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Histoire et histoire littéraire : naissance de l'écrivain (Note critique)

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Christian Jouhaud*
Affiliation:
CNRS Centre de Recherches Historiques

Extract

En intitulant son livre sur l'âge classique Naissance de l'écrivain, Alain Viala n'a pas nourri le projet d'expulser Montaigne, Ronsard ou Villon de nos manuels d'histoire littéraire. Il n'a pas visé la naissance d'une activité créatrice mais celle d'une qualification sociale. La notion de champ, mise au point par Pierre Bourdieu, sert de soubassement à l'entreprise : au cours du demi-siècle qui mène de la fondation de l'Académie Française à la parution des dictionnaires (1635-1685, dates rondes), le lieu « où se discute ce que c'est que d'être écrivain » (P. Bourdieu) accède à une autonomie certaine bien que fragile ; il se constitue comme un espace social particulier dans les bornes duquel s'élaborent les æuvres et se trament les carrières. La prééminence peu à peu acquise par les littérateurs dans la vie culturelle porte témoignage de l'ampleur et de l'importance de ce processus.

Type
Oral/Écrit
Copyright
Copyright © École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, 1988

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References

Notes

* A propos du livre d'Alain Viala, Naissance de l'écrivain. Sociologie de la littérature à l'âge classique, Paris, Les Éditions de Minuit, 1985, 319 p. Sauf mention contraire, les indications de pages renvoient à ce livre.

1. L'article fondateur : Pierre Bourdieu, « Champ intellectuel et projet créateur », Les Temps Modernes, nov. 1966, n° 246, pp. 865-906. Voir aussi Questions de sociologie, Paris, Éditions de Minuit, 1980.

2. Le représentant le plus brillant de cette seconde tradition est, bien sûr, Goldmann, Lucien, Le dieu caché. Étude sur la vision tragique dans les Pensées de Pascal et dans le théâtre de Racine, Paris, Gallimard, 1959.Google Scholar

3. Pour la période ultérieure cette histoire a été solidement écrite par Roche, Daniel, Le Siècle des Lumières en province. Académies et académiciens provinciaux, 1680-1789, Paris-La Haye, Mouton, 1978.Google Scholar

4. Voir à ce propos de nombreux développements dans Martin, Henri-Jean, Livre, pouvoirs et sociétés à Paris au XVIIe siècle (1598-1701), Paris-Genève, Droz, 1969 Google Scholar, et Roger Chartier et Henri-Jean Martin (sous la direction de), Histoire de l'édition française, t. I, Paris, Promodis, 1983.

5. On trouve dans cette seconde partie une série de graphes et de tableaux récapitulatifs très parlants (pp. 213-216, 246-241) et, en annexe, la liste des sociétés académiques au xvne siècle (pp. 303-304) et celle des « positions littéraires » de 559 écrivains ayant publié entre 1643 et 1665 (pp. 305-316).

6. Cette tentative est aussi un pari méthodologique ; comme telle, elle n'est pas sans risque et laisse dans l'ombre, à coup sûr, beaucoup de problèmes, traités par A. Viala. Pour de très utiles compléments, on pourra se reporter à l'article de Genêt, Jean-Philippe, « La mesure et les champs culturels », Histoire et Mesure, 1987, II-l, pp. 137169.CrossRefGoogle Scholar

7. « Le point de l'Ovalle faisant voir que pour remédier promptement aux maladies de l'Estat, pendant qu'elles ont encor quelque ressource, I — Il faut renforcer un party pour le faire triompher de haute-lutte ; parce que l'égalité feroit tirer la guerre en des longueurs insuportables. II — Il faut renforcer le party le plus iuste ou le seul iuste. III — Le party le plus iuste ou le seul iuste, c'est celuy qui apuye et qui est apuyé des Loix. IV — Après avoir reconnu le party le plus iuste, il faut le renforcer par un soulèvement et par une esmute generalle dans Paris. V — Ce soulèvement et cette esmute generalle sont apuyez sur les Déclarations Royalles et sur les Arrests des Parlements ; et par conséquent on peut les résoudre avec moins de crainte d'injustice », 15 pages. Ce texte a été reproduit dans Hubert Carrier, La Fronde. Contestation démocratique et misère paysanne. 52 Mazarinades, Paris, EDHIS, 1982, t. 1, n° 20. Sur la condamnation au feu, Dubuisson-aubenay (François Nicolas Baudot sieur de… et d'…), Journal des guerres civiles, 1648-1652, G. Saige éd., Paris, 1883-1885, t. II, p. 189.

