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Essai de sociographie de la messe, 1200-1700

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

John Bossy*
Affiliation:
Université de York

Extract

Max Weber a pu croire que le grand apport de la tradition judéo-chrétienne avait été de remplacer par une morale universelle, « rationnelle », kantienne, les liens moraux qui auparavant étaient fonction de la parenté et qui, au niveau de l'individu, divisaient le monde en deux catégories morales : il y avait d'abord les frères, qui avaient droit aux plus hauts égards, et puis les autres. Il voyait quatre étapes dans le processus conduisant à cette transcendance : chez les Juifs d'abord, la mise en place d'un monopole du culte public à Jérusalem qui interdisait les sacrifices privés et instituait un clergé professionnel ; l'intégration de Juifs et de Gentils dans les premières communautés chrétiennes ; le culte dans la cité médiévale qui, à rencontre de la cité antique, n'était plus une confédération de groupes de parenté mais une association d'individus ; et pour finir, l'économie morale des sectes protestantes de tendance « ascétique et morale » dont le puritanisme était à ses yeux un exemple.

Summary

Summary

This essay is an attempt to analyse the social implications of the mass as a ritual during the later mediaeval and early modem periods, with a view to suggesting some reasons why it came to prove unacceptable in much of Europe during the sixteenth century. After an account of the structure and ideology of the mass as expounded by mediaeval commentators, it analyses first the sacrificial element of the mass, the canon, then the sacramental aspect, the communion : the Christian community is taken to be represented segmentally in the sacrifice (attention is given to possible contexts for this view in the theory of sacrifice in general) and unitarily in the sacrament. The essay concludes with an exposition of the decline of social ritual (notably of the pax), both in the eucharistie rites of the Reformation and in the mass itself from the sixteenth century onwards.

Type
Religion et Société
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1981

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References

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2 The layfolk's mass book, T. F. Simmons éd., Londres (Early English text society), vol. LXXI, I 879, p. 2 ; Becon, Thomas, « The displaying of the popish mass », Prayers and other pièces of Thomas Becon, Ayre, J. éd., Cambridge, Parker Society, 1844, p. 286.Google Scholar

3 Dugmore, C. W., The mass and the English Reformers, Londres, 1958 Google Scholar ; Clark, F., The Eucharistie sacrifice and the Reformation, Oxford, 2e édition, 1967 Google Scholar ; Thomas, K., Religion and the décline of magie, Londres, 1973, pp. 3640 Google Scholar. Les contributions essentielles de tradition liturgique sont : J. A. Jungmann, Missarum sollemnia(trad. frse, 3 vols, Paris, 1951-1954) ; Franz, A., Die Messe im deutschen Mittelalter, Fribourg, 1902 Google Scholar ; réimpr. Darmstadt, 1963 ; cf. E. Delaruelle, « L'Église au temps du Grand Schisme et de la crise conciliaire », dans Fliche, et Martin, , Histoire de l'Église, xiv, 2e partie, s. 1., 1964, p. 742 Google Scholar : à cette époque la messe avait « cessé d'être l'affaire de tout le peuple chrétien ».

4 J'ai utilisé ceux d'Innocent III, De sacro altaris mysterio (Patrologia latina, J.-P. Migne éd., vol. CCXVII, Paris, 1855, pp. 763-916) ; Durandus, , Rationale divinorum officiorum, Naples, 1859, p. 139 ssGoogle Scholar ; Biel, Gabriel., Canonis misse expositio, Oberman, H. A. et Courtney, W. J. éds, Wiesbaden, 4 vols, 1963-1969 Google Scholar ; Thomas Becon, voir ci-dessus, n. 2 et Brun, Pierre Le, Explication de la messe, Paris, 4 vols, 1726 ; réimpr. Farnborough, Hants., 1970.Google Scholar

5 The layfolk's mass book, pp. 128-147.

6 Franz, Messe, p. 632.

7 Pay = pacare (en anglais « paying »), satisfy = faire réparation, s'acquitter (d'une dette), placate =apaiser : Layfolk's mass book, p. 58, ligne 3 avant la fin ; la note de la page 244 indique que cet usage était tombé en désuétude au xvie siècle, bien que le sens du mot en anglais contemporain soit issu de celui de Oxford English dictionary, s. v. Pay.

