Daniel ROJAS CASTRO, « Relations diplomatiques colombo-brésiliennes 1821-1831 », thèse d’histoire, université de Paris I, 2013.
88 AHC, 91 A, 94-12, Acta de la Sala de Representantes, 26 novembre 1827, in Archivo de la Honorable Cámara de Diputados…, op. cit., p. 461-463.
89 J. C. CHIARAMONTE, « El federalismo argentino… », art. cit. ; Id., « Acerca del origen del Estado en el Río de la Plata », art. cit. ; Id., « ¿Provincias o Estados?… », art. cit.
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