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Abdissarès l'Adiabénien

Published online by Cambridge University Press:  07 August 2014

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Le nom du roi Abdissarès serait aujourd'hui totalement inconnu s'il ne figurait sur quelques monnaies de cuivre heureusement parvenues jusqu'à nous (ΒΑΣΙLΕΩΣ/ΑΒΔΙΣΣΑΚΟΥ). Quoique extrêmement rares, ces monnaies sont connues depuis longtemps. E. Q. Visconti, F. de Saulcy, V. Langlois, O. Blau, E. Babelon et P. Bedoukian sont les numismates qui ont le plus contribué, par leurs vues ou leurs informations originales, à développer les connaissances à propos de ce roi.

Ernest Babelon a donné la meilleure liste, sans doute, des types monétaires d'Abdissarès tandis que Paul Bedoukian en a fait connaître le plus grand nombre d'exemplaires. Cette liste, quelque peu amendée en fonction de meilleures lectures, est la suivante:

Dr.: Buste d'Abdissarès à dr., barbu et coiffé d'une “tiare” ouverte sur le côté et ceinte du diadème royal. Grènetis au pourtour.

Rv.: ΒΑΣΙΛΕΩΣ (à dr., de haut en bas) ֊ ΑΒΔΙΣΣΑΚΟΥ (à g., de haut en bas). Aigle debout à dr. sur une ligne de terre.

a-Paris, BN, coll. de Luynes, n° 3433 (7,40g-23Ø-12h: F. de Saulcy, 1855, 101; V. Langlois, 1859, Pl. I, n° 8; E. Babelon, 1890, Pl. XXIX, n° 3; J. de Morgan, Manuel de numismatique orientale de l'Antiquité et du Haut Moyen Age, Paris 1923–36, 192, Fig. 213 et J. Babelon, Catalogue de la collection du duc de Luynes. Monnaies grecques IV, Paris 1936, Pl. CXXVII, n° 3433).

Type
Research Article
Copyright
Copyright © The British Institute for the Study of Iraq 1996 

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Footnotes

*

Cabinet des Médailles, Bibliothèque Royale Albert Ier, Bd de l'Empereur, 4, 1000 Bruxelles.

References

1 Voir Eckhel, J., Doctrina Numorum Veterum, Partie I, vol. III, Vienne 1794, 203 Google Scholar; Sestini, D., Lettere e dissertazioni numismatiche… VIII, Berlin 1805, 104–5, Pl. VGoogle Scholar et Mionnet, T. E., Description de médailles antiques grecques et romaines IV, Paris 1839, 455 Google Scholar.

2 Visconti, E. Q., Iconographie grecque II, Milan 1825, ch. XII, 4, 336–9, Pl. XVIGoogle Scholar.

3 de Saulcy, F., Abdissar, Le roi, Bulletin archéologique de l'Athenaeum français 12, 12 1855, 101 Google Scholar.

4 Langlois, V., Numismatique de l'Arménie dans l'Antiquité, Paris 1859, 1520, Pl. IGoogle Scholar.

5 Blau, O., Zwei Mithridate von Armenien, ZfN 7, 1880, 33–9Google Scholar.

6 Babelon, E., Les rois de Syrie, d'Arménie et de Commagène, Paris 1890, CXCIV, 211–12, Pl. XXIXGoogle Scholar.

7 Bedoukian, P., Coinage of the Armenian Kingdoms of Sophene and Commagene, ANSMN 28, 1983, 77, 85 et Pl. 12Google Scholar.

8 E. Q. Visconti, 1825, 332–9.

9 Polybe, VIII, 23.

10 F. de Saulcy, 1855, 101.

11 Voir Müller, Ch., Fragmenta Historicorum Graecorum IV, Paris 1851, 557, fgmt 53Google Scholar.

12 O. Blau, 1880, 33–9.

13 E. Babelon, 1890, 212 et Pl. XXIX, n° 4. Cette lecture améliorait celle de T. E. Mionnet, 1839, 455: “ΒΑΣΙ…ΑΒΔΙΣΣΑΡ…ΔΑΡΑΒ…”.

14 P. Bedoukian, 1983, 72.

15 J. de Morgan, 1923–36, 189–90.

16 Dörner, F. K. et Naumann, R., Forschungen in Kommagene (Istanbuler Forschungen 10), Berlin 1939 Google Scholar; Dörner, F. K. et Göll, T., Arsameia am Nymphaios, Wiesbaden 1963 Google Scholar; Wagner, J., Seleukeia am Euphrat/Zeugma, Wiesbaden 1976 Google Scholar; Höpfner, W., Arsameia am Nymphaios (Istanbuler Forschungen 33), Tübingen 1983 Google Scholar.

