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Les Interprétations Juives dans les Commentaires du Pentateuque de Pierre le Chantre

Published online by Cambridge University Press:  17 February 2016

Gilbert Dahan*
Affiliation:
Centre national de la Recherche scientifique, Paris
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Parmi les apports majeurs de Beryl Smalley à notre connaissance des études bibliques au moyen âge ne figurent pas seulement la redécouverte d’André de Saint-Victor et la mise au jour de son influence considérable dans la seconde moitié du Xlle siècle et au début du XIIIe; c’est aussi par elle qu’a été révélée l’importance de l’oeuvre exégétique de Pierre le Chantre.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Ecclesiastical History Society 1985 

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References

1 Verbum abbreviatum, PL ccv, 21-370; Summa de sacramentis et animae consiliis, éd. J.-A. Dugauquier (Louvain et Lille, 1954-67); Summa Abel, fragments publiés par J.-B. Pitra, Spicilegium solesmense, ii (Paris, 1855), pp. 1-521, et iii (Paris, 1855), pp. 1-276. On observera le peu de place consacrée aux commentaires bibliques dans la notice ‘Pierre le Chantre’ de l’HLF, xv, pp. 283-303, ou dans la monographie de Gutjahr, F.S., Petrus Cantor Parisiensis, sein Leben und seine Schriften (Graz, 1899), pp. 52–5Google Scholar. De même, l’ouvrage admirable de Baldwin, J.W., Masters, Princes and Merchants. The Social Views of Peter the Chanter and his Circle, 2 vols. (Princeton, 1970)Google Scholar, qui renouvelle tant nos connaissances sur le milieu dans lequel a vécu Pierre le Chantre, ne s’intéresse pas aux commentaires bibliques.

2 Grabmann, M., Die Geschichte der scholastischen Methode, 2 vols. (Freiburg im Breisgau, 1909-11), ii, pp. 476501Google Scholar (sur Pierre’ le Chantre, pp. 478-85).

3 Smalley, Bible, pp. 196-263; ‘The School of Andrew of St Victor’, RTAM, xi (1939). pp. 145-67. Bien sûr, ces trois maîtres ne sont pas seuls: on trouvera, sur les principaux contemporains de Pierre le Chantre, de substantielles notices dans l’ouvrage de Baldwin, i, pp. 17-46.

4 Stegmüller, Bibl., iv, pp. 248-75 (Pierre le Chantre), pp. 280-301 (Pierre Comestor), et v, pp. 232-301 (Etienne Langton).

5 L’Historia scholastica se donne pour un résumé général de la Bible: ‘Causa suscepti laboris fuit instans petitio sociorum. Qui cum historiam) sacrae Scripturae in serie, et glossis diffusam lectitarent, brevem nimis et inexpositam, opus aggredi me compulerunt… A cosmographia Moysi inchoans rivulum historicum deduxi, usque ad ascensionem Salvatoris, pelagus mysteriorum relinquens’ (PL cxcviii, 1053-4). Les commentaires d’Etienne Langton présentent assez souvent le caractère de gloses fragmentaires ou elliptiques.

6 Cf. la discussion sur la date de Pâques, à propos de Nombres, ix. i (Oxford, Balliol Coll. MS 23, f. 18ra); cette note sur Deut., i. I: ‘Videtur liber iste non editus a Moyse, qui Iordanem non transiit. Videtur etiam a losue esse compositus, quia cum hec recapitulatio facta sit a Moyse et adhuc esset citra Iordanem, Iosue retinens earn memoriter, uerbotenus scripsit earn postquam transiit Iordanem’ (ms cité, f. 60rb); ou cette autre note sur Deut., ii. 18; ‘Ar metropolis est moabitarum super ripam torrentis Amon, olim possessa a gente ueterrima Emim’ (ms cité, f. 63 va).

7 Notamment la version des Septante (c’est-à-dire la Vetus latina, en réalité), qu’il connaît par S. Augustin (cf. ms cité, f. 81rb: ‘Hic ponit Augustinus litteram. lxx.’).

8 Cf. cette note sur Nombres, xxi. 13: ‘Contra Arnon; nomen fluuium est, sed quia sequitur relatiuum femininum, uidetur quod hebrei non seruant regulam nostram in nominibus fluminum’ (ms cité, f. 35va). Voir également ci-après les textes 5, 10, 16, 17, 18, 34. II n’est pas dans les intentions de ce travail d’etudier ces recours à l’hébreu; nous ne citerons les textes qui en contiennent que dans la mesure où ils se réfèrent en même temps à des interprétations juives.

