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Le phénomène épidémique en Bretagne à la fin du XVIIIe siècle (1770-1787)

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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un certain nombre d'articles de valeur, les uns assez anciens les autres relativement récents, aident à dégager un problème démographique de la fin du xviiie siècle : face à une france démographiquement excédentaire, une généralité de bretagne largement déficitaire; de 1770 à 1784, les baptêmes bretons enregistrés sont inférieurs de 81 409 au nombre des sépultures, soit un déficit naturel annuel moyen de 5 427; au contraire, l'ensemble français (bretagne comprise) connaît, pour la même période, un excédent naturel annuel moyen, supérieur à 110 000 (110 392, si l'enregistrement est bon). en d'autres termes, la bretagne aurait perdu en quinze ans 3,7 % de sa population, tandis que le royaume progressait de près de 6 % 5, migrations exclues.

Type
Maladies et Mort
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1969

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References

page 1562 note 1. Antoine Dupuy, « La misère et les épidémies en Bretagne », Annales de Bretagne, t. I et II. Henri Sée, Études sur la vie économique en Bretagne, 1772-an III (1930).

page 1562 note 2. E. Esmonin, « Statistiques du mouvement de la population… », dans Études et chroniques de démographie historique, 1964. Y. Blayo et L Henry, « Données démographiques sur la Bretagne et l'Anjou de 1740 à 1829 », Annales de Démographie historique. 1967.

page 1562 note 3. Si l'on prend les 18 années qui vont de 1770 à 1787, le déficit global dépasse 103 000 (1 580 279 baptêmes et 1 683 625 sépultures décomptées officiellement) ; et le déficit annuel moyen se hausserait alors à 5 741.

page 1562 note 4. Si on accepte l'évaluation globale de 2 200 000 habitants vers 1770 (à laquelle s'est rallié Jean M Eyer dans sa thèse sur la noblesse bretonne, p. 466 ; si l'on considérait les 18 années 1770-1787, le déficit global atteindrait 4,5 %.

page 1562 note 5. Si l'on admet les évaluations habituelles (26 à 27 millions vers 1787).

page 1563 note 1. France : en gros 113 baptêmes pour 100 sépultures; 103 baptêmes pour 100 sépultures pour les trois généralités citées, ce qui paraît vraiment beaucoup.

page 1563 note 2. Série C des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine (désormais citées A.D. l.-et-V.).

page 1563 note 3. A.D. l.-et-V., C 1400.

page 1563 note 4. Cité supra, note 2.

page 1563 note 5. Environ 1 600 paroisses.

page 1563 note 6. A.D. l.-et-V., C 1404 et suivants; années spécialement étudiées : 1774 et 1775.

page 1563 note 7. Ibid.. 2 Ea 8, fonds de Coniac, 1770-1771-1772.

page 1564 note 1. A.D. l.-et-V., C 2536 à 2540; C; 28 supplément n° 119 à 125.

page 1564 note 2. A.D. l.-et-V., C 2536 (1770), recteur de Corps-Nuds (l.-et-V.).

page 1564 note 3. La multitude des détails permet, dans quelques cas, de dresser un croquis de l'extension et du cheminement d'épidémies locales. Cf. cartes n° 1, 2 et 3 (pp. 1570, 1582, 1583).

page 1564 note 4. Toute utilisation de la liste de remèdes prescrits pour l'identification de la maladie serait pour le moins aventurée.

page 1564 note 5. Fonds Andrault de Langeron, A.D. l.-et-V., 2 Ea 8.

page 1564 note 6. A.D. Côtes-du-Nord, ms. 2366, plus de 500 pages, souvent utilisé.

page 1565 note 1. L. Merle, La vie et l'oeuvre du docteur Jean-Gabriel Gallot (1744-1794), Poitiers, Société des Antiquaires de l'Ouest, 1962.

page 1565 note 2. A.D. l.-et-V., C 1357; cf. H. SÉE, La santé publique dans le diocèse de Saint-Brieucr pp. 23-35 de Comité des trav. hist. et scientif.. Section Hist. Mod.. Notices, inventaires et documents, t. VIII (s.d.).

page 1565 note 3. Ms. cité de Bagot, p. 366 (A.D. C.-du-N., ms. 2 366).

page 1565 note 4. Texte cité d'après A.D. l.-et-V., C 64 par Dupuy, art. cit., in Annales de Bretagne, t. Il, p. 194, n. 2.

page 1565 note 5. Bagot, ms. cité, p. 164.

