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Chieftainship in Modern Africa

Published online by Cambridge University Press:  21 August 2012

Extract

The contemporary development of African chieftainship is a question of considerable practical importance. The attitude which it will adopt towards the native chief in his relations with his own people is one of the major questions of policy which every colonial government has to decide. Some hold that a native society can only be satisfactorily ruled by—or through (the words are not quite synonymous)— its traditional head; others that the first duty of the civilizing power is to free its native subjects from the oppression and tyranny of their own rulers; others make it their aim to steer a middle course, and preserve the native authority in his traditional position while adapting his functions to the requirements of the present day. All have in fact considerably altered by their mere presence both the nature and the basis of the chief's authority.

Résumé

LE CHEF DANS L'AFRIQUE MODERNE

La situation qu'il faut accorder aux chefs africains dans l'administration coloniale moderne est un problème capital de politique indigène pratique. II soulève de nombreuses controverses entre les partisans de l'administration indirecte et ceux qui soutiennent que la chefferie est une simple forme de tyrannie. Des deux cotés on considère la chefferie comme essentiellement fondée sur un caractère sacré héréditaire. L'analyse de cette institution est rarement poussée plus loin.

Les questions cruciales réclamant une réponse sont: quelles ont été les forces qui ont soutenu I'autorité du chef et dans quel domaine a-t-il exercé cette dernière? Un point fréquemment omis dans la discussion c'est que le chef usait de sa puissance non seulement pour obliger ses sujets à accomplir certains devoirs, mais aussi pour leur rendre des services. L'accomplissement de la fonction était une source d'autorité aussi bien que les sanctions surnaturelles correspondant à la position héréditaire du souverain.

Les fonctions envisagées peuvent se classer dans trois catégories: magiques, politiques, économiques. Les magiques comportent d'ordinaire l'accomplissement de rites essentiels pour le bien-être du peuple et la fertilité du sol. Dans l'ordre politique, si nous prenons un example dans la civilisation des Baganda, le roi et les chefs hiérarchisés nommés par lui étaient responsables de I'administration de la justice et de Porganisation militaire; celle-ci était pour ce peuple le moyen le plus efficace d'accroître leurs biens matériels.

En matière économique la balance semble pencher en faveur des dirigeants. Les paysans dépendaient de leurs chefs pour leurs droits fonciers et pouvaient être chassés lorsqu'ils ne remplissaient pas les obligations coutumières et même pour toute autre action ayant déplu à leur chef. Mais par contre un paysan pouvait quitter en toute occasion le chef dont il n'était pas satisfait, et comme celui-ci tirait des avantages d'une large clientèle, le droit du paysan mettait effectivement en échec les actes de tyrannie. Les chefs recevaient des cultivateurs une part chaque fois qu'il était brassé de la bière; on leur payait des biens en quantité considérable pour tous les procès jugés par eux, on leur devait des services pour les constructions chaque fois qu'il en était besoin; mais les paysans recevaient une part des taxes perçues par eux pour le compte du roi et une part aussi du butin pris à la guerre, dans l'ensemble il n'y avait pas accumulation de richesses dans les mains d'une hiérarchie privilégiée parce que la générosité était une caractéristique obligée chez le chef, c'était aussi le meilleur moyen d'accroître sa clientèle. Aussi beaucoup de biens retournaient-ils aux paysans sous forme de dons.

Le système de successions mettait par ailleurs un frein à la tyrannie. Le choix pour remplacer un chef pouvait se porter sur un certain nombre de personnes; d'autre part le souverain avait à côté de lui un conseiller, son subordonné en théorie, mais qui avait le droit de faire entendre ses avis dans les questions décisives.

Dans la période actuelle le chef a perdu non seulement beaucoup de ses fonctions traditionnelles, mais les circonstances ont fait disparaître aussi beaucoup des freins traditionnels qui modéraient son autorité. L'administration actuelle en outre lui demande d'accomplir pour elle certains actes qui ne correspondent pas à sa puissance traditionnelle, considérant que son autorité héréditaire est telle que tout ordre de sa part doit être obéi.

L'administration indirecte pour être un instrument effectif doit se baser sur l'analyse des institutions de la chefferie. Ce travail montrera comment et dans quels cas les nouvelles activités réclamées au chef peuvent se fonder sur des sanctions traditionnelles, dans quels cas ces activités ne peuvent être demandées sans détruire les institutions indigènes.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1936

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References

page 307 note 1 I refer to the Swazi and Bemba, who have been investigated by Dr. P. J. Schoeman and Dr. Audrey Richards respectively.

page 312 note 1 This situation is admirably described by Professor Cleene, N. De in his article ‘Les Chefs indigènes au Mayombe’, Africa, vol. viii, no. I, p. 70.Google Scholar

page 315 note 1 An admirable study of native political institutions from this point of view has been made by Messrs. Gordon Brown and Bruce Hutt in their volume, Anthropology in Action: An Experiment in the Iringa District of the Iringa Province, Tanganyika Territory, Oxford University Press, for the International Institute of African Languages and Cultures, London, 1935.Google Scholar