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The Tabulation of Tenses in a Bantu Language1

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

1. The material on which the present findings are based was collected during the period January 1950 to June 1951 near Kasama (Central Bemba) and the period July 1951 to June 1952 from Central Bemba informants in Lusaka, N. Rhodesia.

2. If we disregard all subject and object prefixes, locative suffixes, and the existence of high- and low-toned radicals (all of which affect tense signs, but only at a phonological and tonological level), we find that formally speaking the Bemba verb has at least 48 positive and 31 negative single-word main-sentence tenses. (Object and subject relative sentence and sub-relative sentence tenses also exist, but are essentially mainsentence tenses with regular tonal modifications.) In order to study and evaluate a verb of such complexity, it is necessary first to find some method of tabulation. There are two possible points of departure: form, and meaning. If we use the latter, we arrive at a matrix involving at least the categories of order (positive or negative), time, aspect, mood, and emphasis. But then we find that certain ‘pigeon-holes’ in the total table are filled by tense forms that also occur elsewhere, given the right context and the right radical. (‘Radical’ we may define as that element in a Bemba verb carrying that meaning which is independent of tense signs and prefixes and infixes.) It is convenient for demonstration and other purposes to construct our tables showing these dual- and triple-function forms occupying their complete range of pigeon-holes, even though this may mean a sacrifice of formal clarity. (It should be remembered, however, that even such compromise tables—in a ‘mere’ order-time-aspectemphasis-mood matrix—can only expose basic meanings; the precise applications of some of the tenses are so subtle as to defy even five-dimensional tabulation.)

Résumé

TABLEAUX DES TEMPS DU VERBE DANS UNE LANGUE BANTOUE

Pour faciliter la référence, il est utile de classer les temps verbaux de la langue bemba sous forme d'un tableau. Les lignes du tableau représentent les temps passé, zéro, futur, etc., tandis que les colonnes indiquent l'aspect (simple, progressif, perfectif, etc.). Chaque ligne et chaque colonne est numérotée. Les colonnes impaires renferment les ‘temps’ ayant un lien grammatical fort avec ce qui suit, tandis que les colonnes paires renferment les ‘temps’ ayant un lien faible ou nul avec ce qui suit. Les formes négatives sont placées immédiatement au-dessous de la forme affirmative correspondante, mais dans la même case. Des tableaux séparés sont nécessaires pour les indicatifs et les subjonctifs.

Lorsque nous faisons le classement de cette façon (c'est-à-dire, d'après la valeur sémantique), nous constatons que nous avons réalisé, en même temps, une répartition rationnelle des caractéristiques formelles. Parmi les associations les plus frappantes entre la signification et la forme on constate que:

(i) Les indicatifs ont des formes négatives comportant le préfixe TA- (TA-′ pour le passé, TA-′ avec d'autres modifications tonales pour le temps zéro, et TA-‵ pour le futur).

(ii) Les subjonctifs ayant un rapport avec le temps ont des négatifs formés avec l'infixe -Í-.

(iii) Les suppositifs et les hypothétiques (en dehors du temps) ont des négatifs composés dans lesquels sont employés les ‘temps’ positifs de -KÁan- (refuser) ou -BUL- (manquer) plus le radical du verbe principal.

(iv) Tous les indicatifs ayant un rapport avec le temps forment des négatifs rhétoriques simplement en ajoutant le préfixe TA-, sans aucune modification tonale (aucun autre ‘temps’ ne forme des négatifs rhétoriques).

(v) Des indicatifs impairs, ayant un rapport avec le temps, deviennent relatifs à la suite d'une modification tonale systématique.

(vi) Les ‘temps’ pairs, avec une seule exception, sont caractérisés par la diatonie, mais jamais les ‘temps’ impairs; la diatonie est donc associée à des liens grammaticaux, faibles ou nuls, avec ce qui suit.

(vii) Tous les ‘temps’ dans les colonnes 3, 4, 7, et 8 sur une ligne ayant un ‘temps’ avec -E final ou *-ILE final, ont eux-mêmes un signe de ‘temps’ pré-radical -LEE-, tandis que ceux dans les colonnes 3, 4, 7, et 8 sur une ligne comprenant uniquement des ‘temps’ avec -A final, ont eux-mêmes un signe de ‘temps’ pré-radical -LAA-. Les signes finals se sont introduits dans les pré-radicaux: -LA-+-E > -LEE- et -LA-+-A > -LAA-.

