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En Période de Révolution Économique : La Monnaie en Castille (1501-1650)1

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

Earl J. Hamilton*
Affiliation:
Duke Unversity, Durham, North Carolina, U. S. A.
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La rareté des pièces divisionnaires facilitait l'importation du billon étranger, particulièrement de la tarja, pièce navarraise. Mais, loin de suppléer à l'absence du billon castillan d'une façon satisfaisante pour le public, la présence du billon étranger occasionna tout autant de récriminations que la disette de pièces divisionnaires ellemême. Les Cortès de 1525, de 1528 et de 1532 présentèrent pétition sur pétition pour que l'importation et la circulation en fussent prohibées. Une pragmatique du 4 mars 1533 stipula en réponse que tout billon importé ou accepté des contrebandiers serait confisqué. La circulation des tarjas, à cause de leur abondance, fut permise au tarif réduit de 10 à 6 maravédis, et ce, pendant une période de dix mois ; à son expiration, les piécettes navarraises seraient retirées de la circulation.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1932

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Footnotes

1

Cf. Annales, 31 mars 1932, p. 140 et suiv.

References

page 242 Note 2. Il règne une grande ambiguïté quant à l'emploi de la tarja dans les documents officiels. Ce terme s'appliquait d'habitude aux grosses unités de billon en Navarre. Cependant, de temps à autre, on s'en servait comme terme générique englobant plaças, ardues et le billon étranger qui pénétrait en Castille par les frontières du Nord et de l'Est.

page 242 Note 3. Quaderno de Cortès de 1525 (1526), Peticiôn 12 ; Cortès de Léon y Castilla, t. IV, p. 410 ; ibid,, t. IV, p. 458 ; Quaderno de Cartes de 1528, Peticiôn 16 ; Corles de Léon y Castilla, t. IV, p. 546.

page 242 Note 4. La pétition de 1532 mettait en avant que la valeur fictive des tarjas en circulation dépassait de près d'un tiers leur valeur réelle ; qu'elles avaient chassé les ducats et que le billon étranger, inacceptable, causait la ruine du commerce.

page 242 Note 5. AA, Burgos, Secciôn histôrica, 3732.

page 242 Note 6. Quaderno de Cortès de 1534, Peticiôn 93 ; Cortès de Léon y Castilla, t. IV, p. 609, .et t. IV, p. 673, 674 ; Quaderno de Cortès de 1537, Peticiôn 110.

page 242 Note 7. AA, Madrid, Moneda, 3-413-45 ; Quaderno de Cortès de 1537, Peticiôn 110 ; Cartes de Léon y Castilla, t. IV, p. 674.

page 243 Note 1. Il semble que les tarjas aient été frappées dans les ateliers castillans pour indiquer leur caractère légal et leur réduction de tarif. Le 6 juin 1538, Charles V fit restituer par les ateliers les coins qui leur avaient été fournis 90 jours plus tôt « pour la frappe de tarjas de 9 et 4 maravédis » (AA, Madrid, Moneda, 3-413-46).

page 243 Note 2. AA, Côrdoba, Moneda, 4 et 5 ; AA, Burgos, Secciôn historica, 3734 ; AA, Madrid, Moneda, 3-413-45.

page 243 Note 3. Une émission de billon en pièces de 2 et 4 maravédis aurait été autorisée peu après 1530, mais le monnayage en aurait été arrêté sur l'ordre du roi avant qu'une quantité appréciable pût entrer en circulation.

page 243 Note 4. AS, Diversos de Castilla, 48-18.

page 244 Note 1. Cortès de Léon y Castilla, t. V, p. 752.

page 244 Note 2. Ibid.,t. V, p. 857.

page 244 Note 3. Recopilaciôn de leyes de Espana, Lib. V, Tit. XXI, Ley. XIV.

page 244 Note 4. Sebastian Gonzalez de Castro, Déclaration del valor de la plata ley y peso de las monedas ontiguas de plata ligada de Castilla y Aragon (1628), p. 18 ; José Garcia Gaballero, Brève cotejo y valance de las pesas y medidas (1731), p. 150,151.

page 245 Note 1. AA, Burgos, Sección histórica, 3740.

page 245 Note 2. Cortès de Léon y Castilla, t. V, p. 12.