page 1566 note 1. A.D. l.-et-V” C 1394, lettre du 18 octobre 1786, à M. de la Hardrouyère, médecin-chef des épidémies de la généralité de Bretagne.

page 1567 note 1. On les retrouve à A.D. l.-et-V., C 1325 (1786).

page 1567 note 2. Ibid.. C 1404.

page 1567 note 3. Permettent d'avancer quelque peu dans cette voie l'article de Blayo et Henry signalé supra p. 1562, n. 2 (application des méthodes de sondage de l'I.N.E.D.). P. Goubert, « Legitimate fecundity and infant mortality in France during the Eighteenth century : a comparison », Daedalus, 1968, pp. 593-603.

page 1568 note 1. Nous utilisons les pp. 208-213 de la classique Esquisse…, d'E. Labrousse, et le début de la II0 Partie de la thèse de J. Meyer.

page 1568 note 2. A.D. l.-et-V., 2 Ea 8, fonds de Coniac, déjà cité.

page 1569 note 1. Par leur habituel excédent — sauf le rocher d'Ouessant — les îles bretonnes se rattachent au type maritime.

page 1569 note 2. A.D. l.-et-V., C 1404, 62 subdélégations sur 64 (manquent celles de Brest et de Guéméné).

page 1571 note 1. Guérande : + 513 en 1782 et seulement + 70 en 1786; Rhuis : + 43 en 1787, + 23 en 1788; Nantes glisse d'un déficit d'environ 1 000 en 1781 à un déficit d'environ 2 000 en 1787, avec une exception pour 1786.

page 1572 note 1. Propres termes de Moheau, titre du Livre II de ses « Recherches… ».

page 1572 note 2. En exceptant toujours les mouvements migratoires.

page 1572 note 3. Sur un total de 62 qui ont envoyé les « États de population » pour 1774 (A.D. l.-et-V. C 1404).

page 1572 note 4. Belle-lsle-en-Mer, Châteaulin, Clisson, Guérande, Lorient, Paimboeuf, Pontcroix (et Saint-Malo, dans la zone nord).

page 1573 note 1. Selon Letaconnoux, Les subsistances et le commerce des grains en Bretagne au XV/il” siècle. Rennes, 1909.

page 1573 note 2. Rappelons la grande rareté des « granges à blé » en Bretagne.

page 1573 note 3. Vigier les appelle « fièvres putrides et fièvres malignes pourprées », et note qu'elles furent « très meurtrières ».

page 1573 note 4. A.D. l.-et-V., C 2536 (1769).

page 1573 note 5. A.D. l.-et-V., C 2540, lettre du 6 octobre 1775, signée F. Landormy.

page 1574 note 1. A.D. l.-et-V., C 1404; en 1774, dans la subdélégation de Pontivy, on compta 2 084 baptêmes pour 2 364 sépultures.

page 1574 note 2. A.D. l.-et-V., C 2536 (1770).

page 1574 note 3. A.D. Côtes-du-Nord, ms. cité, réponse à la 5e question : « A quelles causes attribue-t-on les maladies populaires qui ont régné dans le canton ? »

page 1574 note 4. Op. cit., Ann. de Bretagne, t. I, p. 132.

page 1575 note 5. A.D. l.-et-V., C 1357 (1779).

page 1575 note 1. Ces remarques concernent les eaux potables, mais aussi les « fièvres des marais ».

page 1575 note 2. Bagot ms. cité, p. 371, juillet 1781.

page 1575 note 3. Très probablement, ici, la fièvre typhoïde.

page 1575 note 4. La ville close de Saint-Malo ne possède aucune source.

page 1575 note 5. Des observations analogues ont été effectuées dans d'autres petites villes bretonnes (notamment à Montfort-sur-Meu) ; toutes ces remarques demeurent valables pour une partie du XXe siècle.

page 1576 note 1. Observations du même ordre par Bagot pour Saint-Michel de Saint-Brieuc, août-septembre 1779.

page 1576 note 2. A.D. l.-et-V., C 1357 (1779).

page 1576 note 3. A Montfort-sur-Meu. la typhoïde a causé des décès jusque vers 1930 (témoignages oraux).

page 1576 note 4. Il s'agit des fameux « lits-clos ».

page 1577 note 1. A.D. l.-et-V., C 2536 (1769).

page 1577 note 2. Bagot, ms. cité, 1775; cf. Dupuy, op. cit., t. I, pp. 139-140.

page 1577 note 3. Cf. R. Fasquelle, Éléments de bactériologie médicale, Flammarion, 1957, p. 131.