9 Voir notamment Smalley, ‘The School of Andrew of St Victor’.

10 Voir notamment Merchavia, Ch., The Church versus Talmudic and Midrashic Literature, 500-1248 [en hébreu] (Jérusalem, 1970), pp. 4255Google Scholar (Raban Maur), et pp. 55-8 (Angelome); Saltman, A., ‘Rabanus Maurus and the Pseudo-Hieronymian Quaestiones hebraicae in libros Regum et Paralipomenon ’, HTR; lxvi (1973), pp. 4375CrossRefGoogle Scholar. ainsi que B. Blumenkranz, Auteurs Chrétiens latins du moyen âge sur les Juifs et le judaϊsme (Paris/La Haye, 1963), passim. La présence de ces ‘interprétations’ chez Rémi d’Auxerre ne semble pas avoir encore fait l’objet de recherches.

11 Nous signalons ci-après, à titre d’exemple, la présence d’interprétations juives communes avec Pierre le Chantre, chez Rupert de Deutz; il ne faut, bien sûr, y voir aucune filiation possible; sur l’exégèse de cet auteur, outre les nombreux travaux de Silvestre, H., de Lubac, voir H., Exégèse médiévale, ii. 1 (Paris, 1961), pp. 219–38.Google Scholar

12 Cf.Graboϊs, A., ‘The Hebraica Veritas and Jewish-Christian Relations in the Twelfth Century’, Speculum, 1 (1975), pp. 613–34CrossRefGoogle Scholar; Smalley, B., ‘L’exégèse biblique du xiie siècle’, Entretiens sur la renaissance du xiie siècle = Décades du Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, ns, ix, pp. 273–93.CrossRefGoogle Scholar

13 L’étude consciencieuse de Hailperin, H., Rashi and the Christian Scholars (Pittsburgh, 1963)Google Scholar, en majeure partie consacrée à Nicolas de Lyre, n’accorde pas assez d’importance à celui-ci par rapport à ses prédécesseurs Chrétiens.

14 Sur la formation de Pierre le Chantre, voir Baldwin, i, pp. 3-16.

15 Ginzberg, Voir L., The Legends of the Jews, 6 vols. (Philadelphia, 1910-46), i, p. 15, et v, p. 18Google Scholar. Le Midrash Rabba est un recueil de commentaires du Pentateuque et des cinq ‘rouleaux’ (Lam., Ruth, Eccl., Esther, Cant.) composés vraisemblablement entre le Ve et le IXe siècles, et qui reprennent nombre de traditions plus anciennes, notamment d’ordre légendaire (agadot); on désignera ces commentaires par la suite d’une manière abrégée et hybride, ainsi: Gen. R. (Midrash Rabba sur la Genèse), Lam. R. (Midrash Rabba sur les Lamentations), etc. II en existe une traduction anglaise, The Midrash Rabbah, sous la direction de H. Freedman et M. Simon, n. éd., 5 vols. (London, 1977). Pour la littérature rabbinique ancienne, nous renvoyons, une fois pour toutes, au manuel de Strack, H.L., Einleitung in Talmud und Midrasch, 5. ed. (Munich, 1920)Google Scholar, traduction anglaise, Introduction to the Talmud and Midrash (Philadelphia, 1931).

16 ’Tradunt enim hebraei quia hac die angelus factus est diabolus Satanael, id est Lucifer, quibus Hebraeis consentire videntur qui in secunda feria missam de Angelis cantare consueverunt…’ (PL cxcviii, 1058). Les sources indiquées par Merchavia, The Church, p. 180, ne rendent pas exactement compte de la tradition de la chute de Satan au second jour; le chapitre consacré à Pierre Comestor dans cet ouvrage est d’une grande richesse (pp. 167-93); l’étude de E. Shereshevsky, ‘Hebrew Traditions in Peter Comestor’s Historia Scholastica’, Jewish Quarterly Review, lix (1968-9), pp. 268-89, utile en ce qu’elle fournit des rapprochements avec les sources juives, ne tient cependant pas compte de toutes les sources latines dans lesquelles le Mangeur a trouvé la plupart des interpretations juives qu’il rapporte.