8 Voir Bartolo DI Fredi (de Sienne), « L'adoration des bergers » : Les cloîtres, New York, Metropolitan Muséum of Art.

9 Durandus, Rationale, p. 172 ; tiré d'Innocent III, De sacro altaris mysterio, p. 810.

10 Interprétation du Livre des cérémoniesdu synode du clergé du sud de l'Angleterre, 1539- 1540, Layfolk's mass book, p. 295.

11 Cf. James, E. O., Sacrifice and sacrament, Londres, 1962 Google Scholar, chap. 3, 5 et 8 qui cependant ne soutient pas la thèse avancée dans le texte. Voir ci-dessous notes 57-60.

12 Displaying of the popish mass, p. 279.

13 Delarulle, op. cit., p. 743 ; Layfolk's mass book, p. 61 ss, p. 229 ; J. DE Viguerie, article cité plus bas, voir n. 26, p. 304 (prône); aussi Brimoth, Y., Eucharistie faith and practice, trad. anglaise, Londres, 1930, p. 92 Google Scholar, concernant la « offene Schuld » ou confession vernaculaire publique du péché, courante en Allemagne à cette époque. The Sarum Missal, J. Wickham Legg éd., Oxford, 1916, p. 219 ; J. Toussaert, Le sentiment religieux en Flandre à la fin du Moyen Age, Paris, 1965, p. 153, prières de l'offertoire. Layfolk's mass book, p. 46 (Pater Noster). Manning, B. L., Thepeople's faith in the time of Wyclif, Cambridge, 1919, p. 15 ssGoogle Scholar ; LE Roy Ladurie, E., Montaillou, village occitan de 1294 à 1324, Paris, 1975, p. 401 ss.Google Scholar

14 Franz, Messe, p. 653.

15 Jungmann, Missarum sollemnia, I, pp. 262-268.

16 Ibid., III, pp. 158-160.

17 Il semble qu'il fût plus normal de prier pour le roi à la fin du Moyen Age : J. Rosenthal, The purchase of paradise, Londres-Toronto, 1972, pp. 19, 21.

18 Davis, Natalie Z., « Some tasks and thèmes in the study of popular religion», dans Trinkaus, C. et Oberman, H. éds, The pursuit of holiness, Leyde, 1974, pp. 326336 Google Scholar et « Ghosts, kin and progeny », Daedalus, CVI, n° 2, 1977, pp. 92-96 ; cf. P. Chaunu. « Mourir à Paris », Annales ESC, n° 1, 1976, p. 29 ss ; G. et Vovelle, M., Vision de la mort et de l'au-delà en Provence, « Cahiers des Annales », n° 29, Paris, 1970, illustration p. 16Google Scholar ; LE Roy Ladurie, Montaillou, p. 589 ss.

19 Benjamin Nei^ON, The idea of usury: from tribal brotherhood to universal otherhood, 2e édition, Chicago-Londres, 1969.

20 Jungmann, Missarum sollemnia, III, pp. 71-83. Pour salulis et incolumitatis suae.il existe toute une gamme de traductions anglaises. Dans mon Missel en latin (Bruges, imprimé en 1940) la traduction est « safety and salvation » (sécurité et salut) ; un Missel américain en latin (1957) propose « the health and welfare they hope for » (la santé et le bien-être qu'ils souhaitent) ; la version irlandaise en vernaculaire (1966) dit « security and salvation » (sécurité et salut). Aucune n'est vraiment satisfaisante. Peut-être la version américaine se rapprocherait-elle le plus de l'intention première en gardant le contraste nécessaire avec la « rédemption des âmes », mais elle passe à côté de l'importance du mot incolumitasqui signifie « n'être pas atteint en présence de dangers », sens de bien-être négatif par opposition au bien-être positif de salus.

21. Les versions anglaise et irlandaise mentionnées ci-dessus disent « ail those dear to them » et « ail those who are dear to them »(tous ceux qui leur sont chers) ; là encore la version américaine est moins inhibée : « their families and friends » (leurs familles et amis).

22. Durandus, Rationale, p. 245, à partir d'Innocent III, De sacro altaris mysterio, p. 846 ; pour plus de commentaires, voir Biel, , Canonis misse expositio , I, pp. 293295.Google Scholar Sur l'amitié, voir Catto, J., « Ideas and expérience in the political thought of Aquinas », Past and Présent , n° 71, 1976, pp. 9, 16, 18Google Scholar ; Stone, Lawrence, Thefamily, sex and marriage in England, 1500-1800, Londres, 1977, p. 97 ss.Google Scholar Pitt-Rivers, JulianThe kith and the kin », dans Goody, J. éd., The character of kinship, Cambridge, 1973, pp. 89105 Google Scholar, est une référence importante dans le débat théorique.