page 245 Note 3. Ibid., t. V, p. 438.

page 245 Note 4. AS, Diversos de Castilla, 48-18.

page 245 Note 5. Actas, t. I (1861), p. 261, 278, 279.

page 245 Note 6. Biblioteca Nacional, Varios, 1-49-32 ; Recopilación de leyes de España, Lib. V , Tit. XXI, Ley. XIII.

page 246 Note 1. Actas, t. I, p. 278.

page 246 Note 2. AA, Burgos, Sectión histórica, 3738.

page 246 Note 3. Ibid., 3740.

page 246 Note 4. Actas, t. VII (1866), p. 795, 796.

page 246 Note 5. Biblioteca National, Varios 1-49-6 ; Actas, t. IX (1885), p. 387-390.

page 246 Note 6. Actas, t. XI (1886), p. 366. Les Procuradores ajoutaient avec illogisme : « et même de billon, nous n'avons guère».

page 247 Note 1. AA, Cuenca, 259-297.

page 247 Note 2. Actas, t. XV (1889), p. 491.

page 247 Note 3. Actas, t. XV, p. 492, 513, 523, 526, 641, 642.

page 247 Note 4. Ibid., t. XV, p. 524, 525.

page 247 Note 5. Voir, par exemple, Cortès de Léon y Castilla, t. IV, p. 504-506 ; Actas, t. I, p. 260.

page 247 Note 6. Actas, t. XV, p. 641, 642.

page 247 Note 7. Recopilación de leyes de España, Lib. V, Tit. XXI, Ley. XIV.

page 247 Note 8. AA, Léon, Section primera, 535.

page 248 Note 1. AA, Léon, Secciôn primera, 539 et 541.

page 248 Note 2. Actas, t. XIII, p. 351-359. Cette pétition est digne de remarque parce qu'elle faisait prévoir un grand nombre des objections élevées pendant la première moitié du XVIIe siècle, alors que la dépréciation était à l'état aigu et chronique. Les principales accusations peuvent se résumer comme suit : le billon 1° chasse l'or et l'argent de la circulation ; 2° stimule l'importation du billon étranger ; 3° fait monter les prix ; 4° est l'occasion de disputes et de litiges quant aux espèces à choisir pour le règlement des dettes ; 5° diminue les sommes que les fermiers receveurs des aides, comptant opérer les perceptions en billon, soumissionnent pour les revenus royaux ; 6° alourdit injustement le fardeau qui pèse sur les pauvres, qui détiennent une part relativement forte de billon ; 7° prive les messagers de prendre une charge de retour.

page 248 Note 3. AS, Diversos de Castilla, 1-31.

page 249 Note 1. Par exemple, une proposition de loi, faite aux Cortès, le 9 juin 1595, demandant l'augmentation à 40 maravédis de la taille du réal, tut repoussée à une écrasante majorité.

page 249 Note 2. Pour l'histoire du billon pendant les soixante premières années du xvne siècle, voir Earl J. Hamilton, Monetary inflation in Caslille, 1598-1660 dans Economic History, t. II, n° 2, p. 182-211.

page 249 Note 3. Quaderno de leyes anadidas a la nueva recopilación (1619), f° 67.

page 249 Note 4. Le seul exemplaire de l'époque que j'aie pu trouver donne comme nombre de réaux 83 1/4, mais il semble que ce soit une erreur. Ce qu'on voulait, c'était diminuer le poids d'un quart et la preuve existe que les ateliers frappèrent 83 3/4 réaux dans un marc (Real Academia de Historia, Leyes y cedulas de Castilla, 82-23-5 (4499).

page 249 Note 5. Real Academia de Historia, Leyes y cedulas de Castilla, 82-23-5 (4499).

page 250 Note 1. El ajustamienlo i proportion de las monedas de oro, plata i cobre.

page 250 Note 2. Real Academia de Historia, Man. 11-1-6.

page 250 Note 3. Dès 1544, les Cortès se plaignirent que les juges mêmes ignoraient l'estimation des anciennes pièces d'or [Cortes de Léon y Castilla, t. V, p. 315, 316).

page 250 Note 4. Real Academia de Historia, Leyes y cedulas de Castilla, 82-23-5 (4499).

