Dans une analyse dynamique, il est logique de supposer que la firme cherche à agir sur son environnement afin de l’aménager dans son propre intérêt. En situation de concurrence imparfaite, l’entreprise dispose de variables de décision qui lui permettent cette action. Cette observation conduit à intégrer la théorie du contrôle optimal à la théorie économique de la firme, en identifiant les variables de décision aux variables de commande.

Notre objectif est de présenter un modèle de comportement dynamique de l’entreprise avec différenciation du produit, suffisamment général pour englober comme cas particulier différentes situations de concurrence.

L’action de la firme sur son environnement peut prendre différentes formes. Nous nous limiterons ici à l’influence sur la demande.

Dans l’estimation des paramètres d’un système complet de fonctions de demande, on néglige souvent que les termes d’erreur associés à chaque fonction ne sont pas indépendants entre eux. De ce fait, les méthodes statistiques adoptées conduisent à des estimateurs inefficients. Dans ces conditions, le calcul des élasticités ou l’établissement de prévisions sur la consommation future peuvent conduire à des résultats sans support théorique valable.

Une illustration récente de ceci se trouve dans le Xe Congrès Flamand des Sciences Economiques, où une Commission (Rapporteur : E. Van Broekhoven) présenta une application de deux modèles – et notamment le modèle linéaire de dépenses – à la consommation privée belge, dans le but d’établir des prévisions pour les années 1980 [15, p. 215 – 258].

L’objectif de ce travail est d’abord de proposer une estimation du modèle linéaire basée sur la méthode de maximum de vraisemblance de L. Solari. Nous présenterons aussi une discussion sur la définition de la variable “prix” adoptée par Van Broekhoven. Finalement, sur la base de nos estimations et de notre définition des prix, nous établirons des prévisions de la consommation privée pour 1975, 1980 et 1985.

Dès le moment où existe chez des Gouvernements nationaux la volonté de créer une union monétaire, il importe d’en connaître les conséquences institutionnelles nécessaires à sa réalisation et à son maintien.

Créer une union monétaire entre divers pays revient à clicher leurs taux de change et établir entre eux, au moins théoriquement, la liberté des transactions commerciales et financières : les balances nationales des payements se transforment en balances régionales. Le problème se pose alors d’assurer l’équilibre de ces balances régionales afin d’éviter toute nouvelle modification de parités ou, dans le cas d’une fixité irrévocable des parités (ou d’une monnaie commune), afin d’assurer un développement harmonieux des diverses régions et de rendre ainsi l’unification monétaire acceptable par toutes les régions.

Quel cadre institutionnel permet de réaliser au mieux cet objectif, quel est le niveau le plus adéquat de prise de décision quant aux politiques fiscale, budgétaire et monétaire? Telle est la question à laquelle nous allons tenter de répondre en nous basant sur le raisonnement économique et sur une certaine “fonction de bien-être social” considérée comme nécessaire au maintien d’une union supposée non irréversible dans le chef de certaines régions.

Le Centre de Recherches Interdisciplinaires Droit-Economie de l’Université de Louvain juge utile de proposer une synthèse de l’ouvrage récent de Michel DESSART : “POUR UNE POLITIQUE MONETAIRE COMMUNE DANS LA C.E.E.”

Dans la ligne de ses préoccupations, le C.R.I.D.E. a souhaité mettre en évidence les implications institutionnelles de l’intégration monétaire européenne. C’est pourquoi il présente ici l’argumentation de l’auteur selon un ordre différent de celui du livre. Pour les passages qui lui paraîtraient schématiques ou incomplets, le lecteur est invité à se reporter au texte original.

Il va de soi que le C.R.I.D.E. ne partage pas nécessairement les vues présentées dans les pages qui suivent.