17 Source indiquée par Merchavia, The Church, p. 173.

18 Le commentaire de Rashi (Salomon ben Isaac, Troyes ou environs, c. 1040-1105) est vite devenu le commentaire ‘standard’ de la Bible pour les Juifs; ses disciples ont pu avoir une influence sur les commentateurs chrétiens de la France septentrionale (voir Smalley, Bible, pp. 149-56). II existe plusieurs traductions du commentaire du Pentateuque, notamment une traduction françhise, Le Commentaire de Rachi sur le Pentateuque, trad, par I. Salzer, J. Bloch, etc., 2 vols. (Paris, 1957). Dans aucun des cas, nous n’avons pu découvrir, dans les interprétations présentes chez Pierre le Chantre, d’adaptation littérale d’explications venant de Rashi—ce qui confirmerait encore le caractére oral des sources juives de nos maîtres parisiens; mais la substance s’y retrouve parfois. Cf., par exemple, sur Ex., xxxii. 33: ‘Voici mon ange et non pas Moi-même’ (traduction citée, i, p. 401): sur Num., xxvii. 3: ‘II était mort uniquement pour son propre péché… R. Aqiba dit que c’était le ramasseur de bois’.

19 Notamment dans le Midrash Rabba: Num. R. xiv. 10; Cant. R. v. 9; Lam. R. iii. I; voir encore Pirqe de-R. Eliezer, ouvrage ‘midrashique’ du VIIIe s., ch. xli (traduction anglaise, G. Friedlander. London, 1916, pp. 318-20); rappelé également par Rashi.

20 Voici un exemple: ‘Quem possedisti (Ex., xv. 16) in hereditatem, unde lacob funiculus hereditatis eius. In hebreo ‘comparasti’ uel ‘emisti’, in quo notatur quod caros et preciosos eos habebat’ (BN ms lat. 356, f. 52ra); cf. Rashi: Tu as acquis: tu le chéris plus que les autres peuples. Tel un objet acquis à grand prix et par conséquent très cher à un homme’ (trad, citée, i, p. 271).

21 Traduction anglaise de Lauterbach, J.Z., Mekilta de-Rabbi, Ishmael, 3 vols. (Philadelphia, 1933), ii, pp. 74–6.Google Scholar

22 Nicolas de Lyre: ‘Aliqui descendentes de Iapheth habitent in tabernaculis Sem, id est in tabemaculo et templo, quia in festiuitatibus solemnibus aliqui gentiles qui descenderant de Iapheth, ascensuri erant causa orationis in tabernaculum et templum’ (éd. d’Anvers, 1634, Biblia sacra cum glossis, i, col. 175-6). Le traité Yoma, f. 10a, du Talmud de Babylone parle cependant du second Temple à propos du même verset, mais avec une implication différente.

23 ‘Faciamus hominem etc. Nec propterea consilium inducit, quin aeque possit facere et magna et parva; sed ut dignitatem creati hominis ostenderet, et ut nos cautos reddat, ne dedignemur consilium accipere et ab aequalibus et a minorϊbus; cum ipse ad angelos ita loquatur, quorum ministerio forsitan formatum est corpus hominis. Vel, quod melius est, accipiamus consilium Trinitatis fuisse et per verbum plurale distinctionem personarum’ (PL clxxv, 37); on observera que la problématique chez Rashi est la même, avec cette leçon de modestie.

24 Lombard, Pierre, Sententiae, éd. de Quaracchi (Grottaferrata, 1971-81), i, p. 406Google Scholar: ‘Ex persona enim Patris hoc dicitur ad Filium et Spiritum Sanctum, non, ut quidam putant, angelis…’.

25 Cf. Ginzberg, The Legends of the Jews, i, pp. 52-5, et v, pp. 69-73.

26 Ainsi chez Joseph Bekhor Shor, auteur français du Xlle siècle, l’un des successeurs de Rashi: ‘Et si un hérétique (min) te dit: “C’est à cause de la Trinité que le pluriel est employé”…’ (éd. Ad. Jellinek, Leipzig, 1856, p. 6). Dans les textes plus anciens, il y a également connotation polémique, mais à l’adresse des polythéistes.

27 PL xxiii, 1402.

28 Pirqe R. Eliezer, ch. 45: ‘Every one who had kissed the calf with all his heart, his upper lip and his bones became golden and the tribe of Levi slew him’ (trad, citée, p. 356).

