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Etat des lieux sur la prise en charge pharmacologique des sujets ayant commis un délit sexuel et atteints de paraphilie–résultats préliminaires

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

H. Delavenne
Affiliation:
Université fédérale du Minas-Gerais, Belo Horizonte, Brésil
S. Lamy
Affiliation:
CHU de Fort-de-France, Fort-de-France
F.D. Garcia
Affiliation:
Université fédérale du Minas-Gerais, Belo Horizonte, Brésil
F. Thibaut
Affiliation:
Service de psychiatrie, hôpital Tarnier, Paris, France

Abstract

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Introduction

La prise en charge des patients paraphiles peut nécessiter la mise en place de traitement pharmacologique : antidépresseurs ou traitements anti-androgènes. Le but de notre étude est de mieux connaître cette population d’agresseurs sexuels et d’évaluer l’efficacité et la tolérance des traitements pharmacologiques dans cette indication.

Méthode

Cette étude s’appuie sur l’analyse rétrospective des dossiers médicaux. Tous les patients paraphiles ayant commis une agression sexuelle en France sont potentiellement incluables.

Résultats

Vingt-trois patients ont été inclus avec un âge moyen de 44 (± S.D.  =  12) ans. Les paraphilies retrouvées sont les suivantes : pédophilie 61 % (n = 14), exhibitionnisme 35 % (n = 8) et un violeur en série. Les comportements sexuels déviants sont décrits comme exclusifs pour 39 % (n = 9) de l’échantillon. Dix-sept pour cent (n = 4) des patients rapportent une hypersexualité associée et 39 % (n = 9) rapportent un abus sexuel durant leur enfance. Cinq patients (22 %) recevaient un traitement antidépresseur, six patients (26 %) recevaient quotidiennement de l’acétate de cyprotérone et 12 patients (52 %) une injection d’analogues de la GnRH tous les trois mois. Deux patients ont récidivé après la mise en route du traitement pharmacologique. Un patient exhibitionniste a récidivé durant le traitement par acétate de cyprotérone et un patient pédophile a récidivé durant une interruption du traitement par analogue de la GnRH due à un désir de paternité. Tous les patients décrivent une diminution de leur activité sexuelle déviante durant le traitement pharmacologique (antidépresseurs et antiandrogènes). Quatre patients (17 %) présentaient une ostéoporose, toutefois, la densité osseuse n’a pas été mesurée chez 14 patients (61 %).

Conclusion

Le traitement pharmacologique semble diminuer l’intensité des comportements et des fantasmes sexuels déviants parmi les patients paraphiles agresseurs sexuels. Notre étude permettra aux cliniciens d’avoir accès à des informations complémentaires à propos de l’efficacité et de la tolérance des traitements pharmacologiques dans cette indication.

Type
Posters
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Pour en savoir plus

Garcia, FThibaut, F (2011) Current concepts in the pharmacotherapy of paraphilias. Drugs 71 (6): 771–90.10.2165/11585490-000000000-00000CrossRefGoogle ScholarPubMed
Tesson, JCordier, B et Thibaut, F (2012) Assessement of a new law for sex offenders implemented in France in 1998. Encephale 38 (2): 133–40.10.1016/j.encep.2011.06.003CrossRefGoogle Scholar
Thibaut, Fde la Barra, FGordon, HCosyns, PBradford, JMW and the WFSBP Task Force (2010) Pharmacological treatment of paraphilias. World J Biol Psychiatry 11: 604655.10.3109/15622971003671628CrossRefGoogle Scholar
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