Le paramètre le plus simple et le plus commun pour modéliser la mobilité d’un radionucléide dans un sol est le coefficient de distribution, Kd. Réciproquement, la valeur empirique de Kd est supposée représenter différents mécanismes biochimiques et physiques eux-mêmes influencés par de nombreuses variables. Les valeurs de Kd varient avec les sols et les radionucléides. En conséquence, l'utilisation de valeurs de Kd « par défaut » dans un modèle d'évaluation du comportement d’un radionucléide dans des sols peut aboutir à une incertitude non négligeable. L’étude systématique de cinq radionucléides (Cs, I, Sr, Se, Tc) est faite en termes de comportement dans les sols, mécanismes principaux, cinétiques, réversibilité/irréversibilité de la sorption... Pour chaque radionucléide, une base de données de Kd est constituée, comprenant les données primaires utilisées pour établir les valeurs par défaut les plus communes et de nouvelles données issues des publications récentes. Une fiche synthétique récapitule les paramètres les plus importants influençant significativement leur mobilité, propose une valeur par défaut pour le Kd et suggère les expériences minimales qui pourraient être utiles pour acquérir des valeurs de Kd plus appropriées au comportement du radionucléide.

A low cost in-situ gamma-ray spectrometric method for rapid assessment of radiation exposure, identification of radionuclides and detection of changes in environmental radioactivity has been employed in the determination of the natural gamma radiation dose levels in six major cities of the southeastern region of Nigeria. The soil radioactivity concentrations of the primordial radionuclides; 40K, 238U and 232Th were determined and have been related to the γ-dose rates in the cities. The activity concentration of 40K across the region ranged between 0.021 and 0.200 kBq kg–1; 238U was between 0.001 and 0.066 kBq kg–1 while that of 232Th ranged between 0.015 and 0.103 kBq kg–1. The total γ-absorbed dose rates in air in the region ranged between 0.016 and 0.090 μGy h–1 with a mean of 0.039 ± 0.018 μGy h–1. The mean of the annual outdoor effective dose due to the terrestrial gamma radiation for the region was calculated as 50 μSv y–1 representing 66% of the world average value.

Dans ce travail, nous avons synthétisé des phosphorothioates dérivés de la 2‑(1‑naphthylméthyl)-2-imidazoline et de la 2-[1-(1-naphthyl)éthyl]-2-imidazoline afin d’évaluer, in vivo chez la souris, leur degré de protection contre les effets des rayonnements γ. Tous ces composés ont montré une activité radioprotectrice remarquable (facteur de réduction de dose compris entre 1,5 et 1,9) ce qui les classent parmi les plus actifs actuellement connus dans le domaine de la radioprotection chimique. Ces composés peuvent également présenter un intérêt dans le domaine des traitements de chimio- et de radio-thérapie.

Radionuclides released to the environment may be present in different physico-chemical forms, ranging from ionic species to colloids, particles and fragments. Following releases during nuclear events such as nuclear weapon tests or use of depleted uranium munitions, and from nuclear accidents associated with explosions or fires, radionuclides such as uranium and plutonium are predominantly present as particles, mainly fuel particles. Similarly, radioactive particles are present in effluents from reprocessing facilities, and radioactive particles are observed in sediments in the close vicinity of radioactive waste dumped at sea. Thus, releases of radioactive particles occur far more often than earlier anticipated. Soils and sediments can act as a sink for colloids, particles and fragments, while contaminated soils and sediments may also act as a potential diffuse source, depending on particle characteristics and processes influencing particle weathering and remobilisation of associated radionuclides. To assess long-term impact from radioactive particle contamination, information on the source term is essential, i.e. activity concentrations and isotopic ratios as well as the particle size distribution, crystallographic structures and oxidation states influencing particle weathering rates and the subsequent mobilisation and biological uptake of associated radionuclides. The activity concentrations and the isotopic ratios will be source dependant, while particle characteristics will also reflect the release scenario, dispersion processes and deposition conditions. The present paper will summarise information on various nuclear sources summarise having released radioactive particles in the past 


Dans le cadre de la préparation de ses nouvelles recommandations, la CIPR a développé un texte entièrement consacré au principe d’optimisation de la protection. Ce texte, qui s’inscrit dans la lignée des publications antérieures de la Commission sur le sujet (Publications 37 et 45) rappelle la nécessité d’adopter une approche pragmatique en faisant appel aux techniques quantitatives quand elles sont pertinentes tout en gardant à l’esprit que le savoir-faire et l’expérience sont souvent suffisants pour assurer une protection de qualité. Enfin, il vise essentiellement à adapter la démarche de l’optimisation aux évolutions récentes en matière de gestion du risque, qui mettent l’accent de plus en plus sur l’implication directe des acteurs concernés dans les processus de préparation des décisions.

