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Au XVIIIe siècle : histoire agraire, histoire sociale

A propos des communaux namurois

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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En 1934, les Annales signalaient un livre de M. Pierre Recht, dont les conclusions originales suggéraient tout un ordre nouveau de recherches. comme nous l'écrivions alors. A la veille de la guerre, l'auteur amorçait par Quelques aperçus sur les classes rurales du Namurois à la fin du XVIIIe siècle le beau livre — le grand livre d'histoire agraire — et sociale — qu'il nous procure aujourd'hui. Étude juridique, étude historique, ainsi s'intitulent les deux parties de l'ouvrage, complété de tableaux et d'annexés. Mais surtout, faut-il ajouter, histoire sociale — psychologique et humaine. C'est à ce que pensaient les intéressés eux-mêmes, non les juristes, ou les autorités — qu'a voulu s'en tenir surtout l'auteur qui, à son tour, a parcouru les itinéraires du grand Mayeur quand il enquêta, jadis, en vue du partage des communaux.

Type
Mises au Point
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1951

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References

page 207 note 1. 1789 en Wallonie. Considérations sur la Révolution liégeoise, 1933. Cf. Annales, t. VI, p. 517-518.

page 207 note 2. Extr. du t. Xlh des Annales de la Société Archéologique de Namur (1938), in-8°, 56 p.

page 207 note 3. Les biens communaux du Namurois et leur partage à la fin du XVIIIe siècle. Contribution à l'étude de l'histoire agraire et du droit rural de la Belgique, accompagnée d'une description des classes rurales à la fin de l'Ancien Régime. Bruxelles, Établ. Emile Bruylant, 1950 ; ia-8°, 288 p., une pi. et une carte h. t.

page 208 note 1. Article cité, p. 6, n. 12. Mais histoire comparée aussi : « Si notre agriculture flamande est aussi moderne que celle de la Flandre française et si nos méthodes de culture en Wallonie sont presque aussi arriérées que dans le Hainaut et le Cambresis, il y a entre les deux parties de notre pays d'autres différences et d'autres ressemblances » (Ibid., p. 3).

page 208 note 2. De fait, les « pauvres manants » — les vrais pauvres — sont comme la masse de manoeuvre du parti des « gros ». Il faut, ici, distinguer : ils sont menés, tantôt par les gros fermirs « collectivistes » qui les excitent dans les assemblées locales contre le partage des communaux, tantôt par le curé, contre les fonctionnaires de la * ville ». Il arrive aussi, parfois, qu'ils soient poussés à agir selon leur propre intérêt (p. 229). Mais tout le monde à l'appui de ses intérêts invoque celui des « manants » (p. 246-247) I

page 209 note 1. Le « manant » a la haine des riches possesseurs de moutons qui détruisent le bien commun. — Sur le rapport entre le nombre de fermes et celui des troupeaux ovins, Tableau II (p. 240).

page 209 note 2. Rationalisation peut-être d'un vieil usage médiéval. Voir les règlements de Sclayn (1662), aux annexes (p. 270).

page 209 note 3. P. 161, n. 2. En France, de même, pour revenir, après 1815, sur les partages de 1793.

page 209 note 4. Originaire de ce pays de Charleroi qui commence alors à s'industrialiser, descendant lui-même d'une famille terrienne de noblesse récente, lettré nourri de culture française, adepte de nos philosophes, haïssant l'Angleterre et le cléricalisme, ennemi de la routine et des « avocasseries ». Rien d'un démagogue non plus (émigré en 1794), bref « réaliste, antidémocrate » (p. 132-144).

page 210 note 1. Selon une saine méthode, l'auteur se demande : qu'est-ce qu'un chef de famille à la fin du XVIIIe siècle ? La notion n'était pas encore bien fixée. Il le définit : celui qui est à la tête d'un ménage, marié, veuf ou célibataire, qui a demeure particulière et vit indépendant. « Peu importe qu'on soit locataire ou fermier ». p. 146).

page 210 note 2. Le facteur historique l'emporte ici sur le facteur géographique, selon une judicieuse remarque (p. 166-167). Les meilleures terres ayant été accaparées au cours des siècles, on s'établit donc là où on peut encore en trouver.

page 211 note 1. « Questions d'histoire agraire «(Annales, janv-mars 1951, p. 105).

page 211 note 2. « Locataire, le manant doit le fermage ; propriétaire, il est hypothéqué. Le plus souvent, il est à la fois locataire et propriétaire. Il n'est pas un cultivateur indépendant »(p. 238)

page 212 note 1. Du moins en Hesbaye. Il faut, en effet, nuancer avec l'auteur. Dans le Condroz, il y a toujours eu des cultivateurs avec du bétail ; ici, petits et gros s'opposèrent à la disparition des communaux.