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Published online by Cambridge University Press: 17 June 2005
Depuis l'identification, en 1983, d'un nombre anormalement élevé de leucémies chez les enfants vivant à proximité de l'usine de retraitement de déchets nucléaires de Sellafield, au Royaume-Uni, de nombreuses études épidémiologiques ont porté sur le risque de cancer ou de leucémie dans les populations voisines des installations nucléaires. Un excès de leucémies de l'enfant a été confirmé au voisinage de Sellafield et mis en évidence autour de quelques autres sites, en particulier Dounreay en Écosse et Krümmel en Allemagne, alors que de nombreuses autres études locales sont restées négatives. Parallèlement, des études portant sur plusieurs sites (au Royaume-Uni, en France, aux États-Unis, en Allemagne, au Canada, au Japon, en Suède, en Espagne) n'ont pas détecté d'excès global de leucémie ou de cancer de l'enfant à proximité des installations nucléaires. De plus, des agrégats de leucémie ont été observés dans des zones éloignées de tout site nucléaire. Des études analytiques ont recherché une cause aux excès de leucémies localisés autour de certains sites. Elles ont permis de rejeter l'hypothèse d'une exposition radioactive de la population. L'hypothèse génétique d'un rôle de l'irradiation des pères avant la conception de leur enfant a été évoquée pour expliquer les excès de leucémies constatés à Sellafield, mais elle n'a pas été confirmée par des études concernant d'autres régions ou d'autres pays. Il semble plus probable que ces excès de leucémies soient en rapport avec des brassages de populations.