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Le progrès technique dans une miroiterie belge 1930-1958

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Cette étude a pour objet principal l'action du progrès technique sur la production, les facteurs de production et les prix dans une miroiterie belge. Le lecteur n'étant sans doute pas familiarisé avec cette branche relativement peu importante de l'industrie belge, décrire d'abord brièvement la structure et le marché de l'industrie miroitière en Belgique a semblé nécessaire.

Certains se demanderont s'il est intéressant de se préoccuper d'un si petit secteur. Cette étude leur apportera une double réponse. Elle prouvera le rôle important que peut y jouer le progrès technique et le retard par rapport aux grands secteurs: énergie, métallurgie, ayant bénéficié dès l'abord d'une attention soutenue des milieux économiques.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1959

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References

(1) La production de l'industrie du verre (verre plat et verre creux) représente 3 % de la production de l'industrie manufacturière, la production miroitière, si l'on tient simplement compte de la valeur ajoutée, représentant environ 2,5 % de l'ensemble du verre.

(2) Maintenant, vu l'emploi du fuel-oil, les nouvelles verreries sont établies, soit près de la mer (Zeebrugge), soit près du sable (Mol). Le facteur travail a également joué dans cette localisation.

(3) Schumpeter, J., Théorie de l'évolution économique, Paris, 1935, p. 316 Google Scholar.

(4) Ceci n'a rien d'étonnant au regard de l'évolution générale; Dupriez, L.H. dit dans ses Mouvements économiques généraux, Louvain, 1947, t, I, p. 339 Google Scholar: « Le fait est en tous cas certain que le grand capitalisme industriel s'est acharné à concentrer son attention sur les industries de base et que son intérêt pour les manufactures ne s'est souvent éveillé que lorsqu'une évolution spontanée de celles-ci les avait déjà fait passer du stade artisanal au stade industriel et mécanique ».

(5) Il est impossible de donner des chiffres précis parce que, d'une part, la production totale est mal connue et que, d'autre part, les chiffres possédés sont en m2 ou en m alors que le commerce extérieur donne les quantités en kg.

(6) Machines à biseauter encore utilisées actuellement en miroiterie.

(7) J. Schumpeter, Op. cit., Paris, 1935, p. 66.

(8) Walras, L., Abrégé des éléments d'économie politique pure, Paris, 1938, p. 311 Google Scholar.

(9) Keynes dans sa General Theory s'appuie sur un état donné de la technique.

(10) L.-H. Dupriez, Op. cit., t. I, p. 321.

(11) Douxchamps, Y., L'évolution séculaire de l'industrie du verre à vitres et de la glacerie en Belgique (1823-1913), Bull. I.R.E.S., 1951, p. 495 Google Scholar.

(12) L.-H. Dupriez, Op. cit., 1951, t. I, p. 333.

(13) Schumpeter, J., Théorie de révolution économique, Paris, 1935, p. 332 Google Scholar. Voir aussi Conférence de Schumpeter, J. reprise dans Change and the Entrepreneur, University of Harvard, 1949 Google Scholar.

(14) J. Schumpeter, Op. cit., p. 334.

(15) Pour plus amples explications et démonstrations, voir Walras, L., Abrégé des éléments d'économie politique pure, Paris, 1938, p. 311 et svGoogle Scholar.

(16) Fourastié, J., Le grand espoir du XXe siècle, Paris, 3me édition, 1952 p. 101 Google Scholar.

(17) Le convoyeur est une machine réalisant l'argenture sans aucune intervention manuelle, de la façon suivante. Le verre placé sur des courroies transporteuses est d'abord lavé à l'eau distillée et frotté par deux brosses plates oscillantes et deux brosses cylindriques. Il reçoit ensuite une couche de chlorure d'étain projetée par pistolet et est à nouveau rincé. Une solution de nitrate d'argent est alors appliquée au moyen de quatre pistolets doubles. Le miroir est à nouveau rincé, et une solution de cuivre lui est appliquée par deux pistolets doubles. Après avoir été à nouveau rincé, le miroir est séché par un souffleur centrifuge très puissant qui élimine l'eau et par des ventilateurs à air chaud qui le chauffent légèrement. Une couche de peinture est ensuite projetée automatiquement sur le miroir par un simple pistolet. Cette couleur est séchée à l'infra-rouge et à l'air chaud puis une seconde couche est appliquée sur le dos du miroir qui, après un nouveau séchage est repris en main et entreposé par un ouvrier. Le convoyeur a 30 m de long sur 2,50 m de large, la largeur utile étant de 1,80 m et la vitesse actuelle d'un mètre minute, ce qui, multiplié par la largeur utile, donne un rendement pratique de 100 m2.

(18) Cette ampleur diminue évidemment à chaque hausse des salaires. Elle est encore suffisante pour empêcher l'achat d'un convoyeur par la majorité des miroitiers belges.

(19) La matière la plus importante et la plus coûteuse est le nitrate d'argent. On ne dispose pas de statistiques physiques pour le chlorure d'étain, le sulfate de cuivre et la gomme-laque, mais leur part est relativement minime.

(20) Il faut toutefois tenir compte de l'amélioration de la qualité de l'argenture dans l'après-guerre, qui a exigé une consommation plus élevée de nitrate d'argent. De plus, la récupération du nitrate d'argent tombé à côté des miroirs, qui est faite maintenant très rationnellement, permet une économie substantielle. L'allure de la courbe resterait cependant ascendante, si on pouvait inclure ces correctifs dans la statistique.

(21) Le prix de revient ne comprend pas la rémunération du travail de direction, d'administration et de vente.

(22) La largeur maximum du biseau dépend du diamètre du cylindre. Jadis, d'énormes cylindres permettant le façonnage de très larges biseaux étaient utilisés en glacerie, mais leur exploitation semble moins rentable que celle des machines Idéales.

(23) Ceci nous paraît une caractéristique du progrès appliqué aux produits finis, que l'on ne retrouve pas dans le secteur primaire ni dans les industries de base du secteur secondaire. Un quintal de blé, ou une tonne de fonte qu'ils soient produits au moyen de procédés anciens ou à l'aide de machines très modernes, restent les mêmes. Par contre, le costume taillé dans une grande entreprise de confection diffère fort de ce que faisait un tailleur du XVIIIme siècle. Comme le vêtement, l'ameublement a été grandement simplifié.

(24) Ce prix ne comprend pas le travail de direction, d'organisation et de vente.

(25) Walras, L., Eléments d'économie politique pure, Paris, 1952, p. 380 Google Scholar.