23. Le Missel semble mieux s'accorder avec Davis, « Ghosts, kin and progeny »(n. 18 ci-dessus) qu'avec Stone, op. cit., p. 4 ss, quant à la nature de la famille traditionnelle. Cf. Rosenthal, The purchase of paradise, pp. 17 ss. 21 ss, 25 ss, quant à la prédominance apparente des liens horizontaux ou verticaux dans les fondations de messes anglaises, selon la source d'où elles sont tirées.

24. Cf. Rosenthal, op. cit., p. 14, motif pour qu'il n'y ait pas trop de bénéficiaires d'une même fondation ; Brian Tierney, The mediaevalpoor law, Berkeley-Los Angeles, 1959, p. 56 ssetp. 118 ss. Il semble pourtant que l'idée opposée a été assez courante en France au xve siècle : voir Jean Gerson, De sollicitudine ecclesiasticarum personarum, dans œuvres complètes, P. Glorieux éd., IX, Paris, 1973, p. 445 ; Leroquais, V., Les sacramentaires et missels manuscrits des bibliothèques publiques de France, III, Paris, 1924, nos 555, 557, 558, etc.Google Scholar (insertion de « omnium fidelium Christianorum » dans le mémentodes vivants).

25. Franz, Messe, pp. 135-136 ; Sarum Missal, pp. 392, 399 et n. 1 ; le Missel romain dans sa version anglaise, mentionné n. 20, p. 86.

26. De Viguerie, Jean, « Les fondations et la foi du peuple chrétien. Les fondations de messes enAnjou au xviie siècle », Revue historique. CCLVI, 1976, p. 298 Google Scholar ; Rosenthal, The purchase of paradise, pp. 20-22, p. 25 ss. Cf. Queen Catherine of Aragon, dans Maynard Smith, H., Pre- Reformation England. Londres, 1938, p. 102 Google Scholar :” Je pense que les prières d'un ami sont très agréables à Dieu. »

27. Odo DE Cambrai, Expositio in canonem missae (Patrologia latina.CLX), p. 1058 ; Franz, Messe, pp. 36-1 19.

28. Missel romain (voir ci-dessus, n. 20), p. 87 ; Biel., Canonis misse expositio.I, p. 297 ; aussi p. 253, où l'on trouve, dans un mnémonique grammatical relatif à ceux pour qui l'on doit prier lors de la comémmoration pour les vivants, un accusatif pour les ennemis après un datif pour les bienfaiteurs.

29. Franz, Messe, p. 6 ; Sarum Missal, p.407. Il y a aussi l'histoire française reprise par Schiller dans sa ballade : Der Gang nach den Eisenhammer.histoire d'un serviteur faussement accusé d'adultère avec sa maîtresse et qui fut sauvé de la mort parce qu'entre-temps il était allé à la messe à l'intention de la dame et l'on suppose que l'accusateur fut envoyé en enfer : Sàmtliche Werke(10 vols). Stuttgart-Berlin, 1904, I. pp. 99-107, et p. 312 ss.

30. Franz, Messe, pp. 70, 100, 135, 204 ss ; Sarum Missal, p. 411 (contra adversantes), bien qu'en comparaison avec l'Allemagne, il ne soit pas riche en ces formes-là. Le décret de réforme d'Augsbourg de Charles Quint en 1548 décrivait securitatem in aggressis temeraribuscomme étant une des formes d'incolumitaspour laquelle les gens devaient être avertis de ne pas prier pendant la messe : Franz, Messe, p. 327.

31. Ibid..pp. 205, 206 ss ; Little, Lester K., « Formules monastiques de malédiction aux ixe et xe siècles », Revue Mabillon , LVIII, 1975, pp. 377399 Google Scholar et «La morphologie des malédictions monastiques », Annales ESC.n° 1, 1979, pp. 46-60 ; Patrick Geary, « L'humiliation des saints », ibid..pp. 27-42 ; Sarum Missal.p. 408. Je dois ma reconnaissance au Dr Geary qui m'a permis de me familiariser avec le sujet.

