Hostname: page-component-8448b6f56d-m8qmq Total loading time: 0 Render date: 2024-04-19T03:25:46.692Z Has data issue: false hasContentIssue false

Les enjeux de la communication dans le monde moderne: distribution ou partage

Published online by Cambridge University Press:  19 April 2010

Extract

Concept flou ou mobile, la communication devenue technique de la captation des messages ne se range pas dans une discipline unique ou uniforme. Elle s'étend hors des domaines où l'on veut l'enserrer, des champs d'application des sciences humaines aux champs opératoires des empires télématiques. Après que les ethnologues et les sociologues, les linguistes et les systémistes, les cybernéticiens et les psychiatres, lui ont accordé les sens les plus divers, la communication au sens large et comme réalité quotidienne, est entrée dans son ère opérationnelle dans les années 1980 avec les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC).

Type
I. Problématique de la Communication dans le Monde Actuel
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1990

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 Au singulier, car le terme au pluriel désigne, à l'origine, les moyens de communication dans l'espace (air, mer, terre).

2 Comprendre pour agir – L'Unesco face aux problèmes d'aujourd'hui et aux défis de demain, Unesco, Paris, 1977, p. 353. On citera également à titre d'exemple l'utilisation de l'orbite géostationnaire, où même les Etats n'ayant pas encore leur satellite ont réservé leur place (voir Conférence administrative mondiale des radiocommunications sur l'utilisation de l'orbite des satellites géostationnaires et la planification des services spatiaux utilisant cette orbite, ORB. 88, Genève, 29 août‐6 octobre 1988) ou bien la diffusion quasi mondiale qu'effectue l'Union européenne de radiodiffusion suite aux accords de réciprocité qu'elle a négociés avec les organisations de radiodiffusion des pays des deux continents américains, des pays arabes, des pays de l'Europe de l'Est et des pays d'Asie.

3 Autant que leur absence, le caractère tendancieux ou inexact des nouvelles constitue une menace pour la paix en entretenant «la haine artificielle entre les nations au moyen du mensonge imprimé» (Zweig, Stephan, Les Nouvelles littéraires, 6 août 1932Google Scholar). Aussi un tribunal d'honneur des journalistes fut-il créé en 1931 pour juger les responsables de la propagande de guerre. Il faisait partie du «triptyque de la paix»: Société des Nations (Paix), Cour permanente de Justice internationale (Justice), Tribunal d'honneur des journalistes (Vérité) selon l'imagerie de l'époque. Voir à ce sujet Boiton-Malherbe, Sylvie, La protection des journalistes en mission périlleuse dans les zones de conflit armé. Editions Bruylant, , Editions de l'Université de Bruxelles, Bruxelles, 1989, pp. 73‐115.Google Scholar

4 DUDH, article 19; Pacte international relatif aux droits civils et politiques, articles 19 et 20; Convention européenne des droits de l'homme, article 10; Convention américaine des droits de l'homme, articles 13 et 14; Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, article 9.

5 A ce propos, le dernier programme de l'Unesco d'octobre 1989 (Communication au service de l'humanité) a pour mérite d'avoir précisé que le «nouvel ordre mondial de l'information et de la communication» avait pour objectif de largement concourir à la liberté d'expression et d'information, et ce dans le cadre consensuel. De plus, ce programme prévoit un renforcement du Programme international pour l'information et la communication (P.I.D.C.) créé en 1980 à l'initiative des pays occidentaux et une aide accrue de ces derniers en vue d'améliorer les moyens de communication dans les pays en développement et leur adaptation aux conditions locales.

6 On se souvient des expériences de «développement total» (prise en compte de l'ensemble des systèmes de communication dans le cadre de la planification de l'éducation). Aux conférences régionales de l'Unesco de San José de Costa Rica (1976), de Kuala Lumpur (1979), de Yaoundé (1980), les discussions sur les politiques nationales s'inséraient dans le cadre du débat sur la «self-reliance» (autosuffisance), notion indissociable de la revendication de la diversité et de l'identité culturelle. Cette notion a été partiellement vidée de son contenu par ceux-là même qui s'y référaient, puisque les fameux «conseils nationaux de la communication», réunissant les divers composants de la société civile n'ont rencontré que la réticence des Etats après les conférences. «Cet ordre du jour, dans de nombreux cas, a permis de constater que, loin de se poser en adversaire du secteur privé, l'Etat déjà dessaisi de son pouvoir d'arbitrage, manifestait, de concert avec la fraction de classes dominantes liées au capital transnational, une réticence croissante devant les revendications de la société civile en matièe de communication». Cf. Mattelart, A.; Delcourt, Y.; Mattelart, M., La culture centre la démocratie, La Découverte, Paris, 1984, p. 120.Google Scholar

7 Etendant le terme d'informatisation comme jadis celui d'industrialisation à l' «ensemble des transformations économiques, sociales, juridiques qui se développent à l'occasion des changements techniques»

8 Un des effets pervers du processus est qu'il supprime le temps dont on disposait jadis pour vérifier l'information, point nodal du travail de base du journaliste. En témoigne l'expérience récente de la nouvelle du charnier de Timisoara qui, après vérification, n'en éait pas véritablement un.

9 «Le matraquage quotidien (au sens strict du terme) de l'opinion par les méedias au moyen de sondages est un exemple parfait de la décomposition du métier d'informateur», La communication, victime des marchands, La Découverte, Paris, 1989, p. 63.

10 Erigé en principe par les chercheurs de l'école de Palo Alto. Cf. Bateson, G., Birdwhistell, R., Goffman, E., La nouvelle communication, Seuil, Paris, 1984, pp. 27‐61.Google Scholar

11 Ainsi Jean Pictet, pour montrer le caractère universel des Principes fondamentaux de la Croix-Rouge estime-t-il que «les principes humanitaires appartiennent à tous les peuples et qu'ils plongent des racines dans tous les terrains fertiles. Lorsque l'on réunit et que l'on compare les diverses morales, que l'on élimine les scories, c'est-à-dire ce qu'elles ont de particulier, il reste au fond du creuset unmétal pur, qui est le patrimoine commun de l'humanité». Jean, Pictet, Les Principes fondamentaux de la Croix-Rouge – Commentaire, Institut Henry-Dunant, Genève, 1979, p. 9.Google Scholar