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Idées suicidaires égo-dystoniques sous escitalopram : cas-clinique et discussion

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

R. Van Wijnendaele*
Affiliation:
Clinique Sainte-Anne-Saint-Rémi (CHIREC), Bruxelles, Belgique

Abstract

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La question de l’apparition d’idées suicidaires sous traitement antidépresseur est débattue dans la littérature [2], principalement chez les jeunes.

Cas clinique

Il s’agit dune femme de 30 ans, hospitalisée pour un trouble des conduites alimentaires de type mixte (avec restriction, et crises de boulimie), et un état dépressif majeur secondaire. Elle bénéficie alors d’un traitement à base de 10 mg d’escitalopram et quitte la clinique améliorée. Quatre mois après sa sortie, elle garde des moments très dépressifs, et, suspectant une réponse partielle à l’escitalopram, je décide de l’augmenter à 15 mg. Après une brève amélioration, son état devient alors plus instable, avec des fluctuations thymiques marquées (alternance de moments euphoriques et plus dépressifs), et l’apparition d’image de suicide (elle se voit se jeter par la fenêtre). Elle décrit que ces images lui sont comme étrangères, et l’envahissent, et qu’elle ne s’y reconnaît pas mais a cependant peur de passer à l’acte. Elle diminue son escitalopram à 10 mg, ce qui permet la disparition des idées suicidaires. Elle reste cependant instable, et nous décidons d’arrêter progressivement le traitement médicamenteux. Pendant plusieurs mois, elle ira alors mieux, et retrouvera une certaine stabilité thymique. Une difficulté de vie causera une rechute boulimique six mois après cet épisode. La patiente reprendra d’elle-même de l’escitalopram et présentera rapidement un état anxieux, avec agitation et insomnie. Nous arrêterons à nouveau l’antidépresseur, et l’hospitaliserons quelques jours, avec une couverture de lormétazépam, ce qui permettra une amélioration de son état.

Conclusion

Ce cas clinique illustre le risque d’apparition d’idées suicidaires sous antidépresseur, mêlé à d’autres éléments suggérant une intolérance psychique à ce produit (labilité thymique, insomnie, agitation), ainsi que le risque à le reprendre chez un patient ayant déjà vécu ce type d’intolérance. Il illustre également le caractère égo-dystonique que peut prendre ce type d’idées suicidaires [1].

Type
Posters
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Références

Bradvik, L.Berlund, M. Antidepressant therapy in severe depression may have different effects on ega-dystonic and ego-syntonic suicidal ideation. Depression Research and Treatment 2011 Art ID 89639510.1155/2011/896395CrossRefGoogle Scholar
Guaiana, , et al.Sales of antidepressants, suicides and hospital admissions for depression in Veneto Region, Italy from 2000 to 2005: an ecological study. Ann Gen Psychiatr 2011; 10: 2410.1186/1744-859X-10-24CrossRefGoogle Scholar
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