page 250 Note 5. Après 1640, quand les arrivages d'or et d'argent d'Amérique devinrent insignifiants, on fit des efforts répétés pour persuader aux sujets castillans de se défaire de leur vaisselle plate ; ce fut en vain.

page 250 Note 6. Le 4 février, le 11 mars, le 15 avril et le 24 mai 1631, la valeur marchande était restée à 510 maravédis (Pensiones que se pagan al Cardenal Sandoval [archevêque de Tolède], registre non catalogué découvert dans les sous-sols de la Diputaciôn Provincial de Toledo).

page 250 Note 7. AS, Tribunal mayor de cuentas, 915-916.

page 251 Note 1. Real Academia de Historia, Leyes y cedulas de Castilla, 82-23-5 (4499).

page 251 Note 2. J'ai suivi cette hypothèse en calculant les rapports de l'or à l'argent (Tableau III) et en faisant l'estimation des équivalents monétaires actuels du réal (Tableau IV).

page 251 Note 3. Pour des détails complémentaires sur les réaux péruviens de mauvais aloi, cf. Earl J. Hamilton, article cité, p. 193-195.

page 251 Note 4. Cf. Adolf Soetbeer, Edelmetall-Produktion und Werthverhaltniss zwischen Gold und Silber, 1879, p. 114-120.

page 252 Note 1. Le maravédis d'argent, monnaie fictive équivalant à la 34e partie du réal d'argent, contint environ 1 grain 45 d'argent fin jusqu'au 23 décembre 1642, date où le poids fut diminué d'un quart (voir plus haut, p. 30).

page 252 Note 2. Les documents concernant les importations métalliques sont déposés aux archives des Indes, à Sêville. Le nombre de legajos consultés est trop considérable pour les donner ici. Pour toutes informations relatives aux sources et aux méthodes employées dans la détermination des quantités d'importations consignées, voir mes articles : American treasure and andalusian priées dans J'ournal oj Economie and Business Hislory, t. I, p. 1-10, et Imports of american gold and silver into Spain, 1503-1660 dans Quarterly Journal of Economies, t. XLIII, p. 436-472. Les chiffres du Tableau A (p. 464) du deuxième article sont exprimés en pesos de 225 maravédis, et non de 450, comme il a été dit par erreur. L'auteur remercie le Professeur R. B. Merriman de lui avoir signalé le désaccord qui existe entre le Tableau I (p. 6) du premier article et le Tableau A du second article précité.

page 252 Note 3. Particulièrement les séries Libros de asientos del recibo y venola del oro y plata que venia de Indias.

page 253 Note 1. Recopilaciôn de leyes de Indias (1681), Lib. VIII, Tit. VI, Ley. XIV.

page 253 Note 2. Tribunal Mayor de cuentas, 913-916, 921 ; Condaturia mayor de cuentas, 3a, 985. — Des rapports, provenant des ateliers de Madrid et de Valladolid existent aussi et ont servi à cette étude ; mais le monnayage de ces ateliers était insignifiant.

page 253 Note 3. Le pourcentage de l'or monnayé à l'atelier de Madrid était anormalement élevé ; mais, comme il a déjà été dit, le total du monnayage était extrêmement réduit.

page 254 Note 1. Des documents divers de l'atelier de Séville pour la période 1503-1590 ont été utilisés.

page 254 Note 2. AI, Contrataciôn, 39-2-2,9 (1). Ce chargement consistait presque exclusivement en or. La quantité d'argent était trop minime pour qu'elle entrât dans le Tableau II.

page 255 Note 1. Ouv. cité, p. 55, 60, 63, 64, 69-70 ; Tafel I et II.

page 255 Note 2. Ibid., p. 126, 127.

page 255 Note 3. Ce phénomène n'était pas spécial à la Castille. Des changements similaires eurent lieu dans d'autres pays ; cf. W. A. Shaw, The history of currency, 1896, p. 69, 70 et Adolf Soetber, ouv. cité, p. 120-127.

page 255 Note 4. A cause de procédés techniques imparfaits, le titre des monnaies n'était probablement pas conforme aux exigences légales. Pendant les règnes de Philippe III et de Philippe IV, celui-ci surtout, il se peut qu'une altération voulue du titre se soit produite en Castille aussi bien qu'au Pérou.