Dans la première partie de cette revue, nous avons examiné, au travers d’une étude
bibliographique approfondie, l’influence de différents facteurs liés à l’individu (âge,
sexe, consommation d’alcool ou de tabac) sur le taux de translocations. Dans cette seconde
partie, notre revue de la littérature s’est attachée à l’étude de facteurs plus toxiques
liés à une exposition professionnelle. Tous les agents toxiques analysés induisent une
augmentation du taux de translocations au sein des lymphocytes des personnes exposées.
Cependant 2 agents (hydrocarbures aromatiques polycycliques –HAPs- et les métaux lourds)
augmentent de manière significative le taux des translocations des personnes exposées. Ce
type d’agents toxiques augmente le taux de translocations proportionnellement à la dose et
à la durée d’exposition. La sensibilité de la technique FISH a permis de mettre en
évidence la nécessité et le bon fonctionnement des équipements de protection. Pour tous
les facteurs toxiques liés à une exposition professionnelle, un équipement de protection
adapté et ergonomique ou bien la période d’exposition ont réduit significativement le taux
de translocations des individus exposés. Ainsi la technique FISH pourrait servir
d’indicateur d’exposition. En conclusion, afin d’évaluer rétrospectivement l’exposition
d’un individu, il est important de connaitre le plus précisément possible son curriculum
clastogène et son âge. Ainsi, un taux de translocations limite pourrait être établi en
fonction de l’impact des expositions professionnelles et environnementales connues
aujourd’hui et de la connaissance du passé de l’individu.