D'après ces faits, et d'autres preuves encore, nous constatons qu'il existe un rapport très étroit entre la signification et la forme; cette constatation est non seulement intéressante par elle-même, mais elle sert, en outre, à confirmer la classification. Nous sommes également en mesure de tirer quelques conclusions au sujet de l'évolution historique du système des ‘temps’ de la langue bemba.

Les radicaux des verbes se divisent en deux types principaux: ceux qui ont trait à des actions ou des événements instantanés (Type A), et ceux qui ont trait à des événements ou des actions qui nécessitent du temps pour se produire (Type B). Ces deux catégories sémantiques influent, tant sur le choix des ‘temps’ que sur leur signification. On indique les temps — reculé, récent, immédiat ou zéro — selon la façon de penser de celui qui parle et pas selon une division purement machinale du temps. La présence d'un mot ou d'une phrase qui indique le temps influe également sur le choix des ‘temps’. On doit tenir compte de tous ces facteurs lorsqu'on examine les significations.

Le dassement révèle certaines catégories fondamentales qui sont communes à plusieurs langues bantoues, par exemple, des indications de temps et des aspects similaires, ainsi que le phénomène des ‘temps’ à liens forts/faibles. L'auteur est d'avis qu'un système normalisé de numérotage de ‘temps+aspect’ (cf. le numérotage normalisé des classes de substantifs dont l'usage est très répandu) faciliterait énormément l'échange d'idées et de renseignements. Il a utilisé le cadre dont il s'agit avec succès pour l'analyse d'autres langues; la dichotomie pair/impair (lien fort/faible) s'est avérée particulièrement utile, et le système de numérotage a facilité l'examen des ‘temps’ auxiliaires.

La méthode se vérifie automatiquement: tout défaut de classement se révèle par des contradictions internes.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1956

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References

page 31 note 1 Africa, xxv. 4, 1955, pp. 393–404.

page 32 note 1 For an account of the rules governing diatony and a definition, see ‘The Representation of Structural Tones … in Bemba’, Africa, Oct. 1955. These tenses with diatony all have the further characteristic that the pre-radical tense sign is a diphone or more.

page 32 note 1 For the rules governing high final and a definition, see ‘The Representation of Structural Tones’.

page 35 note 1 The dichotomy may manifest itself as ‘inclusive ⇋ exclusive’ lather than ‘non-emphatic ⇋ emphatic’: but behind both there lies (at a more truly grammatical level) ‘strongly-linked/weakly-linked’. The author has personally observed similar ‘pairing’ with either diatony or post-radical high in Lozi, N.R. Tonga, Shona, and even in Nyanja/Mang'anja.

page 38 note 1 See ‘The Representation of Structural Tones … in Bemba, N.R.’

page 38 note 2 ‘near’ and ‘distant’ in some languages.

page 38 note 3 Since writing this article, the author has used this framework with success on other languages. The odd-even distinction has proved particularly valuable in speeding up the analysis of tonal systems.

page 39 note 1 Since this article went to press, another group of single-word tenses has come to light. Formally, they can be constructed by merely inserting -ku- after the pre-radical signs of tenses M and S 03/04 and 73/74, M 13/14 and 57/58. They seem to have the same meanings as their more normal fellows: there may also be some idea of impatient, grudging agreement, at any rate for the futures. Note that they all contain -LEE- or -LAA- signs: from the point of view of tabulation, they simply add yet one more ‘dimension’ to tables M and S. They are said by informants to be ‘old’ Bemba: it is interesting to note that 33/34 (already suspected of being ‘new’) will not accept the -ku-. The whole nexus adds force to the idea that the sign -la- was once a verb in its own right.

page 41 note 1 Rhetorical negatives may be regarded as being formed directly from the normal positive tenses on Table M and line 07 by the simple addition of the pre-initial (non-determinant) ta-. There is no disturbance of the positive tone pattern. Thus we have:

Busé náabáfiká? (06) Have they come? Tanáabáfiká?! (rhet. neg. 06) Have they not?! (The normal negative of ‘náabáfiká’ would be ‘tabáflkilé’ (neg. 06).

The only special case of a rhetorical positive recorded is in tense 07. This can be regarded as being formed from the negative by the simple removal of the pre-initial ta- with no alteration in tone pattern. (The reverse process to that of forming rhetorical negatives.)

page 44 note 1 Les temps du verbe sont représentés pat ‘temps’ avec guillemets.

page 45 note 1 Voir Africa, xxv. 4, pp. 393-404. Le résumé pp. 403-4 doit être remplacé par celui qui suit.