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Bourgeois et bourgeoisies

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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A propos de l'hebdomadaire revision du Dictionnaire de l'Académie française, M. André Siegfried a rappelé les vicissitudes du vocabulaire relatif à la bourgeoisie pour conclure qu'un sens péjoratif s'attache le plus souvent à la qualité de bourgeois, .du moins en France et à l'époque moderne. Ayant il y a quelque vingt ans proposé cette définition : un bourgeois, c'est celui qui a des réserves, acquises ou héritées, il pense maintenant que la bourgeoisie contemporaine apparaît au fond comme un état d'esprit, comme un type de comportement correspondant à un type de société en voie de désagrégation rapide. Il distingue aussi quatre niveaux dans la hiérarchie bourgeoise": la grande, la haute, la moyenne et la petite ; c'est au second rang qu'il place Thiers, Casimir Périer et Henri Germain, assimilant la moyenne bourgeoisie au commerce, la petite au petit commerce, aux employés. Cette vue actuelle n'est pas inutile pour la compréhension du passé.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1956

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References

page 87 note 1. Qu'on nous permette de renvoyer à nos humbles Réflexions sur l'histoire économique et sociale : A propos de la bourgeoisie en 1789 (Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1954, p. 131-144). Notre collègue J. Lhomme restreint le sens à la haute bourgeoisie : Le problème des classes (doctrines et faits), 1938.

page 87 note 2. Cité par Leroy, M., Histoire des idées en France , t. II (1950), p. 504.Google Scholar

page 87 note 3. Publié par l'Association Française de Science Politique sous la direction de Duvergee, M. (Cahiers de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, Partis et élections, 74) ; Paris, A. Colin, 1955.Google Scholar Cf. L. Moulin et L. Herts, Les classes moyennes. Essai de bibliographie critique d'une définition (Revue d'histoire économique et sociale, 1954, p. 168-181 et 293-409 — pour conclure à l'absence de définition !

page 87 note 4. On y reviendra in fine. Mais qu'est-ce au juste que l'histoire sociale? On l'a définie comme « l'histoire des classes et des groupements sociaux, l'histoire des catégories, des fractions idéologiques, l'histoire des organisations et de leurs mouvements » au colloque organisé à la fin de 1953 par la Commission d'histoire des mouvements sociaux (Ibid., 1954, p. 210). Cf. J. Perkin, What is social history? dans Bulletin of the John Rylands Library, Manchester, vol. 36, n° 1, sept. 1953 (p. 56-75). Plus récemment, voir les remarques de M. P. Renouvin au dernier Congrès international des Sciences historiques à Rome (1955) : Relazioni, t. VI, p. 345 et 350.

page 88 note 1. Lille, E. Raoust, 1954, in-8°, XXII-812 p. (Index alphabétique des noms de personnes). Résumé dans Revue du Nord, 1955, p. 199-216 (à suivre).

page 88 note 2. Préface de J. Schlumberger. Strasbourg-Paris, Éditions F.-X. Le Roux, 1954 ; in-8°, 556 p., illustr. (Index des noms de personnes). M. P. Schmitt a réuni une iconographie choisie d'intérieurs, costumes et types bourgeois. Cf. Annales, 1955, p. 103 (lire à la dernière ligne G. Livet et non Lever).

page 88 note 3. Centre d'Études Économiques (Études et Mémoires), Paris, A. Colin, 1954, p. 177, 180, 182….

page 88 note 4. Liaison par exemple du libéralisme économique — et politique ? dont se soucie également F. L'Huillier à propos des industriels de Mulhouse lors de la bataille du libre-échange après 1860 (dans La bourgeoisie alsacienne ,p. 443-452).

page 89 note 1. J'ai déjà cité le texte de la Chambre de commerce de Lille félicitant ses ressortissants d'être des « travailleurs et non pas des spéculateurs », ignorant « les combinaisons artificielles du crédit » et échappant par suite aux crises (A. Lasserre, La situation des ouvriers de l'industrie textile dans la région lilloise sous la Monarchie de Juillet (1952) p. 189. Cf. Annales, 1954, p. 401- 402, et mes Notes et remarques sur l'histoire économique et sociale de la France sous la Restauration (Revue de synthèse, 1953, p. 153).

