Hostname: page-component-7479d7b7d-jwnkl Total loading time: 0 Render date: 2024-07-10T23:56:52.772Z Has data issue: false hasContentIssue false

Contention physique des patients en psychiatrie : analyse des pratiques médicamenteuses associées

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

D. Rousseaux*
Affiliation:
EPSM de l’agglomération lilloise, Saint-André-lez-Lille, France
C. Moens
Affiliation:
EPSM de l’agglomération lilloise, Saint-André-lez-Lille, France
C. Müller
Affiliation:
EPSM de l’agglomération lilloise, Saint-André-lez-Lille, France
E. Zawadzki
Affiliation:
EPSM de l’agglomération lilloise, Saint-André-lez-Lille, France
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail :domi1611@wanadoo.fr (D. Rousseaux)

Abstract

Introduction

En psychiatrie, la contention médicale reste une pratique courante qui peut s’avérer traumatisante pour le patient. Elle doit toujours être associée à une sédation. Nous avons voulu réaliser un état des lieux de cette prise en charge médicamenteuse dans notre établissement.

Matériels et méthodes

Pendant 1 mois (janvier 2015), nous avons ciblé les patients sous énoxaparine sodique en préventif grâce au logiciel de prescription (Pharma®). Pour chaque patient, nous avons vérifié qu’il s’agissait bien d’une contention physique. Puis, une analyse des traitements prescrits était réalisée (médicaments, associations, posologies…).

Résultats

Quatorze patients ont été inclus dans l’étude (8 hommes et 6 femmes, âge moyen : 33 ans). En moyenne, les patients ont été contenus 4 jours [1–10], l’énoxaparine sodique a été initié 24 h [0–72] après le début de la contention et administré pendant 2 jours [0–6]. Les patients ont reçu entre 0 et 3 antipsychotiques différents (cyamémazine, lévomépromazine et halopéridol) indiqués dans les états psychotiques aigus dont le plus prescrit était le cyamémazine (10/14 patients) à une posologie moyenne de 50 mg à j1, 115 mg à j2 et j3. Concernant les benzodiazépines, les patients ont reçu en moyenne une seule benzodiazépine et principalement le lorazépam (7/14) à une posologie de 4 mg à j1, 5,5 mg à j2 et j3 ou le diazépam (4/14) à une posologie de 7,5 mg à j1, 22,5 mg à j2 et 27,5 mg à j3.

Discussion et conclusion

Les patients contenus reçoivent donc peu de psychotropes, à posologies faibles par rapport aux doses habituelles en psychiatrie (exemple : cyamémazine jusqu’à 600 mg). Un groupe de travail sur la contention en psychiatrie est actuellement en cours dans l’établissement afin d’émettre des recommandations sur les modalités de prescription des psychotropes pour éviter une contention physique durable.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

Marks, W.Physical restraints in the practice of medicine. Current concepts. Arch Intern Med 1992;152(11):22032206.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Charpeaud, T.Eymere, P.Goutain, E.Garnier, M.Tixeront, C.Geneste, J.et al.La contention physique au service des urgences : indications et principes de mise en oeuvre. Congrès urgences SFMU Paris 2015 [Internet]. 2012. [cité 18 juin].Google Scholar
Bilanakis, N.Papamichael, G.Peritogiannis, V.Chemical restraint in routine clinical practice: a report from a general hospital psychiatric ward in Greece. Ann Gen Psychiatry 2011; 10:4.CrossRefGoogle Scholar
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.