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En Auvergne, les plaines et les monts

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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Des deux thèses de M. Lucien Gachon, la plus considérable se présente comme une étude de géographie régionale. Mais une idée à la fois-originale et juste a permis à l'auteur de renouveler un schéma que tant d'ouvrages ont popularisé. En réunissant, dans une même analyse, avec les Limagnes du sud, les hautes-terres qui les bordent à l'est et à l'ouest, il a délibérément rompu avec tout cadre fourni par des caractères purement naturels. De part et d'autre, on n'en saurait douter, le relief, le climat, les sols s'opposent brutalement. Sur le plan humain, par contre, ces constrastes mêmes ont amené l'établissement de liens d'échange très puissants : pour être complémentaires, ne faut-il pas que deux contrées soient, d'abord, fondamentalement différentes ? En sorte qu'en paraissant rejeter la leçon de la carte physique, c'est à la vie. qu'au bout du compte, M. Gachon est resté fidèle.

Type
Problèmes et Bilans
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1941

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References

1. Les Limagnes du Sud et leurs bordures montagneuses : étude de géographie physique et humaine. Tours, Arrault, 1939 ; gr. in-8°, 474 p., 143 fig., 15 pl.

2. Une commune rurale d'Auvergne du XVIIIe au XXe siècle : Brousse-Montboissier. Clermont-Ferrand, Imprimerie Générale, [1939] ; in-8», 167 p., 7 fig., 6 pl.

3. Ce plan cadastral, parcelle par parcelle, présente la particularité d'avoir été établi sur l'initiative de la communauté elle-même et à ses frais, « afin de pouvoir faire une répartition plus juste des impositions, tailles et vingtièmes ». Il y a là un type de document, je crois, extrêmement rare et qui serait, en tout cas, à ajouter au bilan sommaire que j'ai tenté naguère de dresser, dans le piemier volume des Annales.

4. La partie iconographique des deux volumes est, en général, remarquable. Par exception, cependant, le graphique 63 (p. 201) aboutit a donner, des mouvements comparés des diverses cultures, une image visuelle tout à fait trompeuse.

5. Sur les enquêtes du XVIIIe siècle relatives à la vaine pâture et sur les édits des olos, M. Gachon semble ignorer mes articles sur l'Individualisme agraire, parus dans les Annales, au t. II, 1930, ainsi que les travaux de M. Sée, qui les avaient précédés.

6. Une petite observation : M. Gachon emploie très souvent des mots du terroir — tels que, par exemple, « borie » pour la grande exploitation — sans les expliquer. On sent qu'ils viennent tout naturellement sous sa plume. Mais il n'eût pas été inutile de les traduire — car nous n'avons pas tous eu le privilège de naître vers Ambert ou Issoire — ; et, plus encore, il eût été intéressant d'en rechercher la filiation sémantique.

7. Open-field qui, au reste, semble avoir, originairement du moins, comporté beaucoup de terroirs « en puzzle ». Mais, sur ce point, l'analyse de M. Gachon, plus préoccupé de recherches concrètes de détail que de classifications générales, tourne un peu court.