8. P. 68, sauf indication contraire tous les passages désormais soulignés dans les citations l'ont été par moi (Ch. J.).

9. Sur ce point je me permets de renvoyer à mon livre Mazarinades : la Fronde des mots, Paris, Aubier, 1985, chap. VI, pp. 154-184.

10. Voir à ce propos Françoise Charles-daubert, « Le libertinage et la recherche contemporaine », XVIIe siècle, n° 149, oct.-déc. 1985, pp. 409-422 ; « Le libertinage érudit et le problème du conservatisme politique », dans L'État baroque, 1610-1652, Textes réunis sous la direction de Henry Mechoulan, Paris, Vrin, 1985, pp. 181-202.

11. Pierre Charron, De la sagesse, lre éd., Bordeaux, 1604, récemment réédité dans le Corpus des oeuvres de philosophie en langue française, Paris, Fayard, 1986, livre I, chap. LIV.

12. Barthes, Roland, Essais critiques, Paris, Éditions du Seuil, 1964, pp. 221237 Google Scholar ; voir aussi Bollème, Geneviève, Le peuple par écrit, Paris, Éditions du Seuil, 1986.Google Scholar

13. Christian Jouhaud, Mazarinades…, op. cit., pp. 174-182.

14. Gabriel Naudé, Considérations politiques sur les coups d'État, lr e éd., Rome, 1639, éd. consultée, Paris, 1667, chap. IV : « De quelles opinions faut-il être persuadé pour entreprendre des coups d'État », p. 235 et un peu plus bas, p. 242 (il est toujours question du peuple) : « Or d'autant que la force gist toujours de son costé, et que c'est luy qui donne le plus grand branle à tout ce qui se fait d'extraordinaire dans l'Estat, il faut que les princes ou leurs ministres s'estudient à le manier et persuader par belles paroles, le séduire et tromper par les apparences, le gagner et tourner à ses desseins par des prédicateurs et miracles sous prétexte de sainteté, ou par le moyen des bonnes plumes, en leur faisant faire des livrets clandestins, des manifestes, apologie et déclarations artistement composées pour le mener par le nez, et luy faire approuver sur l'étiquette du sac tout ce qu'il contient. » Sur la connivence entre un « mazarin » comme Naudé et un anti-mazarin, cf. Guy Patin, Lettres, Lettre à Spon du 3 septembre 1649, André Thérive éd., Paris, 1921, pp. 140-144.

15. Descimon, Robert et Jouhaud, Christian, « De Paris à Bordeaux : pour qui court le peuple pendant la Fronde ( 1652) », dans Mouvements populaires et conscience sociale, Colloque de l'Université de Paris VU-CNRS, Paris, 24-26 mai 1984, Paris, Maloine, 1985, pp. 3142.Google Scholar