29 Ainsi Rashi ou Joseph Bekhor Shor (éd. A. Zweig, Breslau, 1914, p. 22).

30 Deut., xxiii. 5 parle de pain et d’eau.

31 CCSL lxxii (voir p. 34 le comment, de Gen., xxvii. 11 et 15).

32 Gross, Voir H., Gallia Judaica. Dictionnaire géographique de la France d’après les sources rabbiniques (Paris, 1897), pp. 633–4Google Scholar, et Bl[umenkranz], B., art. ‘Rheims’, Encyclopaedia Judaica, 16 vols. (Jerusalem, 1971), xiv, col. 142.Google Scholar

33 Mentions soigneusement relevées par Baldwin, Masters, i, pp. 5, 94, 153, et 328.

34 Voir Gross, Gallia Judaica, pp. 496-534. On notera aussi dans les textes que nous publions ci-après quelques indications assez concrètes sur des usages juifs: interdiction de la polygamie (texte 26), circoncision (textes 17 et 33).

35 Il s’agit, en fait, ici, d’une extension d’une interprétation donnée aux versets concernant le prêt à intérêt.

36 Présent aussi chez Nicolas de Lyre (éd. d’Anvers, 1634, col. 1532).

37 Voir ci-après. André de Saint-Victor ne fait qu’une rapide allusion à cette légende: ‘Mortuus est Aran ante Thare. Vel ante oculos eius obiit in ignem, quern adorare noluit, ut tradunt hebrei, proiectus, uel ante mortuus est quam Thare pater suus’ (BN, ms lat. 356, f. 25rb).

38 Hebr. quaest., CCSL lxxii, p. 15 (mais ne contient pas d’allusion à la légende de Terah marchand d’idoles).

39 Gen. R. xxxviii. 13 (trad, citée, i, pp. 310-11), mais avec une variante (les idoles se sont disputées parce qu’elles voulaient le plat qu’une femme leur avait apporté).

40 Voir Ginzberg, The Legends of the Jews, i, pp. 186-217, et v. pp. 208-18.

41 Bloch, Voir R., ‘Ecriture et tradition dans le judaϊsme’, Cahiers sioniens, viii (1954), pp. 934Google Scholar; E.H., art. ‘Aggadah’, Encyclopaedia Judaka, i, col. 354-64.

42 Voir notamment Gelles, B.J., Peshat and Derash in the Exegesis of Rashi (Leyde, 1981).CrossRefGoogle Scholar

43 Cf.Signer, M., ‘Exegese et enseignement: les commentaires de Joseph ben Simeon Kara’, Archives juives, xviii (1982), pp. 60–3Google Scholar; Touitou, E., ‘Concerning the Methodology of R. Samuel b. Meir in his Commentary to the Pentateuch’ [en hébreu], Tarbiz, xlviii (1979), pp. 248–73Google Scholar; le même, ‘La méthode exégétique de R. Samuel b. Meir et les conceptions historiques de son temps’, [en hébreu] dans ‘Iyunim be-sifrut HZ“L (Mélanges E.Z. Melamed) (Ramat-Gan, 1982), pp. 48-74. Voir également Awerbuch, M., Christlich-jüdische Begegnung im Zeitalter der Frühscholastik (Munich, 1980).Google Scholar

44 C’est, bien sûr, essentiellement au niveau de la littera ou de l’historia qu’est prise en compte l’exégèse juive, à ses différents niveaux, critique textuelle aussi bien qu’étude du contexte historique (voir supra, notes 6 à 8).

45 Dahan, G., ‘L’article ludei de la Summa Abel de Pierre le Chantre’, Revue des éludes augustiniennes, xxvii (1981), pp. 105–26.CrossRefGoogle Scholar

46 Canons 67 à 70, Mansi, xxii, pp. 1055-58.

47 Cf. Summa de Sacramentis, éd. J.-A. Dugauquier, iii/2b, p. 728.

48 Voir G. Dahan, ‘Exégèse et polémique dans les Commentaires de la Genèse d’Étienne Langton’, dans Les Juifs au regard de l’histoire. Mélanges en l’honneur de B. Blumenkranz (sous presse). Les éléments polémiques (notamment à travers les ‘figures’ des Juifs et de la Synagogue), ne sont bien entendu pas absents des commentaires de Pierre le Chantre; mais ils nous paraissent y avoir moins de vigueur anti-juive et y être en moins grand nombre. Chez André de Saint-Victor ils étaient relativement rares—mais André ne s’intéressait pas à l’allégorie.