page 89 note 2. Le livre du DrHenderson, W. O., The Lancashire cotton famine (1861-1865), Manchester, U. P. (1934)Google Scholar, procure une importante bibliographie (pour la France p. 168-169). Cf. R. Pasouier, En marge de la guerre de Sécession : les essais de culture du coton au Sénégal (Extr. des Annales africaines, 1955). Travaux du Département d'histoire de l'Institut des Hautes Études de Dakar, n° 1, in-8°, 22 p. Les industriels alsaciens s'intéressèrent particulièrement à la question. Cf. M. J. Bopp, Les Alsaciens et la culture du coton en Algérie pendant le Second Empire. Actes du 79° Congrès national des Sociétés savantes à Alger (1954) [1955] p. 273-281. Voir surtout la thèse récente de Cl. Fohlen, L'industrie textile au temps du Second Empire (1956), et notre compte rendu (à paraître ici même).

page 90 note 1. Voir C. Fohlen, Industrie et crédit dans la région lilloise (1815-1870), et B. Gille, La Banque de Lille et les premières grandes banques du Nord (1830-1848), Revue du Nord, 1954, p. 361-368 et 369-377. Ces deux articles se recoupent plus ou moins, et même se contredisent parfois. A propos du Comptoir d'Escompte de Lille (1811-1814), le premier parlant de bénéfices en 1812, et le second de déficit perpétuel. Tous deux omettent la Banque Adam, deBoulognesur- Mer sans doute, la plus ancienne pourtant, et non dépourvue d'importance, signalée par ﹜ . Laloux (Le râle des banques locales et régionales du Nord dans le développement industriel et commercial, 1924), cité par ces deux auteurs.

page 90 note 2. Voir également la liste des valeurs en portefeuilles détenues vers 1879 par un industriel (p. 633, n. 160).

page 90 note 3. Des Charvet, de Vienne (Isère), il est beaucoup question dans le livre de P. LÉON, La naissance de la grande industrie en Dauphiné (1954). M. Lambert-Dansette a établi encore le tableau des alliances contractées par le famille Wallaert et son entourage de 1822 à 1886 (p. 664- 666), ainsi que des habitats successifs (1772-1886), p. 697. G. J. Dilly, La structure de l'agglomération lilloise (Revue du Nord, 1955, livraison géographique, p. 27-56).

page 90 note 4. L'auteur ne cite pas les ouvrages d'A. Rémond sur Holker, d'A. Sabbe et Jacquemyns sur l'industrie linière (belge). Il ignore la Morphologie sociale (Collection A. Colin) de M. Halwachs, de qui a récemment reparu, par les soins de G. Friedmann, son Esquisse d'une psychologie des classes sociales (M. Rivière éditeur, 1955). Enfin ce qu'il dit des industriels et de l'industrie d'Alsace appellerait des réserves.

page 91 note 1. Voir encore de ce dernier son article de la Revue suisse d'histoire (1952, n° 2), sur la composition sociale de la bourgeoisie zurichoise de la fin du moyen âge à 1798 (tableaux et graphiques). On aurait pu rappeler, paru il est vrai en 1937, l'article d'A. E. Sayous, La haute bourgeoisie de Genève entre le début du XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle (Rev. hist., t. CLXXX, p. 43) et encore La haute bourgeoisie de Genève et ses travaux scientifiques (Zeitschrift fur schtveizerische Geschichte, 1940, p. 195).

page 91 note 2. M. Ammann a dressé la carte (p. 75) des villes drapantes d'Alsace, des places de vente, des tarifs douaniers qui en font mention. On lui doit aussi un Historischer Atlas der Schtveiz (Aarau, 1951) en collaboration avec R. Schib, le biographe du métallurgiste J. Conrad Fischer (Cf. Annales, ci-dessus, p. 74). Voir surtout Deutschland u. die Tuchindustrie Nordwest-Europas im Mittelalter (Hansische Geschitsblâtter, 1954, p. 1-53).

page 91 note 3. Voir Ch.-Ed. Perrin, Metz aux XIIIe et XIVe siècles, compte rendu de l'ouvrage de J. Schneider (Annales, 1953, p. 197-209). L'actuel doyen de la Faculté des Lettres de Nancy est également l'auteur d'une Histoire de la Lorraine (Coll. Que sais-je ?, 1951) qui ne néglige ni l'histoire urbaine ni l'histoire rurale.