17 On trouve déjà, au conditionnel, cette hypothèse chez A. Baumgartner, , s. v. Abdissares, , RE 1894, 26–7Google Scholar: “König wahrscheinlich in Sophene und Klein-Armenien und am ehesten Vater desjenigen Xerxes, der 215 mit Antiochos III, zu Armosata einen Frieden schloss”.

18 Considérant la place du début de la légende [ΑΒ]ΔΙΣΣΑΡ Y (à dr.), il faut de fait restituer une lettre avant ΔΑΙΑΒΗΝ Y (à g.).

19 D. Sestini, 1805, 104 (“ΑΣΙΛΕ”); E. Q. Visconti, 1825, 338 (“ΒΑΣΙΛΕως”) et V. Langlois, 1859, 18 (“ΒΑΣΙΛΕ[ΩΣ]”).

20 Voir Fraenkel, S., s. v. Adiabene, , RE 1894, 360 Google Scholar. Sur l'étymologie du mot Adiabène, voir Ammien Marcellin, XXIII, 20–1.

21 Voir Strabon, XI, 14. 12 (530); XVI, 1. 1 (736), 1. 18–19 (745); Pline, , NH, V, 13. 66 Google Scholar; VI, 9. 25, 10. 27–8; 16. 41–2 (incluant la ville de Nisibis en Adiabène), 17. 44, 29. 114; Ammien Marcellin, XXIII, 20–2.

22 Strabon, XVI, 1. 19.

23 Plutarque, , Vie de Lucullus, 27. 5 Google Scholar. D'un point de vue géographique, il apparaîtra normal en tout cas que Tigrane ait confié l'aile droite au roi de Médie et l'aile gauche à celui d'Adiabène.

24 F. de Saulcy, 1855, 101: “Je dois à l'amitié de M. Victor Place, naguère consul de France à Mossoul, la possession d'une rare médaille que je crois encore inédite, …”

25 La pièce a été vendue par la maison Bankhaus H. Aufhäuser (Munich), 7, 9–10 oct. 1990, n° 289 (6,55g: “Von grösster Seltenheit, unpubliziertes Unikum. Erste bekannte Prägung der Könige von Adiabene”). Voir Hendin, D., Monobaz I founded great Jewish royal family, The Celator, 01 1991, 34 Google Scholar.

26 Josèphe, Flavius, GJ, II, 520 et V, 252, et AJ, XX, 93Google Scholar.

27 Plusieurs études historiques récentes ont répété cette attribution ( Toumanoff, C., Studies in Christian Caucasian History, Georgetown 1963, 282–94Google Scholar [passim] et Lang, D. M., Armenia. Cradle of Civilization, Londres 1970, 124–5Google Scholar [qui cite Xerxès]).

28 A. Baumgartner, 1894, 26–7 et P. Bedoukian, 1983, 77.

29 Outre les études citées à la note 16, voir aussi Sullivan, R. D., Diadochic Coinage in Commagene after Tigranes the Great, NC 1973, 1839, Pl. 14Google Scholar et idem, The Dynasty of Commagene, ANRW II (8) 1977, 732–98Google Scholar et Lange, O., Die Münzen der Könige von Kommagene, MMB 25 (144) 1985, 2091–101Google Scholar.

30 Strabon, XVI, 1. 8.

31 Pline, , NH, VI, 16. 42 Google Scholar.

32 Arsamosate, Sur, voir Baumgartner, A., s. v. Arsamosata, , RE 1896, 1271 Google Scholar. Outre Polybe (VIII, 23), voir Ptolémée, V, 12. 8, ligne 10 (avec la localisation précise d'Arsamosate: voir Müller, Ch., Ptolemaei, Claudii. Geographia II, Paris 1841, 946 et noteGoogle Scholar); Pline, , NH, VI. 26 Google Scholar (en Grande Arménie, près de l'Euphrate) et Tacite, , Annales, XV, 10 Google Scholar.

33 P. Bedoukian, 1983, Pl. 11, n° 10.

34 V. Langlois, 1859, Pl. I, n° 6.

35 D. R. Sear, 1979, 689, n° 7313.

36 P. Bedoukian, 1983, 82–8 et Pl. 11–12: Arsamès I (types 2 et 3), Arsamès II (type 6), Zariadrès (type 18) et Morphilig (type 19).

37 Voir Houghton, H., Coins of the Seleucid Empire from the Collection of Arthur Houghton, ACNAC 4, New York 1983, n° 117–23Google Scholar (Séleucos IV [187/175 av. J.-C] à Antioche) et 609–10 (Achaeos [220–215 av. J.-C] à Sardes).

