Après une brûlure grave, le blessé est fragilisé par le risque infectieux et une réaction
inflammatoire générale. les tissus nécrosés doivent être enlevés car ils sont toxiques pour
l'organisme. il faut donc restituer au malade une enveloppe cutanée, ce qui est le rôle
d'un centre de traitement des brûlés. les différentes techniques possibles sont décrites :
- autogreffes conventionnelles sur les brûlures peu étendues ;
- substituts cutanés pour recouvrir temporairement les brûlures étendues. parmi
ceux-ci on distingue :
les substituts naturels : xénogreffes (peau de porc...) ou allogreffes
(peau humaine),
les substituts naturels transformés qui ne conservent que la trame de la
matrice extra cellulaire. les peaux artificielles appartiennent à cette catégorie
et permettent d'obtenir des cicatrices de grande qualité,
les cultures cellulaires qui consistent en la multiplication en laboratoire
des cellules d'un individu qui lui seront greffées ensuite. ce n'est pas encore une
technique de routine mais elle peut permettre la survie de malades très graves.
Les brûlures radiologiques soulèvent beaucoup de questions. leurs caractéristiques
sont analysées : douleur intense, permanente, résistante aux antalgiques, parallélisme
difficile à établir avec les brûlures thermiques...
Malgré le peu de cas rencontrés, quelques réflexions et orientations sur la
prise en charge des radionécroses peuvent être données : importance du confort du malade,
de la sédation des douleurs, de la prévention de l'infection et de l'équilibre nutritionnel.
Au stade de l'épidermite et des phlyctènes, le traitement peut être complété par
l'utilisation de facteurs de croissance. Au stade de nécrose, après couverture temporaire,
l'autogreffe ne doit intervenir que si on est sûr de la non-évolutivité du socle receveur.
L'indication des cultures cellulaires pour apporter harmonieusement des facteurs
de croissance peut être discutée.