Hostname: page-component-788cddb947-jbkpb Total loading time: 0 Render date: 2024-10-15T09:23:01.717Z Has data issue: false hasContentIssue false

La Genèse des idées de Diderot

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Get access

Extract

Le livre que Franco Venturi intitule Jeunesse de Diderot (1713-1753; est loin d'être un livre indifférent. Il pose nettement de gros problèmes. Il y apporte, honnêtement, d'importants éléments de solution.

« Trop nouveau dans ses idées et trop fort dans ses paroles pour être considéré comme un littérateur, Diderot n'est pas un philosophe au véritable sens du mot — ni un poète, au sens profond… Trop bohème, trop peu cohérent pour donner une œuvre éternelle, il reste un objet de curiosité, plutôt que de compréhension. Et pourtant, le chef-d'œuvre de Diderot existe… ; ce n'est certes pas une œuvre philosophique ni artistique ; c'est un chef-d'œuvre pratique : l'Encyclopédie.

Type
Questions de Faits et de Méthode
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1940

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1. Paris, Albert Skira, 1939, 416 pages, in-8°.

2. Vigoureuse réaction contre les thèses des Lamgrois : influence de la famille, influence de la coutellerie locale sur le goût de Diderot pour les techniques, etc. (p. 16-17). — Grosse influence, par contre, accordée au mariage « déclassant » du futur philosophe (p. 19-20). — Très importante étude sur les sentiments religieux de Diderot jeune, sur sa prise de possession par une divinité sensible au physique — et très utile rapprochement avec ces livres de l'abbé Bremond « où l'on voit, à travers les barreaux du dogme orthodoxe, se faufiler un abandon à la nature et à Dieu qui prend déjà, dès le XVIIIe siècle, un caractère moderne » (p. 37). — Le dossier des Bijoux indiscrets, présenté p. 123 sqq., est bien intéressant. F. B. explique font bien le pourquoi des appréciations réservées, sinon hostiles, de mondains comme Voiseno-n, ou Caylus. « Diderot était d'un autre monde… II se trouvait faire une reconnaissance, pour un instant, dans l'allée des fleurs, avec la conscience que son aillée à lui était autre. » V. y montre très bien l'apparition des idées philosophiques de Diderot — notamment de ses idées hostiles à l'esprit de système (p. 130). — Notes précieuses sur la genèse de l'athéisme chez une conception abstraite de l'âme, de son recours à l'intention immédiate entre le Diderot de la Lettre sur les Aveugles (p. 161), sur l'importance historique du scandale de Prades, etc. Je ne continue pas. J'en ai assez écrit, je pense, pour donner l'envie de lire un livre de qualité.