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Aspects de la civilisation byzantine. Notes sur quelques travaux récents

Notes Sur Quelques Travaux Récents

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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L'histoire des idées politiques a désormais une longue carrière; au contraire de l'histoire dite des institutions, qui, à l'aide de sources administratives, décrit la machine de l'État et parfois son fonctionnement, cadre quotidien de la vie des hommes, elle prétend atteindre aux cadres de la pensée, et ne parvient, je le crains, dans les meilleurs cas, qu'à analyser les spéculations de quelques lettrés et savants de cabinet, monde de beaux esprits, qui constituent l'une des branches de l'histoire littéraire. La civilisation byzantine, dans sa période de croissance, celle qui vivait du souvenir des maîtres antiques, latins et grecs, du IVe au VIe siècle, a connu ce genre littéraire, et ce fut l'un de ses aspects les moins originaux.

Type
Les Domaines de L'Histoire
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1969

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References

page 1149 note 1. Son public très restreint sera encore celui des romans en vers des derniers siècles de l'Empire, dont on a conservé quelques-uns; il aime la féerie de type gréco-romain, la sensiblerie de la nouvelle comédie attique, la rhétorique de l'ekphrasis (voir le bon article d'histoire littéraire de Hunger, H., « Un roman byzantin et son atmosphère : Callimaque et Chrysorrhoé », dans Travaux et Mémoires, t. III, Paris, 1968, pp. 405422.Google Scholar

page 1150 note 1. De Zosime aussi et d'autres qui cherchent des raisons d'espérer la survie de l'Empire en Orient dans le fait que les dieux n'ont pas abandonné l'Empire, s'ils sont païens, ou qui attribuent à la survie du paganisme toutes les calamités, s'ils sont chrétiens; on pourra trouver juxtaposés en extraits traduits tous ces textes dans le livre décevant de Kaegi, W. E., Byzantium and the Décline of Rome, Princeton N.J., 1968.CrossRefGoogle Scholar Mais ce n'est pas, comme le croit l'auteur, parce que la partie orientale de l'Empire a aidé militairement, à plusieurs reprises au Ve siècle, la partie occidentale et que les païens et chrétiens d'Orient ont toujours été intéressés par les malheurs de l'Occident, que Justinien a entrepris ses reconquêtes, mais bien parce que pour Constantinople, l'Empire, même amputé, était toujours le sien et n'avait jamais cessé de l'être (il faut relire la correspondance de Libanios).

page 1150 note 2. Telle est la thèse longuement développée par Dagron, G., « L'Empire romain d'Orient au IVe siècle et les traditions politiques de l'hellénisme. Le témoignage de Thémistios », dans Travaux et Mémoires, t. III, Paris, 1968, pp. 1242.Google Scholar Ce mémoire apporte beaucoup de nouveau pour la chronologie des discours de Thémistios; il confirme la réalité de la première ambassade de Thémistios à Rome en 357, mais non celle du prétendu consulat sous Constance III (voir annexes). L'auteur connaît très bien la langue difficile de Thémistios, et beaucoup souhaiteront avec moi qu'il en donne une nouvelle édition avec traduction.

page 1150 note 3. Même sous Julien, qui l'écartera de la vie politique, il restera un professeur réputé et apprécié même de l'empereur.

page 1150 note 4. Ilepf (3aaiXeïaî, éd. Terzaghi, N., Synesii Cyrenensis opuscula (Scriptores graeci et latini consilio Academiae Lynceorum editi, 2), Rome, 1944.Google Scholar

page 1150 note 5. La lecture de l'anthologie réunie par Dvornik, Fr., Early Christian and Byzantine Poli-tical Philosophy. Origins and Background (Dumbarton Oaks Studies, 9). Washington, 1966, 2 vol.Google Scholar, le prouve amplement.

page 1151 note 1. Fr. Dvornik, op. cit., t. Il, pp. 717-720.

page 1151 note 2. Mansi, J. D., Sacrorum conciliorum nova et amplissima collectio, t. IV, Florence, 1760 col. 1112.Google Scholar

page 1151 note 3. J. D. Mansi, op. cit.. t. VI, Florence, 1761, col. 325.

page 1151 note 4. J. D. Mansi, op. cit., t. VII, Florence, 1762, col. 169.

