L’article présente un regard comparatif sur les modalités d’agrandissement de la cause environnementale en France et en Russie depuis des usages locaux. En suivant de près la formation progressive des collectifs écologiques, nous mettons en lumière les exigences qui pèsent sur la transformation de l’environnement de proximité, mais aussi sur celle des personnes en êtres publics. Nous appréhendons les tensions qui accompagnent ce mouvement, les vacillements et basculements entre les attachements locaux et engagements publics, ainsi que les tentatives politiques de laisser place, voire de mettre en valeur au sein-même du format public, les relations personnelles et attaches familières. Cette démarche nous permet de porter un regard symétrique et nuancé sur les cas étudiés et de rendre compte des difficultés et obstacles qui jalonnent le chemin de l’apprentissage de l’exercice démocratique.