The concept of a source-related dose constraint was first introduced in ICPR publication 60. The idea was to provide a number that individual exposures from a single, specific source should not exceed, and below which optimisation of protection should take place. Dose constraints were applied to occupational and public exposures from practices. In order to simplify and clarify the ICRP’s recommendations, the latest draft, RP05, presents dose constraints again, and with the same meaning as in publication 60. However, the dose constraints are now applied in all situations, not just practices. This new approach does provide simplification, in that a single concept is applied to all types of exposures (normal situations, accident situations, and existing situations). However, the approach and numerical values that are selected by regulatory authorities for the application of the concept, particularly in normal situations which are also subject to dose limits, will be crucial to the implementation of the system of radiological protection.

L’article dresse le bilan des études présentées lors des journées scientifiques francophones co-organisées le 2-3 octobre 2003 à Sochaux par la SFRP (Société française de radioprotection), la SFPM (Société française de physique médicale) et la FIRAM (Association francophone pour le développement et l’utilisation des logiciels de simulation d’interaction rayonnement matière). L’article s’attache tout particulièrement à restituer de ces journées internationales, la synthèse des tendances actuelles dans le domaine du développement et de l’utilisation des codes de calculs en radioprotection, en radiophysique et en dosimétrie.

Le service de santé au travail du CEA/CADARACHE est un service médical de site chargé de la surveillance radiologique de l’exposition interne de l’ensemble du personnel travaillant sur le centre de Cadarache. Dans son activité spécifique de surveillance du risque radiologique prédomine la gestion des expositions aux transuraniens (plutonium et américium), avec environ 400 salariés concernés. Nous avons mis en place depuis 2002 une surveillance systématique de ce risque d’exposition par des analyses radiotoxicologiques des selles. Nous présentons ici notre retour d’expérience sur les trois premières années.

Un nouveau dosimètre passif basé sur la technologie OSL vient d’être introduit sur le marché français. Dans cet article sont décrits : la technologie et le matériau sur lequel s’appuie ce nouveau détecteur, le dosimètre lui-même.

Uranium behaviour in soils is controlled by actions and interactions between physico-chemical and biological processes that also determine its bioavailability. In soil solution, uranium (+VI) aqueous speciation undergoes tremendous changes mainly depending on pH, carbonates, phosphates and organic matter. In a first approach, plants (Phaseolus vulgaris) were grown using hydroponics to allow an easy control of the composition of the exposure media. The latter, here an artificial soil solution, was designed to control the uranium species in solution. A geochemical speciation code was used to perform the solution speciation calculations. On this theoretical basis, three domains were defined for short-duration well-defined laboratory experiments in simplified conditions: pH 4.9, 5.8 and 7 where predicted dominant species are uranyl ions, hydroxyl complexes and carbonates respectively. For these domains, the influence of plant growth stage on transfer was determined. The Free Ion Model (or its derivated the Biotic Ligand Model) was tested to determine if U uptake was governed by the free uranyl species or if other metal complexes could be assimilated. The effect of different variables on root assimilation efficiency and phytotoxicity was explored: presence of ligands such as phosphates or carbonates and competitive ions such as Ca2+ at the 3 pHs. 


La Commission internationale de protection radiologique a mis l’été dernier sur son site Internet, pour avis, son nouveau projet de recommandations avant de le finaliser courant 2005. Comme pour les ébauches précédentes, la Société française de radioprotection a, au travers d'un groupe de travail, fait ses commentaires sur le projet actuel. Le texte envoyé à la CIPR est présenté ici aux lecteurs de la revue de la SFRP.