32. Franz, Messe, pp. 211-214, 217. Il n'y avait pas de fête de saint Joseph avant le xve siècle ;on faisait référence au Joseph de l'Ancien Testament (” Mais ceux qui portaient des flèches le provoquaient, et lui cherchaient querelle et l'enviaient. ») ainsi qu'aux médisances scandaleuses sur Marie et Joseph.

33. Franz, Messe, p. 303.

34. A. N. Galpern, « The legacy of late mediaeval religion in sixteenth century Champagne », dans The pursuit of holiness(voir ci-dessus n. 18), p. 149.

35. Voir Rosenthal., The purchase of paradise(ci-dessus n. 17). On trouvera des conceptions contradictoires sur ce sujet dans Philippe Ariès, Essais sur l'histoire de la mort en Occident, Paris, 1975, pp. 32-45 ; dans les articles de Davis mentionnés ci-dessus, n. 18 ; ainsi que dans mon article « Blood and baptism », dans Studies in church history, X : Sanclity and secularity, D. Baker éd., Oxford, 1973, p. 136. K. L. Wood-Legh, Perpétuai chantries in Britain, Cambridge, 1965 est une excellente source d'informations.

36. Jungmann, Missarum sollemnia, III, pp. 158-169.

37. Franz, Messe, pp. 218-246 ; Sarum Missal, pp. 436-441 ; Becon, Displaying of the popish mass, p. 276 ; Wood-Legh, Perpétuai chantries in Britain, p. 290.

38. Biel, Canonis misse expositio, I, pp. 376-377. Thomas D'Aquin, Commenta in 4 libros sententiarum, d. XLV, q. 2. a. 1 : Opéra omnia, VII, 2e partie, Parme, 1858, p. 1120.

39. Martin Luther : sélections from his writings, J. Dillenberger éd., New York, Garden City, 1961, p. 283 et critique dans Brilioth, Eucharistie faith andpractice, p. 98 ss et p. 102 ss ; Becon, Displaying of the popish mass, p. 280.

40. Biel, Canonis misse exposition, I, p. 41.

41. Franz, Messe, p. 98 ss ; H. Bächtold-Stäubli éd., Handbuch des deutschen Aberglaubens, VIII, Berlin-Leipzig, 1935, col. 971, fait acte d'une utilisation des Mordbeten, au cours d'une affaire jugée à Bâle en 1926. Le passage en question du psaume 108 (numérotation de la Vulgate) dit ceci : « Constitue super eum peccatorem, et diabolus stet a dextris ejus. Cum judicatur exeat condemnatus : et oratio ejus fiât in peccatum. In memoriam redeat iniquitas patrum ejus in conspectu Domini : et peccatum matris ejus non deleatur. Fiant contra Dominum semper, et dispereat de terra memoria eorum. » Cf. ci-dessus n. 31.

42. Franz, Messe, p. 207 ss. Ce qui était chanté à la messe était vraisemblablement l'hymne Media vita, basé sur l'antiphonaire et composé par Notker le Bègue au xe siècle ; il était extrêmement populaire en Allemagne, et son usage comme arme contre les ennemis, « sans permission », fut condamné lors d'un concile au xive siècle. P. Netti., Luther and music(traà.anglaise), Philadelphia, 1948, p. 48.

43. Martène, E., De antiquis ecclesiae ritibus , II, Anvers-Venise, 1793, p. 334 Google Scholar ; Franz, Messe, p. 213 ; J. et F. Gies, Life in a mediaeval city, Londres, 1969, p. 116 ss. La version du rite de séparation des lépreux donnée par Richards, P., The mediaeval leper and his Northern heirs, Cambridge, 1977 Google Scholar, appendice, tiré du manuel Sarum, ne mentionne pas quelle messe célébrer et laisse un certain choix au prêtre ou au lépreux ; mais le rite tout entier est conçu pour ressembler le plus possible au service des morts.

44. Franz, Messe, p. 99 ss ; Thomas, Religion and the décline of magie, p. 34 ; Pierre DE I'Estoij.E, Journal du règne de Henri III, L.-R. Lefèvre éd., Paris, 1943. p. 61 1 ss.