page 1151 note 5. Et je ne suis pas d'accord avec Fr. Dvornik, op. cit.. t. Il, pp. 815-839, qui pense que pour les Byzantins l'idéal était l'harmonie entre le pouvoir impérial et le pouvoir religieux. L'empereur possédait les deux, et le prêtre servait l'empereur au même titre que le soldat.

page 1151 note 6. Topographie chrétienne, III, 67, éd. Wolska-conus, Wanda (Sources chrétiennes 141), Paris, 1968, p. 507.Google Scholar

page 1151 note 7. Deux lettres inédites de Manuel Paléologue de juillet 1401 et novembre 1402 viennent ajouter deux faits divers à l'histoire tardive de ces relations : remise au pape Boniface IX et à Marguerite de Danemark de deux morceaux du vêtement que portait le Christ quand il guérit la femme hémoroïsse (édition sans étude diplomatique des deux lettres impériales par Dennis, G. T., «Two Unknown Documents of Manuel II Paleologus », dans Travaux et Mémoires, t. III, Paris, 1968, p. 397 Google Scholar, avec une photographie de l'original : on corrigera à la ligne 20 »Î(TOO en rî(-]-ouv), et on ajoutera une croix à la ligne 27 et une autre à la ligne 28).

page 1152 note 1. Gouillard, J., « Aux origines de l'Iconoclasme : le témoignage de Grégoire II », dans Travaux et Mémoires, t. III, Paris, 1968, pp. 243307 Google Scholar, qui étudie la tradition manuscrite et édite les textes avec traduction.

page 1152 note 2. Et non un moine de Constantinople, comme le suppose l'auteur.

page 1152 note 3. Je pense au curieux article d'Evelyne Patlagean, « Les moines grecs d'Italie et l'apologie des thèses pontificales (Vllle-IX8 siècles) », dans Studi Medievali, ser. 3 a, 5,1964, pp. 579- 602; et l'on sera attentif aux prochains travaux de G. Arnaldi sur la question.

page 1152 note 4. Annales, 1964, pp. 923-924.

page 1152 note 5. Claude, D., Die byzantinische Stadt im 6. Jahrhundert (Byzantinisches Archiv, 13,1, Munich, 1969, in-8°, XXI257 Google Scholar p. Pour remplir aisément sa fonction, ce livre manque de deux instruments essentiels, une carte et un index. Il est aussi très marqué par l'absence de la bibliographie russe, le rapport collectif des historiens soviétiques au XIIe Congrès international des études byzantines (Ochride, 1961 ), Gorod i derevni/a v Vizantii v IV-X/I vv. (= Ville et village à Byzance aux IVe-XHe siècles), Belgrade, 1961, avec le rapport complémentaire de P. Lemerle, et surtout, les publications archéologiques. On regrettera aussi de voir citer ﹛'Histoire de l'Église de Jean d'Ephèse et celle de Zacharie le Rhéteur dans des traductions allemandes plus éloignées (vérification faite) du texte syriaque que les traductions latines classiques de E. W. Brooks dans le Corpus Script. Christ. Orientalium.

page 1153 note 1. Le et non l'ensemble des citoyens de la ville, comme le croit l'auteur, qui, en excluant de son enquête l'Italie byzantine, a ignoré tout le substrat socio-économique de la mutation qui commence à s'opérer à la fin du VIe siècle; on peut consulter mon étude. Régionalisme et indépendance dans l'empire byzantin au VIIe siècle (Istituto storico italiano per il Medio Evo. Studi storici, pp. 75-76,/, Rome, 1969.

page 1153 note 2. Constatation du rôle économique prédominant joué par l'évêque, qui est le premier des notables, élu dans leurs rangs, et l'un des plus gros propriétaires. Voir mon étude citée à la note précédente.

page 1154 note 1. Voir la deuxième partie de l'étude citée ci-dessus.

page 1154 note 2. Voir A. Guillou, op. cit.. pp. 92-94.

page 1154 note 3. Papachryssanthou, Denise, « Un Confesseur du second iconoclasme : la vie du patrice Nicétas ( + 836) », dans Travaux et Mémoires, t. III, pp. 309351 Google Scholar, donne une très bonne édition commentée de cette vie; la traduction française est malheureusement, bien lourde.

