Abstract. Identity politics have been much maligned by the
Left as politically divisive and philosophically untenable. But the need
for identification in the process of countering demeaned identities and
fostering counter-hegemonic projects has been underestimated by
poststructuralist critics. Good at dismantling identities and
deconstructing existing strategies of inclusion, the poststructuralists
are not particularly helpful in thinking through forms of subjectivity
and/or collective action that would contribute to coalition building.
Beauvoir provides a worthy model for coalitional politics. Her theory of
relational subjectivity avoids essentialism and fosters collaboration, if
that work is premised upon connected existences, rather than identity. Her
theory of alterity, or Othering, acknowledges power differentials and
accommodates both cultural and economic forces of oppression, moving away
from static, centralized and binary relations of power that have become
associated with second-wave feminism and conventional Marxism.
Résumé. La politique identitaire a
été largement décriée par la gauche qui
l'accuse de créer des dissensions et d'être
philosophiquement insoutenable. Pourtant, le besoin d'identification
dans le processus de soutien des identités dévaluées
et de promotion de projets anti-hégémoniques a
été sous-estimé par la critique post-structuraliste.
Doués pour la déconstruction des identités et le
démantèlement des stratégies d'inclusion, les
post-structuralistes ont moins de talent pour concevoir des formes de
subjectivité ou d'action collective qui contribueraient
à la construction de coalitions. Simone de Beauvoir fournit un
modèle précieux de politique de coalition. Sa théorie
de la subjectivité relationnelle évite l'essentialisme
et encourage la collaboration, si cet effort est basé sur des
existences liées les unes aux autres plutôt que sur
l'identité. Sa théorie de l'altérité
reconnaît les différentiels de pouvoir et tient compte des
forces oppressives, à la fois culturelles et économiques,
abandonnant ainsi les rapports de pouvoir statiques, centralisés et
binaires qui ont été associés avec le
féminisme “ deuxième vague ” et le marxisme
conventionnel.