16. Point de l'Ovalle, p. 11 : « Après cela nous pouvons crier hardiment Qui vive et quiconque ne respondra point Vive le Roi, Vive les Loix, Vive l'Estat, nous n'avons qu'à répartir tuë, tue, tue, que dit Monsieur le Prince à cela, il se prive de son repos pour le procurer aux peuples ; il demande que les Loix fondamentales de l'Estat ne soient point esbranlées, il poursuit l'exécution des Déclarations Royales vérifiées dans les Parlements ; il prétend qu'il est temps de procéder sans fourbe au traité de la Paix généralle. Il respond enfin Vive le Roi, Vive les Loix, Vive l'Estat. Qui Vive Mazarin : il ne respond mot : rechargeons une seconde fois : qui vive, Mazarin : il est cncor dans le silence : redoublons le qui vive, d'un ton plus haut : qui vive, qui vive Mazarin. Enfin il repart : Vive le plus fort, point de Loix, point de déclarations Roiales, point d'Arrests des Parlements, voilà ce qu'il respond, et ce qu'il respond encor l'espée à la main. Cryons donc, mais cryons d'un ton si haut que toute la France puisse retentir… ».

17. R. Descimon et Ch. Jouhaud, art. cit., p. 34.

18. Jean Vallier, Journal (1648-1657), publié par H. Courteault et P. De Vaissière, 4 vols, Paris, 1902-1918, t. III, p. 280.

19. On peut lui attribuer à coup sûr 32 mazarinades : celles qu'il reconnaît explicitement avoir écrites ; il est en effet fort jaloux de la paternité de ses textes et dénonce les plagiaires. Il dresse la liste de ses productions dans les 6 textes suivants : Le courtisan désintéressé ou le partisan des oppressés…, 1651, Bibliothèque Nationale, Lb37 1784 ; Le formulaire d'État faisant voir par la raison et par l'histoire…, 1652, B.N., Lb37 2659 ; Le Royal au Mazarin luy faisant voir par la raison et par l'histoire…, 1652, B.N., Lb37 2648 ; L'Apocalypse de l'Estat, faisant voir…, 1652, B.N., Lb37 2858 ; Le rapporteur des procès d'Estat faisant voir pour servir d'instruction au procezdu Comte de Rieux…, 1652, B.N., Lb37 2881 (autre édition Lb37 2882) ; L'anatomie de la politique du Coadjuteur faite par le vraysemblable sur la conduite du cardinal de Retz, où son autheur donne à connoistre…, 1652, B.N., Lb37 1867. L'attribution des deux mazarinades signées d'Orandre — Le dépositaire des secrets d'Estat descouvrant au public… (B.N. Lb37 2938), L'escueilde la Royauté… (B.N. Lb37 3077) — ne fait pas non plus de doute. Célestin Moreau, Bibliographie des Mazarinades, t. I, p. 29, ajoute à cette liste deux relations du siège d'Angers en février 1652 : soit un total de 34. De nombreuses mazarinades ont été attribuées à tort à Dubosc- Montandré par d'autres auteurs comme Cioranescu, Alexandre dans sa monumentale Bibliographie de la littérature française du XVIIe siècle, Paris, 3 vols, 1966.Google Scholar

20. Le dépositaire des secrets d'État, op. cit., p. 32.

21. Le coup de partie qui consiste à faire un régent, jusqu ‘à ce que le Roy soit pleinement désabusé de toutes les mauvaises impressions que le Mazarin luy donne. Où l'on voit dans une agréable méthode, et par les preuves de la raison et de l'histoire… M.Dclii, 20 pages, B.N. Lb37 2849. Cf. aussi Le rapporteur des procès d'Estat…, op. cit. (” … je suis réduit à cette nécessité parce qu'on usurpe la méthode de mes titres »), Le formulaire d'État…, op. cit., L'Apocalypse de l'État…, op. cit., et Le coup d'État du Parlement des Pairs, ou le Prince convainquant le Mazarin par la raison et par l'histoire…, M.Dclii, 32 pages, B.N. Lb37 2848.