page 1155 note 1. Oikonomidès, N., Actes de Dionysiou. Édition diplomatique (Archives de l'Athos, 4), Paris, 1968.Google Scholar Excellente publication commentée.

page 1156 note 1. Cet exemple concret invite à lire avec critique l'article inquiétant de H. G. Beck, « Kirche und Klerus im staatlichen Leben von Byzanz », dans Revue des Études Byzantines, 24, 1966 pp. 1-24. qui nie l'intervention régulière du clergé dans la vie administrative civile et refuse à celui-ci le rang de classe sociale agissante.

page 1157 note 1. Le premier volume est sous presse.

page 1157 note 2. Svoronos, N., « L'Épibolè à l'époque des Comnènes », dans Travaux et Mémoires, t. III, Paris, 1968, pp. 375395 Google Scholar, où on lira, en outre, comment le système de l'épibolè fut étendu au début du Xla siècle après l'abolition de l'allélengyon.

page 1157 note 3. Morrisson, Cécile, « Le Michaèlaton et les noms de monnaies à la fin du XIe siècle », dans Travaux et Mémoires, t. III, Paris, 1968, pp. 369374.Google Scholar

page 1157 note 4. Sorlin, Irène, « Le problème des Khazares et les historiens soviétiques dans les vingt dernières années », dans Travaux et Mémoires, t. III, Paris, 1968, pp. 423455.Google Scholar

page 1158 note 1. Th. Papadopoulos, Africanobyzantina. Byzantine Influences on negro-sudanese Cultures , Athènes, 1966, in-4°, X-155 p. La plus grande lacune de ce volume est l'absence d'une carte.

page 1158 note 2. On est surpris de ne voir nulle part mentionnés par l'auteur les résultats, pourtant essentiels pour son propos, des fouilles soudanaises, polonaises, Scandinaves, ghanéennes et espagnales en Nubie, dont les rapports sont publiés dans la revue soudanaine Kush depuis 1961.

page 1159 note 1. L'auteur l'ignore, comme celui du transport du cuivre et du « métal blanc » qu'il mentionne. Je regrette aussi qu'il cite la Topographie chrétienne de Cosmas Indicopleustès dans l'édition de Migne, au lieu d'utiliser celle d'E. 0. Winstedt, Cambridge, 1909, faute d'avoir pu connaître à temps le premier volume édité par Wanda Wolska-conus (Sources chrétiennes, 14,), Paris, 1968. Il est encore très critiquable de ne citer Jean de Nikiou que dans la traduction de H.Zotenberg, Paris, 1883, qui doit toujours être contrôlée par celle de R. H. Charles, Londres, 1916.

page 1159 note 2. I. Sevcenko, dans compte rendu critique à « The Cambridge Médiéval History », vol. IV, 1, Cambridge, 1966, dans Slavic Review. 27, 1, 1968, pp. 109-111 ; A. Ducellier, « L'Arbanon et les Albanais au XVe siècle », dans Travaux et Mémoires, t. III, Paris, 1968, pp. 353-368. Pour le problème de la cohabitation, on pourra lire A. Guillou, Indépendance et autonomie, dans l'Empire byzantin au VIIe siècle (Istituto storico ita/iano per il Medioevo. Studi storici, pp. 75-76, Rome, 1969).

page 1159 note 3. Les historiens chercheront quelques nuances fructueuses à la notion géographique de région, utiles pour les cadres d'enquêtes, dans P. George, « Cinquante ans d'expérience économique socialiste : centralisme, régionalisme, décentralisation économique », dans Anna/es de Géographie, 77, 1968, pp. 580-582.

page 1160 note 1. Publication rapide par rice, D. Talbot, The Chutch of Haghia Sophia at Trebizond, Edimbourg, 1968 Google Scholar, 79 planches.

page 1160 note 2. Publication archéologique par Restle, M., Die Byzantinische Wandmalerei in Kleinasien, Recklinghausen, 1967, 3 vol.Google Scholar dont 2 de planches.

page 1160 note 3. Wessel, Kl., Die Byzantinische Emailkunst vom 5. bis 13. Jahrhundert, Recklighausen, 1967.Google Scholar

page 1160 note 4. Comme le croit l'auteur.