This survey article seeks to contribute to the understanding of the concepts of precarious work and precarization in the history of industrial capitalism by addressing the debate in the social sciences and humanities over the past forty years. Based on a gendered global approach, this article aims to offer a critique of the Global North-centric perspective, which largely conceives precarious work as a new phenomenon lacking a longer historical tradition. The first part discusses the multiple origins, definitions, and conceptualizations of “precarious work” elaborated with regard to industrial as well as post-industrial capitalism, taking into account selected contemporary sources as well as studies conducted by historians and social scientists. In the second part, the influence of different approaches, such as the feminist and post-colonial ones, in globalizing and gendering the precarious work debate is examined in their historical contexts, exploring also the crucial nexus of precarious work and informal work. In the conclusion, the limitations of the available literature are discussed, along with suggestions for further directions in historicizing precarious work from a global perspective.
TRANSLATED ABSTRACTS FRENCH – GERMAN – SPANISH
Eloisa Betti. En historicisant le travail précaire: quarante ans de recherche dans les sciences sociales et humaines.
Cette enquête tente de contribuer à la compréhension des concepts de travail précaire et de précarisation dans l’histoire du capitalisme industriel, en examinant le débat dans les sciences sociales et humaines durant les quarante dernières années. Sur la base d’une approche globale de genre, l’article entend proposer une critique de la perspective globale nordique, qui conçoit en grande partie le travail précaire comme un nouveau phénomène dépourvu d’une assez longue tradition historique. La première partie examine les multiples origines, définitions et conceptualisations du “travail précaire” élaborées à propos du capitalisme industriel et post-industriel, en tenant compte de sources contemporaines sélectionnées et d’études conduites par des historiens et spécialistes des sciences sociales. Dans la seconde partie, l’influence de diverses approches, telles que les approches féministes et post-coloniales, mondialisant et générisant le débat sur le travail précaire, sont examinées dans leur contexte historique, tout en étudiant également le lien crucial du travail précaire et du travail informel. En conclusion, les limitations de la littérature disponible sont examinées et assorties de suggestions d’orientations ultérieures pour historiciser le travail précaire dans une perspective globale.
Traduction: Christine Plard