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FFP – Données probantes en psychiatrie et santé mentale, les propositions de la FFP

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

J.-M. Thurin*
Affiliation:
9, rue Brantôme, Paris, France
M. Thurin
Affiliation:
9, rue Brantôme, Paris, France
B. Odier
Affiliation:
ASM 13, 11, rue Albert-Bayet, Paris, France
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail : jmthurin@internet-medical.com (J.-M. Thurin).

Abstract

La question de la preuve scientifique (qu’est-ce qui fait preuve et comment ?) appelle aujourd’hui une réflexion de fond et une discussion à rouvrir. Cette question ne se limite pas au champ de la psychiatrie, même si ces questions s’y posent de manière aiguë. Dans le cadre d’un partenariat scientifique avec la HAS, un groupe de travail a été constitué par la FFP pour les traiter. Les points de départ identifiés sont le travail antérieur de la HAS sur ce sujet, l’expérience de l’American Association of Psychology, l’évaluation des interventions complexes réalisées par le MRC (UK), ainsi que différents textes qui introduisent la dimension épistémologique et présentent les nouvelles méthodologies qui réduisent la fracture entre pratique clinique et recherche. Après la présentation par J.-M. Thurin, des éléments issus de la réflexion documentée du groupe de travail et de ses premières propositions sur ces bases, M. Thurin partira du fait que les guides de traitement utilisés en santé mentale sont basés sur les troubles. Il faut en concevoir les limites dans le cadre de la clinique « ordinaire ». En effet, les cliniciens reçoivent des patients dont les comorbidités sont fréquentes. De plus, les problèmes qu’ils présentent vont bien souvent au-delà du simple diagnostic (problème familial ou professionnel, par exemple). Les données probantes ne doivent pas négliger ces aspects. Des critères permettant d’introduire la signification clinique au cœur des données probantes seront proposés. B. Odier montrera qu’en psychiatrie les tâches de description clinique sont inachevées. Certains chercheurs fondamentalistes pensent que la réponse viendra du génotype des maladies mentales. Les cliniciens chercheurs, modestement et patiemment, poursuivent les tâches de description clinique car ils pensent qu’elles sont des préliminaires incontournables aux travaux de classification, aux opérations diagnostiques, aux évaluations pronostiques, à l’étude des évolutions sans et sous traitement.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Pour en savoir plus

American Psychological Association. Criteria for evaluating treatment guidelines. American Psychologist 2002;57(12):1052–9.CrossRefGoogle Scholar
Westen, DNovotny, CMThompson-Brenner, H. (2004). The empirical status of empirically supported psychotherapies: assumptions, findings, and reporting in controlled clinical trials. Psychol Bull 2004; 130(4):631–63.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Craig, P, et al. Developing and evaluating complex interventions: new guidance. Medical Research Council, 2008. HAS. Niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique. État des lieux. 2013.Google Scholar
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