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En Afrique noire : Arts plastiques et Histoire

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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La Présente Étude entend mettre en lumière les problèmes communs à l'Histoire et aux recherches sur les arts de l'Afrique Noire; il s'agit de montrer l'existence de problèmes, qu'il est nécessaire de poser, ne serait-ce que pour établir la mesure juste de l'isolement africain : isolement dont on a fait trop souvent le caractère principal de l'Afrique. Nous ne nierons pas pour autant, disons-le tout de suite, l'originalité des cultures noires : en réaction contre les tentatives qui visaient plus ou moins volontairement à déposséder les Noirs africains de toute originalité culturelle, une certaine méfiance s'observe aujourd'hui à l'égard de quiconque vise à définir des réseaux d'influences ou d'échanges possibles.

Type
Études
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1959

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References

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1. Dans la mesure où, d'une part, le commerce était le privilège du roi et de sa famille et où, d'autre part, l'art était étroitement lié aux représentations et aux institutions tant religieuses que politiques incarnées dans l'Etat.

2. Etant données les conditions défavorables de conservation : le climat et les termites sont des agents de destruction efficaces. Toutefois, quelques oeuvres très anciennes ont été découvertes, entièrement délitées, par M. Griaule chez les Dogon, dans la Falaise de Bandiagara (M. Gbiaule, Masques Dogon, Paris, Travaux et Mémoires de l'Institut d'Ethnologie, 1938).

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4. Et ceci, même s'agissant de chars rudimentaires, réduits au timon et à l'essieu, selon un modèle répandu dans tout le bassin méditerranéen.

5. M. J. Tubiana m'a cité, à ce sujet, l'exemple de figurations exactes de « chemin de fer » exécutées par des artistes qui n'en avaient jamais vu.

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6. Idem, Ibid.

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1. Ces deux types de cultures qui, sur le plan de l'art, ont produit des oeuvres aux caractères stylistiques différents, semblent bien s'être fixés à des époques distinctes ou en venant par d'autres voies de migrations. La situation est, en fait, complexe. Des contaminations se sont opérées : au contact des arts guinéens, certains arts nigériens se sont transformés, sans toutefois perdre leurs caractères distinctifs. Ainsi, l'art des Senoufo témoigne encore du goût nigérien pour les formes anguleuses et un dessin aigu, mais il s'est assoupli au contact des arts baoulé qui ont une prédilection pour les courbes mélodiques et les surfaces de réfleXIons soigneusement modulées.

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4. J'en ai reproduit quelques exemplaires dans un article de L'Oeil, n° 83, sept. 1957.

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2. On ne connaît actuellement, en effet, de sculptures sur pierre que chez les Kissi (Guinée), les populations de l'île Sherbo, chez les Ba-kongo (Bas-Congo) et dans les anciennes cultures rhodésiennes (Zimbabwe).

3. D. Paulme, op. cit., p. 71

4. W.Fagg, op.cit., p. 129.

1. D. Paulme, op. cit. p. 60.

2. D. Paulme, op. cit. p. 26.

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4. A. Masson-Detourbet et J.-P. Lebeuf, op. cit., p. 178

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4. Des recherches entreprises sur l'eXIstence d'objets africains parvenus en Europe entre le xrv6 et le XVe siècle présenteraient un double intérêt : elles ne manqueraient sans doute pas de poser des problèmes aux historiens de l'art et elles fourniraient des éléments pour une étude des variations chronologiques de l'art nègre.

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