page 1577 note 4. A.D. l.-et-V., C 1404, années 1774 et 1775.

page 1577 note 5. Celle-ci est attestée par des travaux récents, comme ceux cités à la n. 2 et à la n. 3 de la p. 1562 et aussi des D.E.S. inédits de Rennes.

page 1578 note 1. A.D. l.-et-V., C 1404, 1774.

page 1578 note 2. L'augmentation des naissances illégitimes a été observée à Montfort et à Saint-Brieuc; l'échantillon de Blayo et Henry, art. cité, ne couvre aucune ville. A Saint-Germain de Rennes, comme à Saint-Aubin, le pourcentage des naissances illégitimes, en très forte augmentation depuis 1770, se situe entre 20 et 30 % du total des naissances. En revanche, dans les petites villes comme Vitré, son taux, pratiquement stable tout au long du XVIIIe siècle, ne dépasse pas 5 à 8 % suivant les années (sondages effectués sous la direction de J. Meyer).

page 1578 note 3. Inspections du comte de Langeron, 1779 à 1787, A.D. l.-et-V., 2 Ea 8, fonds Andrault de Langeron.

page 1578 note 4. Sur ce point particulier, des recherches seraient souhaitables.

page 1578 note 5. En 1787. soit trois ans après la fin de la guerre d'Amérique.

page 1579 note 1. Bagot ms. cité, p. 371 (juillet 1781).

page 1580 note 1. A.D. l.-et-V., C 1404 et C 1325 (à Morlaix, le docteur Gilbert).

page 1580 note 2. Rapport déjà cité de Raveault, subdélégué de Morlaix, 18 mai 1775.

page 1580 note 3. La moyenne des températures de février fut de —11,5 degrés (observations de Bagot).

page 1580 note 4. C'est toujours Bagot qui parle.

page 1581 note 1. En 1765, l'Écossais Francis Home baptisa du nom de « croup » toutes les laryngites suffocantes, dont la diphtérie (Fasquelle, op. cit., p. 203 et suiv.).

page 1581 note 2. Témoignage de Bagot, à la date.

page 1581 note 3. Toutes subdélégations où, selon Letaconnoux, on consomme le seigle « presque exclusivement » ou « plus de seigle que de froment »; y aurait-il eu de l'ergotisme ? les conditions sanitaires font plutôt penser aux shigelles.

page 1581 note 4. A.D. l.-et-V., C 2536 à 2540 (années 1770 à 1774).

page 1582 note 1. En particulier pour le déplacement des troupes; cas le plus connu, la route de Normandie à Brest, soit par Rennes, soit par Dol, puis par Lamballe, Saint-Brieuc, Morlaix, Landerneau. Cf. carte n° 4.

page 1582 note 2. 70 décès par dysenterie sur 80 en tout, observés par Bagot dans sa paroisse briochine de janvier à septembre 1789.

page 1582 note 3. On ne possède malheureusement pas pour cette localité le nombre total des sépultures.

page 1584 note 1. A.D. l.-et-V., C 2537 mars 1786.

page 1584 note 2. Ibid.. C 1394, octobre 1786.

page 1584 note 3. Elles sévissaient toujours, chaque année, dans plusieurs cantons de Bretagne.

page 1584 note 4. Rappelons que eaux « neuves » et eaux « usées » communiquaient couramment, et sûrement à Montfort et Saint-Malo, favorisant évidemment l'extension des typhoïdes et shigelles.

page 1584 note 5. Opinion nette du docteur Hardouin, ancien professeur à l'École de Médecine de Rennes (consignée dans ses papiers personnels).

page 1585 note 1. A. Dupuy. op. cit., passim.

page 1585 note 2. A.D. l.-et-V., C 1400, lettre du 16 janvier 1784.

page 1586 note 1. Seul témoignage actuellement connu, celui du ms. de Bagot.

page 1586 note 2. Mautort. dans ses Mémoires, cités par G. Lacour-Gayet, dans Histoire de la marine militaire de la France sous le règne de Louis XVI (1905), p. 282.

page 1586 note 3. Bagot signale « l'arrivée de plusieurs détachements de divers régiments débarqués à Brest de l'escadre de Cadix » (mai 1783). Cf. carte 4.

page 1588 note 1. Blayo et Henry (art. cité, p. 102) marquent profondément la grave crise de 1741 : environ 1 800 décès contre 1 000 baptêmes l'année suivante. Dupuy a souligné depuis longtemps les épidémies de typhus de 1758, 1759, 1760, peu nettes dans l'échantillon tiré au sort par l'I.N.E.D.