45. Loc. cit. ci-dessus, n. 13.

46. Lay folk's mass book, p. I.XVI ss, lignes 330-397, 452-479.

47. Pour le prône, voir ci-dessus, n. 13. Langland, Piers Plowman, traduction de J. F. Goodridge éd., Londres, 1966, p. 64, décrit Envy en train de maudire ses voisins pendant le prône. Le Sarum Missal, pp. 218-219, à rencontre du Missel romain, fait mention des morts dans sa version du Suscipe sancta trinitas ;il comporte aussi un Orate fratressupplémentaire et une réponse pour la messe des morts : aux Pays-Bas, on trouve quelques exemples indiquant que la réponse (Suscipiat)devait se dire à voix haute : Toussaert, Le sentiment religieux en Flandre, pp. 153 et 694, n. 94. La prière citée plus bas, n. 55, fait partie de la version de la messe romaine d'Innocent III (Patrologia latina, CCXVII, pp. 767-768) : elle devait être dite par le prêtre après le Suscipiat.

48. Toussaert, op. cit., p. 150 ; cf. The manner and mede ofthe mass(ci-dessus, n. 5), p. 144 : « Alors vous prierez pour toutes choses. Entre le sanctus et la consécration. »

49. Table talk, Tappert, T. G. éd., Luther's works, LIV, Philadelphia, 1967, p. 264.Google Scholar

50. Jungmann, , Missarum sollemnia , III, pp. 228237 Google Scholar ; Biel, ., Canonis misseexpositio , IV, p. 4 ssGoogle Scholar ; Sarum Missal, p. 225, n. 8 ; Becon, The displaying of popish mass, p. 267 ; De Lubac, Henri, Corpus mysticum : l'Eucharistie et l'Église au Moyen Age, Paris, 1949, pp. 295339.Google Scholar

51. Jungmann, , Missarum sollemnia , III, pp. 235237.Google Scholar

52. Becon, Displaying, pp. 269, 278, 284, et A comparison between the lords supper and the pope's massUbid., pp. 351-395), p. 366, où il citeGerardus Lorichius, De missapublicaproroganda, 1536. Cf. Dugmore, The mass and the English Reformers, p. 49 (passage relatif à la conception de la fraction de saint Thomas d'Aquin), l'attaque de Luther qui traite le texte du canon de lacero et abominabili, et l'assertion que l'on trouve dans le livre conciliateur de Ratisbonne. Book ofRatisbon, 1540, selon laquelle « quand l'église se souvient, elle ne divise pas, elle rassemble » (Brilioth, Eucharistie faith and practice, pp. 115-139.

53. Article XXXI des trente-neuf de 1562 : Bicknell, E. J.., A theological introduction to the thirty nine articles ofthe Church ofEngland, Londres, 2e édition 1925 Google Scholar ; pour l'histoire et l'interprétation de cet article, voir Clark, The Eucharistie sacrifice and the Reformation, pp. 38-55.

54. La communion des nouveau-nés pratiquée chez les Hussites de Bohême est à cet égard significative : Lambert, M., Mediaeval heresy, Londres, 1976, pp. 309, 311.Google Scholar Cf. N. Z. Davis, « Le sacré et le corps social à Lyon au xvie siècle », Past and Present(àparaître), sur les comportements de catholiques et de protestants face aux articulations sociales et locales de la cité.

55. Messe romaine figurant dans De sacro altaris mysterio, p. 767 (voir n. 47) ; Missel romain, messe pour la fête du Corpus Christi.

56. A noter la remarque de Brilioth quant à l'influence de la tradition réformée de l'Eucharistie en Angleterre et ailleurs : « La communion devenait davantage le témoignage d'une communauté déjà existante plutôt que la réalisation de cette unité à travers le don du sacrement », Eucharistie faith and practice, p. 211, cf. p. 102, passage sur Zwingli.

57. Hubert, H. et Mauss, M., Sacrifice: its nature and function, 1898, traduction anglaise. Chicago, 1964Google Scholar ; Détienne, Marcel et Vernant, Jean-Pierre, La cuisine du sacrifice en pays grec, Paris, 1979 Google Scholar ; Lienhardt, Godfrey, Social anthropology, Oxford, 2e édition 1966, p. 143 ssGoogle Scholar, et Divinity and expérience ? the religion ofthe Dinka, Oxford, 1961, chap. vi et vu, particulièrement p. 233 ss ; Girard, René, La violence et le sacré, Paris, éd. 1980, pp. 13, 18, 27, 29-42.Google Scholar

58. DÉTienne et Vernant, op. cit., p. 37 ss et p. 86.

59. Jungmann, Missarum sollemnia, I. p. 262 ss ; III, pp. 78-80.

60. Lienhardt, Social anthropology, p. 148 ; Jungmann, , op. cit. , III, pp. 249261.Google Scholar

61. Girard, La violence et le sacré, p. 14.

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64. Becon, Displaying of the popish mass, p. 269.