22. Le dépositaire des secrets d'État…, op. cit.

23. Alain Viala lui-même, suivant sans doute Cioranescu et Barbier, attribue à tort, à mon sens, La Balance d'Estat à Dubosc-Montandré (Moreau, op. cit., t. II, p. 78 et p. 255, refusait déjà cette attribution). Les conclusions qu'il en tire sur la duplicité de Dubosc (pp. 61-64) ne peuvent donc pas être retenues. Il est vrai que les plagiats et les contre-façons compliquent les choses : par exemple Dubosc a publié L'aveuglement de la France depuis la minorité, puis La seconde partie de l'aveuglement de la France depuis la minorité (deux textes de 1650 revendiqués dans Le courtisan désintéressé, op. cit.), mais La troisième partie de l'aveuglement de la France n'est pas de lui. Il s'agit d'un montage : de la page 1 à la page 8, on a affaire à un texte d'un tout autre style, mais à partir de la page 9 jusqu'à la page 17 on retrouve un extrait de la Seconde partie de l'aveuglement de la France, l'impression est apparemment la même (on aurait donc un montage de feuilles imprimées et non simplement de textes) jusqu'à une page « mixte » où se fait la greffe avec la suite du texte original de la Troisième partie…, B.N. Lb37 1696, 1697, 1698.

24. Titre complet : Le courtisan désintéressé ou le partisan des oppressés, venant rendre compte à Messieurs les Princes de la constante fidélité qu'il a eue pour ne démordre jamais de leur party, mesme en un temps où leurs Éloges estoient des invectives contre les tyrans, où leur défense estoit un crime d'Estat, et où l'on ne menaçoit que de potences et de gibets ceux que le zelle intéressait à leur querelle, A Paris, M.DC.LI, 12 pages. Dubosc y revendique douze textes.

25. Après la défaite de Condé à Paris et avant son départ pour les Pays-Bas, il se rend à Bordeaux où le parti condéen tient encore la ville pour quelques mois, cf. Lettres du Royaliste de Bordeaux à une personne inconnue, Archives Nationales KK 1220, p. 136, reproduite dans Archives Historiques du Département de la Gironde, t. VIII, pp. 132-136.

26. Suite historique des ducs de la Basse Lorraine et en passant l'histoire généalogique de la maison de Godefroy de Bouillon. Où on verra l'establissement du royaume d'Austrasie, son changement de nom en celui de Lorraine, ses séparations et ses réunions justes et injustes avec la couronne de France, l'injustice de son usurpation et de son aliénation, son démembrement en plusieurs États et leur destin jusques à nous, la division en haute Lorraine ou Mozellane et basse Lorraine ou Brabant ou duché des Ripuaires, l'extinction de la Maison directe de Charlemagne et de toute celle de Godefroy de Bouillon duc de la basse Lorraine. Le tout dédié au Roy par le Sieur Dubosc de Montandré. A Paris chez Nicolas Boisset, rue Saint Jean de Beauvais au Coeur Navré. Avec privilège du Roy. M.DC.Lxii, 3 parties de 48, 48 et 68 pages. Ce livre est également paru sous un autre titre, bien plus explicite : L'intrigue de la trahison Lorraine qui a fait perdre cette couronne de Lorraine à celle de France. Et les prétentions imprescriptibles que la France y peut et doit encore fonder. Le tout démontré dans une suite ou succession historique des Ducs de la Basse Lorraine, où quelques embarras de l'histoire fort curieux sont clairement desmélez. Le second ouvrage est le Portrait historique, généalogique et politique de l'auguste Maison d'Autriche (…) Dédié aux deux Reynes. Par le Sieur du Bosc de Montandré. A Paris, chez Arnauld Cotinet, rue des Carmes, au Petit Iésus. M.DC.Lxii. Avec privilège du Roy. 3 parties de 300, 120 et 104 pages. Les deux privilèges sont datés du même jour, le 30 janvier 1662. Funck-Brentano (dans ses Lettres de cachet à Paris…) pense retrouver Dubosc-Montandré dans le « de Montendré » emprisonné à la Bastille le 15 mai 1667 (pour un mois, « motifs inconnus »), p. 36 ; rien ne prouve qu'il s'agisse du même personnage, la recherche reste à faire.

27. Dont les positions sont formulées avec une grande prudence (duplicité ?), cf. la fin du Discours quatrième de La dioptrique.

