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La culture en terrasses dans l'Afrique du Nord

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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La culture en terrasses, culture sur champs construits par les hommes pour mettre en valeur les pentes et les décomposer en paliers plus ou moins horizontaux, s'inscrit dans le paysage des régions du monde les plus diverses. Elle est particulièrement répandue dans les contrées d'Extrême-Orient. Dans la Chine du Nord, de grands escaliers, qui ne sont pas de simples « rideaux », escaladent les versants de la terre jaune, semés de blé et de millet. Dans toute l'Asie tropicale, les casiers aménagés pour l'irrigation du riz ae convertissent, au-dessus des plaines alluviales, en gradins qui sculptent le bas des versants. Même chez des populations considérées comme primitives, telles certaines peuplades de Formose, de l'Assam ou des Philippines, la technique des terrasses paraît remarquable : dans certaines vallées aménagées par les Lepanto de Luçon, des gradins de 6 à 10 m s'étagent sur plus de 1000 m d'altitude. C'est aussi chez de soi-disant primitifs — Somba du Dahomey et Kapiki du Cameroun — qu'on a récemment mentionné l'existence de champs retenus par des murettes de pierres.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1956

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References

page 42 note 1. F. M. Keesing, Population and land utilization among the Lepanto, dans Congrès intern. de géogr. Amsterdam, 1938, II-III, p. 458-464. Cf. P. Gourou, L'Asie, 1953, p. 72, et Ch. Robequain, Le monde malais, 1946, p. 309.

page 42 note 2. J. Dresch, Paysans montagnards du Dahomey et du Cameroun. Les vrais paysans noirs (Bull, de l'Assoc. des géogr. fr., 1952, p. 4-6).

page 42 note 3. J. Sion, dans Méditerranée. Péninsules méditerranéennes, t. VII de la Géogr. universelle, 1934, I, p. 38.

page 44 note 1. Ch. Pahain, La Méditerranée, 1936, p. 44 ; dans le même sens A. Siegfried, Vue générale de la Méditerranée, 1943, p. 88.

page 44 note 2. Sur l'opposition des pays méditerranéens et des régions présahariennes de l'Afrique du Nord : J. Despois, L'Afrique du Nord, 1949, l r e partie, ch. IV, et P. Birot et J. Dresch, La Méditerranée et le Moyen-Orient, I, La Méditerranée occidentale, 1953, 4e partie, chap. I.

page 44 note 3. 3. Dresch, Commentaire des cartes sur les genres de vie de montagne dans le massif central du Grand-Atlas, 1941, p. 12-14 ; J. Berque, Structures sociales du Haut-Atlas, 1955, p. 24-28 et 2e partie.

page 45 note 1. J. Despois, Le Djebel Nefousa, 1935, p. 98-103 ; Prost, G., Utilisation de la terre et production dans le Sud tunisien : Matmata et Ouderna [Les Cahiers de Tunisie, Tunis, 1954, n° 5, p. 2866, notamment p. 42-45).Google Scholar

page 45 note 2. J. Despois, La Tunisie orientale. Sahel et basse steppe, 2e édit. 1955, p. 210-214.

page 45 note 3. J. Despois, Nefousa, p. 103 ; Franchetti, La missione Franchetti in Tripolitania, 1914.

page 46 note 1. Je risque ee terme bien qu'il désigne ici des formes assez différentes de celles de Picardie ; L. Aufrèbe, Les rideaux. Étude topographique (Ann. de géogr., 1929, p. 529).

page 47 note 1. A. Haudricoubt et M. J.-B. Delamare, L'homme et la charrue à travers le monde, 1955, p. 253-263. La question de la charrue en Afrique du Nord est encore loin d'être au point.

page 48 note 1. De Lartigue, Monographie de l'Aurès, 1904.

page 48 note 2. Au cours de tournées récentes dans l'Atlas saharien de l'Ouest j'ai eu la révélation de l'importance de l'élevage des bovins dans le Djebel Amour et à l'Est de Géryville. Les bovins sont parfois attelés à la charrue, aujourd'hui charrue métallique légère du type vigneronne. Mais, en dehors des jardins travaillés à la houe, la culture des céréales, autrefois très secondaire mais qui a pris de l'importance, ne se fait que sur de larges terrasses de fonds de vallées, avec irrigation, ou sur des terrains de pente variable sans irrigation.

page 48 note 3. J. Baradèz, Fossalum Africae, 1949, 3e partie. Voir la correction déjà apportée par L. Leschi à E. Albertini, V Afrique romaine, nlle édit., Alger, 1950, p. 54-55.

page 48 note 4. Au Nord-Ouest de Kairouan, où ont été entretenues jusqu'au XVIIIe siècle de nombreuses terrasses plantées d'oliviers, on parlait encore berbère il y a un peu plus de deux siècles : cf. M. Seghir Ben Youssef, Mechra el Melki, trad. V. Serre et M. Lasram, Tunis, 1900, p. 45.

page 48 note 5. J. Berque, Un glossaire notarial arabo-chleuh du Deren (Rev. africaine, Alger, 1950, p. 357). et Structures sociales du Haut-Atlas, ouvr. Cite

page 49 note 1. J. Despois, Les greniers fortifiés de l'Afrique du Nord ﹛Les Cahiers de Tunisie, Tunis, 1953, I, p. 38-60).

page 49 note 2. On pourrait même soutenir que, dans certaines régions au moins, le cadastre rigoureusement géométrique et indifférent au relief inscrit sur le sol par les Romains était peu favorable au système des terrasses. L'étude archéologique des rapports entre l'un et l'autre système serait suggestif. Sur le cadastre en Tunisie l'étude la plus récente a paru dans cette revue et donne la bibliographie : A. Caillemer et R. Chevalier, Les centurations de ViAfrica vêtus” ﹛Annales, 1954, p. 432-460).

page 49 note 3. Les caractères originaux de l'histoire rurale française, p. 1.

page 49 note 4. L. Balout, dans Préhistoire de l'Afrique du Nord. Essai de chronologie, 1955, fait le point avec science et prudence de nos connaissances et de nos incertitudes.

page 50 note 1. Ni géologique. Tout au plus peut-on noter que les terrains sédimentaires de l'Atlas tellien et du Rif, souvent faits de schistes, d'argiles, de marnes, de mollasse et de flysch, ne se prêtent pas toujours aisément à la construction de terrasses.