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The Network of Visits Between Yombe Rural Wage-Earners and their Kinsfolk in Western Congo1

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

The present study embodies some of the results of a survey conducted in July 1966 among a sample of 268 rural wage-earners in the territory of Lukula in central Mayombe, Western Congo. The survey focused on two points: first, the labour market, and second, the social and economic ties persisting between the workers and their village kinsmen. This article deals exclusively with the latter.

Résumé

LES RÉSEAUX DE VISITE ENTRE LES TRAVAILLEURS YOMBE A L'ÉCONOMIE SALARIALE ET LEUR PARENTÉ DU CONGO OCCIDENTAL

Les travailleurs des plantations et des manufactures de bois, qui habitent des camps ou de petits centres ruraux du Mayombe, forment un groupe particulièrement intéressant à étudier dans le cadre du problème de la relation existant entre modernisation et maintien des traditions. D'une part, ils forment une classe de travailleurs permanents nettement distincts des paysans; d'autre part, la proximité de leurs villages d'origine ne leur permet pas d'éluder le problème de leurs rapports avec le milieu lignager et de leurs comportements à l'égard des valeurs traditionnelles, particulièrement de la solidarité. Le présent article cherche à mesurer l'intensité et la composition des réseaux de visite en fonction du degré d'insertion des travailleurs à l'économie salariale. Une étude ultérieure mesurera le flux d'échanges de biens et de services entre eux et leur parenté villageoise.

L'hypothèse de départ, voulant que plus l'insertion à l'économie salariale est avancée, plus grande soit la prise de distance à l'égard du milieu coutumier, est à première vue vérifiée par la confrontation du nombre de visites au village avec la durée totale de la carrière salariale par âge et avec le type de profil professionnel. Cette hypothèse est cependant progressivement mise en cause par l'introduction de variables de contrôle liées aux deux variables principales (durée et profil). Cʼest vrai surtout du niveau d'instruction, positivement relié à la fréquence des visites au village. L'analyse de la composition des réseaux de visite accentue encore l'écart séparant les faits de l'hypothèse. Le choix des personnes à fréquenter ou à éviter dépend des réactions des ascendants en face du salariat et de l'expérience professionnelle initiale des travailleurs comme salariés ou cultivateurs. Il s'en suit que les travailleurs de deuxième génération tendent à renouer des liens avec le milieu coutumier et notamment avec leurs oncles maternels (les Yombe forment une société matrilinéaire et patrilocale). Certains vont jusquʼà combiner des aspirations modernistes et traditionnalistes, surtout lorsquʼils sont plus qualifiés et mieux payés, en convertissant leurs revenu et prestige professionnels en atouts de promotion sociale au village. Par contre, le souvenir des tensions au village comme jeunes cultivateurs incite les travailleurs de première génération soit à persévérer dans le salariat avec prise de distance à l'égard du village, soit au moins à éviter les contacts avec les détenteurs du pouvoir coutumier.

L'ambivalence des comportements qui se déploient entre les deux pôles de la modernité et de la tradition, rend caduque l'hypothèse initiale. Cette ambivalence sera largement confirmée par l'analyse ultérieure du volume et des réseaux d'échange entre travailleurs et villageois.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1971

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References

REFERENCES CITED

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