28. Menestrier, (le Père C. F. ), L'Art des emblesmes où s'enseigne la morale par les figures de la Fable, de l'Histoire et de la Nature. Ouvrage rempli de près de cinq cents figures, Paris, 1784, p. 12.Google Scholar

29. Séminaire de Michel de Certeau à l'EHESS, séance du 23 mars 1985.

30. Fumaroli, Marc, L'âge de l'éloquence. Rhétorique et « res literaria » de la Renaissance au seuil de l'époque classique, Genève-Paris, Droz-Champion, 1980, Conclusion, pp. 673685.Google Scholar

31. Certeau, Michel De, L'écriture de l'histoire, Paris, Gallimard, 1975 Google Scholar, Chapitre III : L'inversion du pensable. L'histoire religieuse du XVIIe siècle, p. 144.

32. Boureau, Alain, « Le livre d'emblèmes sur la scène publique. Côté jardin et côté cour », dans Les usages de l'imprimé, sous la direction de Chartier, R., Paris, 1986, pp. 343379.Google Scholar

33. Habermas, Jùrgen, L'espace public : archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, trad. de l'allemand, Paris, Payot, 1978.Google Scholar

34. Dainville, François De, L'éducation des Jésuites, textes réunis et présentés par Marie- Madeleine Compère, Paris, Éditions de Minuit, 1978, p. 481 Google Scholar : contrat de fondation du collège de Compiègne (1653).

35. D'Aubignac, Abbé (François Hedelin), La pratique du théâtre, oeuvre très nécessaire à tous ceux qui veulent s'appliquer à la composition des Poèmes Dramatiques, qui font profession de les réciter en public, ou qui prennent plaisir d'en voir les représentations, Paris, 1667 Google Scholar, livre II, chap. 2. Robert Morrissey, « La Pratique du Théâtre et le langage de l'illusion », XVIIe siècle, n° 146, janv.-mars 1985, pp. 17-28.

36. Cardinal De Retz, OEuvres, M.-Th. Hipp et M. Pernot éds, Paris, Gallimard, La Pléiade, 1984, pp. 95-102. Dubosc-Montandré y a répondu dans L'Anatomie de la politique du Coadjuteur…, op. cit., note 19.

37. Sur cet usage du mot politisation, cf. M. De Certeau, L'écriture de l'histoire, op. cit., chap. IV (en part. pp. 157-171).

38. « Bourgeois » est évidemment employé ici dans son sens traditionnel indiquant une position dans le système de la ville ancienne. Elias, Norbert, La société de Cour, nlle éd., Paris, Flammarion, 1985 Google Scholar, Préface de Roger Chartier.

39. Op. cit., p. 370.

40. Ministériat, mainmise des financiers sur les finances publiques, guerre, administration par commissaires, cf. R. Descimon et Ch. Jouhaud, « La Fronde en mouvement : le développement de la crise politique entre 1648 et 1652 », XVIIe siècle, n° 145, oct.-déc. 1984, pp. 305-322.

41. Fumaroli, Marc, « Le cardinal de Richelieu fondateur de l'Académie française », dans Richelieu et le monde de l'esprit (Catalogue de l'exposition de la Sorbonne, nov. 1985), Paris, 1985, pp. 217235.Google Scholar

42. J. Habermas, op. cit., p. 112. Cf. aussi Marin, Louis, « Théâtralité et politique au XVIIe siècle : sur trois textes de Corneille », dans La France et l'Italie au temps de Mazarin, Grenoble, 1986, pp. 399407.Google Scholar

43. Il n'est question ici que des années de formation du champ. Cinquante ans plus tard, les faits donnent raison à A. Viala. Dans ma perspective, la question reste entière de savoir quand et comment une autonomie fondée sur un processus de relatif asservissement se transforme en une participation active à une sphère critique. Simplement, cette question n'appartient pas à l'histoire de la naissance du champ littéraire.