page 92 note 1. Patriciat noble et patriciat bourgeois à Strasbourg au XI Ve siècle (Revue d'Alsace 1950-1951, p. 52-82) et Le patriciat des villes du Rhin supérieur et ses dissensions internes dans la première moitié du XIVe siècle (Schweizerische Zeitschrift fur Geschichte, 1953, p. 248-258). M. M. Moeder fait sienne la distinction formulée par cet auteur dans son étude sur Le patriciat de Mulhouse du XIIIe au XVe siècle (La bourgeoisie alsacienne, p. 37).

page 92 note 2. Par ailleurs, Ph. Dollinger a bien caractérisé le climat de La tolérance à Strasbourg au XVIe siècle. Hommage à Lucien Febvre… t. II (1953) p. 241-249.

page 92 note 3. Sur la résistance de La bourgeoisie alsacienne sous le régime allemand, voir la contribution de M. R. Redslob (p. 443 et suiv.) .

page 92 note 4. Signalons seulement pour avoir omis de le citer dans la Revue d'hist. mod., 1954, p. 139, L'aristocratie parlementaire à la fin de l'ancien régime. Extr. de la Rev. histor., juillet-sept. 1952), in-8°, 14 p. Voir aussi notre compte rendu antérieur, Généalogies : des parlementaires normands…. (Annales, 1954, p. 529 et suiv.). Utilisant les registres de délibérations de la Cour d'appel de Colmar, particulièrement les mercuriales de la Restauration, M. C. Laplatte donne une idée des abus commis parles officiers ministériels (La bourgeoisie…, p. 403-417). Sur l'importance de la bourgeoisie de robe, voir à titre comparatif, mais le fait est général en France à l'époque considérée, M. Thoumas-Schapira, La bourgeoisie toulousaine à la fin du XVIIe siècle (Annales du Midi, 1955, p. 313-329).

page 93 note 1. Et encore La bourgeoisie juive d'Alsace (article de M. A. Neher). On doit au même Les Juifs d'Alsace dans l'oeuvre d'Êrkmann-Chatrian ﹛Évidences, nov. 1950). Sur les inquiétudes contemporaines du bourgeois protestant haut-rhinois, lire les réflexions de M. J.-H. Gros (La bourgeoisie…, p. 482-484).

page 93 note 2. Sur les événements de 1848, voir les Mémoires et souvenirs de S. Commissaire, ancien représentant du Peuple (1888). Il note ainsi (16 juillet 1848) : «En ce moment les réactionnaires s'efforcent de calomnier les ouvriers des villes auprès des habitants des campagnes. Ils disent que les républicains veulent partager les biens, supprimer la famille et détruire la religion, que ce sont des fainéants qui ne veulent pas travailler… » (p. 180). Cf. M. 0. Six, La Révolution de 1848 : quelques aspects de l'opinion publique à Colmar (Annuaire de la Société Historique et Littéraire de Colmar, 1955), p. 104-112.

page 93 note 3. Nous aurons l'occasion de citer l'étude érudite de R. Jaquei, Un terroriste alsacien. Le cordonnier Jung (1760-1794). Contribution à l'histoire de la petite bourgeoisie strasbourgeoise sous la Révolution française (p. 233 et suiv.)

page 93 note 4. On se rappelle son article, Une famille de fabricants mulhousiens au XIXe siècle (Annales, 1951, p. 319-330).

page 94 note 1. Cf. P. Leuilliot, Bourgeoisie d'Alsace et Franc-Maçonnerie aux XVIIIe et XIXe siècles. Le recrutement social des Loges d'après les documents maçonniques de la Bibliothèque Nationale (La bourgeoisie… p. 343-376). Signalons enfin les contributions de M. A. Schlagdenhaufen (L'arbre généalogique des poètes strasbourgeois Matthis) et du Dr. B. Wickeesheimer (Le coût de la vie à Strasbourg en 1844). P. Dollinger cite aussi un livre de comptes de la Restauration (P- 489).

page 94 note 2. Annuaire de la Société Historique et Littéraire de Colmar, 1956, p. 123-134.

page 94 note 3. Voir la toute récente étude de Charles H. Pouthas, La population française pendant la première moitié du XIXe siècle (P. U. F., 1956).

page 94 note 5. H. Dubled, Ville et village en Alsace au moyen âge (La bourgeoisie…, p. 57-71).

page 95 note 1. Recherches sur l'histoire de Délie (III). Extr. du Bull, de la Société Belfortaine d'Émulation, n° 59, 1954-1955, in-8°, 22 p. (p. 7-14). Cf. du même, A propos du statut de la pille de Délie de 1358 ﹛Revue d'Alsace, 1954, p. III-116).