49 Description sommaire de ce ms: Martin, H., Catalogue des mss de la Bibl. de l’Arsenal (Paris, 1885), i, p. 20Google Scholar. Les commentaires contenus dans ce ms (Gen., Ex., Lév., Nb., Deut., Macch., Josué, Rois, Chron., Tobie, Judith, Esther) sont anonymes.

50 Description: Mynors, R.A.B., Catalogue of the MSS of Balliol College, Oxford (Oxford, 1963), pp. 1516Google Scholar; Petrus Cantor, sur Nb., Deut., Josué, Juges, Ruth.

51 Les traités talmudiques seront précédés des mentions TB (= Talmud de Babylone) ou TJ (= Talmud de Jérusalem); l’indication des folios renvoie aux éditions standard. Pour la Glossa Ordinaria, nous utilisons l’éd. d’Anvers, 1634, i, qui contient également le commentaire de Nicolas de Lyre. A titre indicatif, nous mentionnons la présence de certaines interprétations chez Rupert de Deutz, éd. R. Haacke, dans le CCCM, xxi et xxii. Les mentions de commentateurs juifs renvoient aux versets considérés.

52 Joseph Bekhor Shor, éd., Jellinek, p. 13.

53 Cf.Blatt, Fr., The Latin Josephus (Copenhague, 1958), p. 143Google Scholar (Ant. i. vi. 151).

54 Commentaire ‘midrashique’ sur les Psaumes, de date indéterminée; voir la traduction anglaise de Braude, W.G., The Midrash on Psalms, 2 vols. (New Haven, 1959). ii, p. 15Google Scholar, (sur Ps. lxxvi. 3).

55 Assez différent tout de même; cf. trad, citée (n. 15), iii, p. 92: ‘He knew not when she lay down, but he knew when she arose’.

56 Joseph Bekhor Shor, éd. Jellinek, p. 35, mentionne l’interprétation chrétienne: ‘Les hérétiques (minim) disent que c’est parce que Jésus est issu de là’.

57 La polygamic a été interdite aux Juifs d’Occident par Gershom Meor ha-Gola (fin Xe s.-début du Xle); le décret (taqanah) était accompagné de menaces d’excommunication (herem) pour les contrevenants; il semble bien que ce soit ce que nous décrit Pierre le Chantre.

58 Cf. Ant., ii. iv. 39 (éd. Blatt de la trad, latine, p. 174).

59 Voir également Ginzberg, The Legends of the Jews, ii, p. 43, et v, p. 337.

60 Cf.Posnanski, A., Schiloh. Ein Beitrag zur Geschichte der Messiaslehre (Leipzig, 1904), p. 42Google Scholar: ‘Im Tanchuma, Ms Oxford Nr 183, befinden sich folgende zwei Randglossen, die von S. Buber … verzeichnet werden … Eine zweite Auslegung: bis der Prophet Samuel in Silo auftrat (I Sam. i, 24) und Saul aus Benjamin zum Könige erhob’. Mais il semble étonnant que ce soit là véritablement l’origine de cette tradition. Le ms cité par Posnanski est en fait le Hunt. Don. 20 (Neubauer 153).

61 Nous ne lisons pas un mot: un adjectif signifiant sans doute ‘puissant, fort, qui porte’.

62 Où il est question du prêt à intérêt. Cf. aussi TB Ketuvot, f. 37b (même contexte).

63 Que les vingt-deux lettres de l’alphabet aient été aux origines de la création est une notion exposée par plusieurs textes juifs classés comme ‘mystiques’ (Alphabet de R. Aqiba, etc.); Agobard en a connaissance (De ludaicis superstitionibus, PL civ, 87). Un commentateur du début du Xlle siècle, Rainaud de Saint-Éloi parle également, comme étant une tradition juive, des vingt-deux éléments primordiaux (dans son prologue au Pentateuque, que nous allons publier).

64 Parle des secondes tables et de la demande adressée à Dieu de pardonner le péché du Veau d’or (éd. Jellinek, p. 22).

65 Voir Merchavia, The Church, p. 178.