Published online by Cambridge University Press: 13 March 2008
En 2000, des flux de rayonnement anormalement élevés ont été détectés sur certaines plages du littoral camarguais. Les sables du littoral camarguais ont alors fait l’objet d’une caractérisation radiologique montrant des activités moyennes de quelques dizaines de Bq kg-1 en uranium-238 et thorium-232 d’une part, et l’existence de points chauds à plus de 1000 Bq kg-1 d’autre part ; voire plus sur deux plages : l’une située à l’Est du phare de Beauduc, l’autre située à l’Est du phare de l’Espiguette. Cette radioactivité, d’origine naturelle, est responsable de l’exposition des personnes fréquentant ces deux dernières plages relativement isolées, mais néanmoins accessibles à tout public. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire a réalisé une évaluation des doses susceptibles d’être reçues par des personnes fréquentant ces deux dernières plages, en se basant sur des mesures et des prélèvements effectués in situ, en établissant expérimentalement la solubilité des sables dans les fluides gastrique et intestinal, et en formulant des hypothèses sur la fréquentation des lieux (scénarios). La dose annuelle maximale ainsi évaluée est de l’ordre de 0,8 mSv pour des adultes et 0,5 mSv pour les enfants ; valeurs vraisemblablement très prudentes dans lesquelles la dose par exposition externe prédomine largement.