38 Voir, entre autres, H. Houghton, 1983, n° 968 (Séleueos II à Séleucie du Tigre) et 1284–5 (Antiochos I à Bactres) ou Rider, G. Le, Suse sous les Séleucides et les Parthes. Les trouvailles monétaires et l'histoire de la ville, Paris, 1965, 59, Pl. 4, n° 47Google Scholar (bronzes de Séleueos IV à Suse) et surtout l'index p. 465.

39 D. R. Sear, 1979, n° 6972 (Séleueos IV) et n° 7028 (Démétrios I).

40 Seule une émission de tétradrachmes d'Antiochos VII frappée à Soli y recoure ( Houghton, H., The Royal Seleucid Mint of Soli, NC 149, 1989, 30–1, Pl. 10, n° 77Google Scholar. Id., 1983, n° 528–9). D'autres tétradrachmes réalisés à Soli pour le compte d'Alexandre Balas et de Démétrios II (premier règne) présentent au revers une Athéna-Tyché(?) nicéphore (A. Houghton, 1989, 28–9, Pl. 10, n° 72 et 74). On connaît également quelques bronzes émis à Suse sous Antiochos III qui figurent une Athéna assise à g. tendant dans la dr. une couronne (G. Le Rider, 1965, 53–4 et Pl. 3, n° 30–1). Enfin, sur des bronzes de Démétrios I de Séleucie du Tigre, on reconnaît une Athéna assise à g. tenant une lance (G. Le Rider, 1965, 145–6, Pl. 28, n° 308).

41 Voir A. Houghton, 1983, n° 51, 199–203, 251, 268–71, 291, 309, 338–43, 345, 359–60, 366, 375, 398 (Tigrane), 434–5, 476–8, 586, 626–7, 667–8, 766, 885–6, 995, 1020, 1156–7, 1174–5, 1207, 1231–8 et 1318.

42 Le critère de la barbe doit évidemment être manié avec la plus grande prudence. La barbe comme symbole de puissance semble toutefois caractériser davantage l'horizon situé au sud-est de l'Arménie: presque tous les rois parthes et d'Elymaïde sont barbus comme tous les rois de Characène et de Perside. Quoique généralement imberbes, les rois séleucides portent parfois la barbe. Il est remarquable que Tigrane le Grand d'Arménie ne soit jamais représenté barbu sur ses monnaies à une époque où tous les souverains des royaumes évoqués le sont.

43 J. Eckhel, 1794, 203 (“tiara”); D. Sestini, 1805, 104 (“tiara armeniaca”); E. Q. Visconti, 1825, 336 (“tiare”); F. de Saulcy, 1855, 101 (“tiare”); V. Langlois, 1859, 18 (“tiare arméniaque”); E. Babelon, 1890, 211 (“tiare arménienne”); E. Babelon, 1936, 38 (“tiare arménienne”) et P. Bedoukian, 1983, 85 (“folded tiara”).

44 J. de Morgan, 1923–36, 192.

45 Sur la tiare arménienne, voir Young, J., Commagenian Tiaras: Royal and Divine, AJA 68, 1964, 2934, Pl. 11–12CrossRefGoogle Scholar (29: “I use the term tiara broadly to indicate any high Iranian cap equipped with lappets and neckpiece”) et Nercessian, Y. T., The Evolution of the Armenian Tiara, Armenian Numismatic Journal XI (1), 1985, 212, Pls. 1–2Google Scholar.

46 Voir P. Bedoukian, 1983, Pl. 11.

47 D. R. Sear, 1979, 572, n° 6185.

48 J. Young, 1964, Pl. 11.

49 Contra Y. Nercessian, 1985.

50 La présence de pierres précieuses sur la coiffe d'Abdissarès me paraît très discutable (Y. Nercessian, 1985, 4: “Precious stones are seen for the first time on the crown of Abdissares …, one row of pearls(?) at the bottom …”).

51 Ma reconnaissance va d'abord à G. Le Rider dont les conseils ont permis d'améliorer certains passages de cet article. Cet article a également pu compter sur l'aide efficace de C. Arnold-Biucchi (American Numismatic Society, New York), D. Gerin (Bibliothèque Nationale, Paris), H.-D. Schultz (Staatliche Museen, Berlin) et U. Wartenberg (British Museum, Londres), qui ont eu la gentillesse de me fournir des moulages ou des photographies des monnaies dont ils ont la charge. Qu'ils en soient vivement remerciés.