65. Manning, The people's faith in the time of Wyclif, pp. 62-65.

66. Cf. mon article, « The Counter-Reformation and the people of catholic Europe », Past and Présent, n° 47, 1970, p. 61 ss.

67. Jungmann, loc. cit.n. 59 ; Maynard Smith, Pre-Reformation England, p. 96 ss ; De Vert, Claude, Explication… des cérémonies de l'Église, 4 vols, Paris, 1709-1713 Google Scholar: réimpr. Farnborough, Hants.. 1970, III, pp. 357-363, où l'on trouve toute une variété de rites français de la fax Durandus, Rationale, p. 309 ss ; Biel.. Canonis misse expositio, IV, pp. 25-45.

68. Perella, Nicholas J., The kiss, sacred and profane, Berkeley-Los Angeles. 1969, pp. 1241.Google Scholar Brilioth, Eucharistie faith and practice, p. 80, pense que ce changement affaiblissait la Pax;je suggérerai plus volontiers que c'était l'ajustement qu'il fallait au processus de désintégration dont on a déjà parlé.

69. Dante, Purgatorio, canto xvi, lignes 16-24.

70. Durandus, Rationale, p. 249 ; également dans les statuts du synode de Salisbury, 1217- 1219 ; Councils and synods (of) the English Church, II, lre partie (1205-1265), F. M. Powicke et C. R. Cheney éds, Oxford, 1964, p. 64.

71. Lay folk's mass book, pp. 48-54 ; cf. Biel., Canonis misse expositio, IV, p. 26.

72. Frendes and foes and foryeeles - outcasts(ceux qui sont rejetés par la société). L'éditeur pense que c'était la version première de ce vers et qu'elle fut remplacée plus tard par la formule plus faible « n'oublier aucun ami ni compagnon » : Lay folk's mass book, pp. 52-53, 300.

73. Dugmore, The mass and the English Reformers, p. 74 ss.

74. Biel, , Canonis misse expositio , IV, p. 43 Google Scholar ; reproduit dans Johannes Bechofen, Quadruplex missalis expositio, Basel. 1505, que l'on trouve cité dans Franz, Messe, p. 594, n. 5.

75. Ibid., pp. 30-32 ; Huizinga, Le déclin du Moyen Age, p. 129-167 (Guillaume de Machaut). On a dit que l'introduction de la Paix était due à l'impossibilité de faire respecter la séparation entre hommes et femmes à la messe : Claude DE Vert, Explication des cérémonies de l'Église, III, p. 362. Afin d'éviter toute confusion, j'ai employé le mot Paxpour le rituel et Paix pour l'instrument.

76. Meiss, Millard, Painting in Florence and Sienna after the black death, New York. 1964, pp. 3538, et illustration p. 42Google Scholar ; Enciclopedia cattolica, IX, Rome, 1952, col. 499-500 et tavolaxxxiii (4 exemples des xive et xvie siècles).

77. Maynard Smith, Pre-Reformation England, p. 96 : il cite l'histoire d'une femme qui piétina la Paix car sa préséance n'avait pas été respectée ; Huizinga, Le déclin du Moyen Age, p. 48 — bien que cela donne une image idyllique où chacun renvoie la préséance à l'autre. 78. Brilioth, Eucharistie faith and practice, p. 117 ; Liturgies of the Western Church, B. Thompson éd.. New York, 1974, p. 101 ss, et p. 112.

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80. Thompson, op. cit., pp. 132-134.

81. Dugmore, The mass and the English Reformers, p. 135 ; Thompson, op. cit., pp. 259, 264, 281-282.

82. Brilioth, Eucharistie faith and practice, pp. 242-247, 259.

83. Ibid., pp. 171-179 ; Thompson, op. cit., p. 206. 84. Clasen, C. P., The Anabaptiste : a social history, Ithaca-Londres, 1972, p. 147 ss et p. 280.Google Scholar

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