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Dans les Terres de Colonisation : Marchés Slaves et Villes Allemandes

Published online by Cambridge University Press:  30 October 2017

Richard Koebner*
Affiliation:
Jérusalem, Université
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Dans le grand mouvement de colonisation qui, du milieu du XIIe siècle jusqu'au milieu du XIIIe siècle, transforma de fond en comble la structure sociale et économique de l'Europe centrale sur ses confins orientaux, colonisation urbaine et colonisation rurale s'opérèrent d'habitude en étroite connexion. La seconde, cependant, peut revendiquer une certaine autonomie. Alors, en effet, que toute coloniration rurale s'accompagne invariablement d'une colonisation urbaine, on voit des villes se fonder, la civilisation urbaine pénétrer dans des contrées où il ne se crée point de nouveaux villages ni de nouveaux terroirs : tel est le cas dans bien des régions de la Bohême, de la Pologne, de la Poméranie. En outre, la colonisation rurale n'a pas été exclusivement l'œuvre d'éléments allemands ; au fur et à mesure que le processus s'étendait, on établissait sur le sol vierge des colons slaves, selon les méthodes mêmes que les Allemands avaient apportées dans le pays.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1937

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References

page 552 note 1. Signalons encore, en Silésie, longtemps après la colonisation, les brasseries à houblon princières, les tanneries princières, ou encore le privilège réservé au prince de donner son assentiment à la création de pareilles entreprises. Ces institutions rappellent, elles aussi, le système des monopoles de l'époque slave. Il en est de même pour le « Schrotamt », qu'on rencontre en Bohême et en Silésie : le prince se réserve le droit au déchargement des tonneaux à bière sur le marché. Un pareil monopole de transport est évidemment une survivance du monopole des tavernes.

page 553 note 1. Dans ce dernier cas, les halles s'appellent crami (Krambuden)

page 554 note 1. A Glogau, aussi, ces origines ont laissé leurs traces. Là, à l'époque de la foire, le bailli perçoit régulièrement ses redevances sur la halle et sur le commerce du drap.

page 559 note 1. « Civitas aut oppidum per terrain non fuit ullum — Sed prope castra fora campestria, broca, capella » dans Monumenta Lubensia, éd. Wattenbach, p. 16. Sur le mot broca, voir les décisions du chapitre général de l'ordre de Cîteaux, à l'année 1134, c. LII : « Neque per monachum neque per conversum neque per aliquem hominem icet nobis vinum nostrum vendere ad tabernam sive, ut vulgo dicitur, ad brocam sive, ut lingua teutonica dicitur, ad tappam in nostris seu in domibus alienis nec alicubi omnino. »