La France a réglementé la radioprotection des travailleurs dès 1934. Mais, face à un risque nouveau et sans doute une certaine incertitude sur les moyens de le prévenir, c’est une réglementation qui fut provisoirement adoptée et de surcroît peu contraignante à l’égard des industriels du radium ou des services de radiologie X. Cette réglementation, prise sur le fondement du code du Travail, est demeurée formellement en vigueur jusqu’en 1966. Néanmoins pour les établissements placés sous l’autorité du ministre de la Santé, des circulaires avaient progressivement renforcé le caractère contraignant de certaines dispositions jusqu’à l’intervention en 1966 et 1967 de deux décrets sur la radioprotection des populations et des travailleurs.

L’association et la collaboration étroite de plusieurs disciplines (physique des rayonnements, biomécanique, radiologie et orthopédie de l’enfant) a permis la mise au point dans notre pays et le développement d’un nouvel appareil d’imagerie dénommé EOS dont les principales caractéristiques sont : (1) la réduction considérable des doses de rayons X (de 8 à 10 fois moins pour la radiologie bidimensionnelle, de 800 à 1000 fois moins pour la tomodensitométrie tridimensionnelle) grâce au détecteur gazeux inventé par Georges Charpak qui lui ont valu le prix Nobel. (2) L’étude du patient en position debout obtenant des clichés simultanés de face et de profil du sommet de la tête jusqu’à la plante des pieds. (3) La possibilité de reconstruction 3D de tous les niveaux ostéo-articulaires a été vérifiée aussi précise que celle obtenue par tomodensitométrie conventionnelle. De plus, l’examen est effectué en position fonctionnelle debout ou assise, ce qui n’était pas possible avec les appareils de tomodensitométrie actuellement tous en position couchée. La reconstruction 3D peut être obtenue dans des délais acceptables de 15 à 30 minutes pour un rachis complet. Ne faisant pas double emploi avec l’IRM, même si celle-ci évolue aussi vers la position debout, EOS permettra des études de la pathologie ostéo-articulaire jusque-là jamais réalisées (en particulier du rachis et des membres inférieurs) avec un examen d’ensemble de l’individu au lieu des segments fragmentés donnés jusqu’à présent par les moyens actuels, radiographies conventionnelles ou tomodensitométrie.

Because plants significantly affect radionuclides (RN) cycling and further dispersion into the biosphere, it is important to understand the biological factors influencing RN plant uptake, accumulation and redistribution. In this respect, mycorrhizal fungi are of particular interest. The effects of ecto-mycorrhizal (ECM) and arbuscular mycorrhizal (AM) fungi on the transport of uranium (U) or radiocaesium (Cs) were investigated both under pot and in vitro culture conditions. Results obtained in vitro demonstrated that AM hyphae can take up and translocate U and Cs towards roots, while this uptake and translocation were not perceptible using pot culture systems with soil. These contrasting results could be due to different experimental conditions, including the K level in the external solution and the bio-availability of Cs. The in vitro studies also indicated that root colonisation by AM fungi might limit U and Cs root transport. Under pot culture conditions, they appeared to significantly reduce root to shoot translocation of U. Under the same conditions, ECM transport of Cs was demonstrated, and appeared to be dependent on fungal species. A better estimation of the potential use of mycorrhizal fungi for the phytoremediation of RN-contaminated areas is now available and will be further discussed.

Within the framework of the Water Management Master plan, a bioindicator network (RINBIO) was deployed all along the French Mediterranean coast (1,800 km), using man-made cages containing mussels (Mytilus galloprovincialis) to assess contamination by heavy metals, persistent organic products and radionuclides. The caging technique compensated for the scarcity of natural shellfish stocks in significant parts of the coast and enable comparison between sites regardless of their physicochemical and trophic characteristics. Among the 103 stations of the entire program, 40 were selected for the measurement of anthropogenic radionuclides by high-efficiency gamma-spectrometry. Biometrics parameters of the each mussel samples, including `condition index' as an indicator of soft part growth, is correlated with radionuclides activities, to help correct raw data from differences in bioaccumulation between the various sites in relation to their trophic levels. A comprehensive picture of the distribution of radionuclides at such a large spatial scale is provided and the contribution of the Rhone River input, so far the main source for the coastal zone, is investigated.