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En Belgique : Des Registres Paroissiaux a l'Aristoriographie
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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M. Maurice-A. Arnould nous révélerait, si besoin, l'inestimable valeur des registres paroissiaux, ces sources de la démographie historique et de l'histoire sociale, par l'Inventaire modèle qu'il a consacré à L'ancien étatcivil en Hainaut. Dans un article antérieur, il nous avait déjà procuré une mise au point bibliographique, fort utile, des ouvrages généraux et des travaux régionaux, concernant non seulement la Belgique, mais encore la France, la Hollande et l'Allemagne. L'introduction de son récent Inventaire reprend l'historique de cette documentation. On sait la rareté des registres antérieurs au Concile de Trente, qui prescrivit l'enregistrement des mariages et des baptêmes ; celui de Givry — l'ancêtre — n'a-t-il pas permis de mesurer les effets de la peste noire en Bourgogne ? Toutes les vicissitudes de l'ancien état « civil » sont ainsi évoquées ; dans l'Évêché de Cambrai, correspondant pour la majeure partie au Hainaut, il faut même attendre le XVIIIe siècle pour voir procéder, à partir de 1719, à un rigoureux enregistrement des décès. La plupart des séries conservées à Mons, remontent au XVIIe siècle, mais elles ont été fort mutilées par les pertes de guerre, de Louis XIV à nos jours (à Tournai encore, en 1940).
- Type
- Outillage et Documentation
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1951
References
page 228 note 1. T. I. Inventaire analytique des registres paroissiaux déposés aux Archives de l'État à Mons antérieurement au 1e r décembre 1947. Bruxelles, Archives générales du Royaume, 1949 ; in-8°, 215 p. — Cf. du même, Aux sources de notre démographie historique : les registres paroissiaux en Belgique. Extr. du Bull, de Statistique, n° 9, sept. 1948. Mais l'Inventaire et l'article précités ne concernent pas exclusivement la Belgique, d'où leur intérêt général.
page 228 note 2. La question de la langue est aussi remarquable. Avant le xvme siècle, les jurés usent librement tantôt du latin, tantôt du français. Ce dernier semble avoir eu la préférence au xvie siècle ; le second au siècle suivant, le français ayant été, à nouveau, imposé au xvm’ siècle.
page 229 note 1. « Un réactif social : le parrainage », Annales, 1946, p. 43-50.
page 229 note 2. Des origines à 1830 (Collection Nationale, 7 e série, n° 80). Bruxelles, Office de Publicité, 1947 ; 78 p. in-12 (index).
page 229 note 3. M. Arnould se rencontre ici avec G. Lefebvre qui, dans un compte rendu de la Revue Historique (juil.-sept. 1949, t. CCII, p. 133), écrit : « Il serait souhaitable qu'on dispose d'une historiographie écrite en rapport avec l'évolution générale de la civilisation et des événements : c'est une entreprise intimidante… » M. Arnould rend, dans son livre, hommage à l'École française que dominaient des noms « comme celui de Marc Bloch » et qui militait pour une synthèse de l'histoire politique et de l'histoire économique, trop étroites l'une comme l'autre, en une science humaine et sociale.
page 229 note 4. Halkin, Léon-E., Initiation à la Critique Historique (Cahiers des Annales, n° 5), 1951, p. 44.Google Scholar
page 229 note 5. On doit encore à M. Arnould (en collaboration avec M. J. Dhondt) une excellente «Bibliographie de l'histoire de Belgique, 1944-1947 et 1947-1949 », publiée dans la Revue du Nord en 1947-1948 et 1950.