page 95 note 2. Cf. L. Sittler, Le commerce du vin de Colmar jusqu'en 1789 (Revue d'Alsace, 1949, p. 37-56). Il s'agit d'ailleurs d'un « Numéro spécial consacré au vin et à la vigne ». On doit à l'archiviste municipal de Colmar une étude, parue depuis : La Décavole alsacienne (Éditions F.-Leroux, 1955).

page 95 note 3. Cf. Annales, 1952, p. 101-102 (compte rendu de J. Schneider). Marc Bloch avait de bonne heure attiré l'attention sur ses études d'histoire urbaine (Annales d'histoire ècon. et soc, 1934 p., 410 ; 1936, p. 86 ; 1938, p. 91).

page 96 note 1. Il s'agit, respectivement, des familles suivantes : les Brechter et les Hoffmann (ces derniers ont joué un rôle important dans le commerce de la garance au XVIIIe siècle) ; les Ergersheim ; les Ingold surtout, qui ne se contentent pas de fréquenter les foires de Francfort, mais ont encore des facteurs à Anvers, à Lyon, à Venise. Grands commerçants, mais aussi banquiers en même temps que gros propriétaires fonciers. Ils feront faillite lors de la crise de 1567-1575 (p. 215).

page 96 note 2. C'est l'occasion de rappeler qu'on trouvera dans la précédente publication de la Société savante d'Alsace et des régions de l'Est, L'Alsace et la Suisse à travers les siècles (préface de L. Febvre), 1952, deux études sur la question par P. Stintzi (L'immigration suisse dans le Sundgau après la guerre de Trente Ans) p. 173-182, et A. M. Burg (Les Suisses et le repeuplement de Haguenau dans la seconde moitié du XVIIe siècle), p. 183-194.

page 96 note 3. Cf., du même auteur, Comment les Français voyaient l'Alsace et comment les Alsaciens voyaient la France dans XVIIe Siècle, n°s 25-26 (1955), p. 103-136, et Louis XIV et les provinces conquises qui concerne avec l'Alsace, la Flandre, la Franche-Comté et le Roussillon. Ibid., n° 16 (1952), p. 481-507 (état des questions et remarques de méthodes) en attendant L'Intendance d'Alsace sous Louis XIV (1648-1715), à paraître incessamment.

page 97 note 1. Annales, 1947, p. 491, n. 1.

page 97 note 2. Léon DE Schlumberger, Cartulaire de la famille Schlumberger (1400-1700). Tome I (Mulhouse, Impr. Vve Bader et Cie, 1903), in-4°, n-508 p. T. II (1701-1768) et III (1768-1798), Mulhouse, Impr. E. Meininger, 1910 ; p. 509-1016 et 1017-1588. Tableaux généalogiques de la famille Schlumberger de la Ie à la XIV génération (Supplément au Cartulaire de la famille Schlumberger par Léon Schlumberger), Mulhouse, Impr. Brinkmann, 1953 ; in-4°, paginé à la suite du précédent (p. 1589-2148). Le supplément renvoie aux numéros du Cartulaire et donne la concordance avec les autres généalogies. Un deuxième volume comprendra la descendance Schlumberger de la XVe génération à nos jours.

page 97 note 3. Cf. Ph. Mieg, La Réforme à Mulhouse de 1518 à 1538 (1914) dont L. Febvre a rendu compte (Annales, 1950, p. 533).

page 98 note 1. Page 2047 (Tableaux…), lire « Maromme » (et non «Maronne»).

page 98 note 2. Cf., à propos des origines de l'indiennage précisément (d'après les recherches de P. R. P. R. Schwartz), nos «remarques de méthode » (Annales, 1950, p. 315-333).

page 98 note 3. Par P. R. Zuber. Ronéotypés. La Bibliothèque nationale n'en possède pas la série complète. Treize ont paru (1929-1954), d'intérêt inégal. Le dernier en date que nous retenons ici mérite vraiment l'attention (in-4°, 74 p.).

page 98 note 4. Voir H. Strohi, Le protestantisme en Alsace (1950) et notre essai et mise au point à ce sujet (Annales, 1951, p. 513-120).

page 99 note 1. A propos de celle de 1809-1810, F. Zuber a noté qu'alors son père, «surchargé par les affaires et la fabrication, faisait ses écritures de nuit et préparait lui-même les couleurs au laboratoire ».

