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La Conjoncture économique de la Belgique et du Luxembourg

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Il apparaît nettement aujourd'hui que la hausse très rapide des prix et la très vive expansion de l’activité, dont le point de départ se situe au cours de l’été de 1936, ne sont plus les simples manifestations de la reprise ordonnée qui nous a sortis de la crise. De divers côtés se manifestent des mouvements caractéristiques du début des périodes auxquelles les économistes réservent l’appellation de prospérité. Iln’en est cependant pas encore ainsi dans tous les domaines. Aussi le répit qui se poursuit depuis quelques semaines nous permettra-t-il de mesurer le chemin parcouru, de constater les adaptations exigées par la situation nouvelle, de préciser l’étiage auquel la vie économique semble s’arrêter, en attendant que de nouvelles impulsions entrent en jeu.

Dans l'appréciation de la situation, nous ne pouvons pas manquer de tenir compte de l'évolution en Grande-Bretagne, où l'essor est déjà de longue date; nous marquerons notamment par quels aspects la situation belge diffère de la situation britannique.

Au cours du mois de mars les cours des actions ont commencé à fléchir à la Bourse de Bruxelles, à l'unisson avec les bourses étrangères. Le recul est resté modéré par rapport aux secousses subies en juin 1935 et en mars 1936; il affecte, en ordre principal, les titres des industries non abritées, à l'exception de la métallurgie. Visiblement (cfr graphique I), la Bourse de Londres a entraîné les autres bourses; elle fléchit depuis janvier et subit un recul plus prononcé que celles-ci. Il convient de remarquer à quel point les hausses faites à New-York et Amsterdam dépassent celles de Bruxelles. Rappelons, en rapport avec ceci, l'analyse faite en février dernier des groupes de titres : seuls les titres des industries non abritées ont subi des hausses considérables.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1937

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References

page 363 note (1) Le franc belge étant pris comme base des calculs, la hausse des courbes indique une baisse des prix plus forte ou une hausse moins forte à l’étranger qu’en Belgique, c’est-à-dire, des conditions de concurrence devenant plus faciles pour l’étranger. Lorsque la monnaie étrangère n’est pas à l’étalon-or, les calculs sont faits sur la moyenne mobile de trois mois des changes, centrée au deuxième mois. Toutefois il n’a pas été tenu compte des cours du change d’avril 1935 pour le calcul de mars, ni inversément.