page 99 note 2. Ceci en 1891. Mais, déjà, en 1838 : « L'état normal de l'homme est celui de cultivateur. Cet état porté au plus haut point de notre civilisation moderne s'énonce propriétaire, tendant à introduire toutes sortes de perfectionnements utiles, progrès industriels et scientifiques appliqués à l'exploitation des terres, cultures nouvelles, emploi de produits nouveaux, les répandre, introduire des produits étrangers, voyager dans ce but, recueillir des fruits utiles au pays, au genre humain ». Et encore, dès 1826 : « Le premier état de l'homme est d'être un homme. Ainsi par exemple il ne faut pas vivre pour être artiste ou négociant ou savant, mais il faut être l'un ou l'autre pour vivre…. N'allez donc pas passer des années dans vos ateliers, dans vos livres sans en sortir. Vous n'y êtes que fabricant ou machine… ».

page 99 note 3. Études sur l'Angleterre, t. I, p. 322 ; Correspondance, t. I (1877), p. 144-145 (10 août et 19 sept. 1843).

page 100 note 1. Incidemment échappent des traits de la psychologie des affaires : « Pour faire des affaires il nous faudra plus de temps que je ne le pensais. Car il faut d'abord faire connaissance avec ces Anglais, puis les faire boire, et alors tenter seulement une affaire » !

page 100 note 2. Ainsi que l'indique J. Vidalenc, Quelques aspects du philhellénisme, Annales de la Faculté des Lettres d'Aix, 1954, p. 141-166.

page 100 note 3. La Bibliothèque nationale conserve les correspondances adressées au Dr. Jaenger, un fourriériste de Colmar. Parmi lesquelles Une lettre inédite de Victor Considérant (1838) que nous avons publiée ﹛Revue du Nord, 1954, p. 355-360).

page 100 note 4. Ainsi que l'a bien montré M. R. Martin. Sur sa biographie de Nefftzer, cf. Idéologies du Second Empire, notre compte-rendu [Annales, 1954, p. 549-550).

page 100 note 5. X. Mossmann, Vie de Frédéric Engel-Dollfus (Bull, du Musée historique de Mulhouse, 1882), p. 72, 74.

page 101 note 1. Voies nouvelles vers une histoire de la bourgeoisie occidentale aux XVIIIe et XIXe siècles (1700-1850. Relazioni, t. VI, p. 367-396. On trouvera au t. VII par P. LÉON, Recherches sur la bourgeoisie de province au XVIIIe siècle (p. 331-338), concernant celle de Beauvais, au début du siècle, la bourgeoisie havraise (nous rendrons compte prochainement d'une étude à son sujet de R. Richard), la bourgeoisie commerçante et industrielle dauphinoise (et surtout grenobloise), enfin la bourgeoisie réformée montalbanaise à la fin de l'Ancien Régime, sur laquelle nous nous proposons également de revenir à propos des travaux de D. Ligou — Contributions également, dans ce même tome, de MM. P. Vilar et Vicens Vives sur la bourgeoisie catalane au XVIIIe siècle, et dans la première moitié du XIXe siècle (p. 319-327).

page 101 note 2. Trois chapitres sont aussi consacrés aux conditions sociales en 1762 (p. 161-216) : L'industrie textile dans le Maine et ses débouchés internationaux (1650-1815). Le Mans, Éditions Pierre-Belon, 1955.

page 101 note 3. Sur les sources, cf. encore : Corvisier, Une source de l'histoire sociale de l'Ancien Régime, les archives des corps de troupe ; Fleury, L'intérêt du fonds des faillites aux Archives de la Seine comme source des études sur la mobilité sociale au XIXe siècle (Bull, de la Société d'Hist. Moderne…, janv., févr., 1955, p. 4-14). — Une excellente monographie vient encore de nous être procurée par M. Vitte, Vue générale sur la société mâconnaise à la fin du Premier Empire dans les nouveaux Cahiers d'histoire (p. p. les Universités de Clermont, Lyon et Grenoble), 1956 (N° 2), p. 173-192. Dans cette ville sans industrie, la bourgeoisie foncière apparaît encore toute puissante en 1814, mais l'essor s'annonce d'une nouvelle bourgeoisie, « capitaliste », issue du négoce du vin. L'auteur s'est efforcé avec succès de préciser les « classes de fortune ».