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Dépistage et prise en charge de l’apnée du sommeil, un traitement du trouble bipolaire

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

N. Gobillot-Porte*
Affiliation:
Clinique Lyon Lumière, Meyzieu, France Clinique Lyon Lumière, Meyzieu, France

Abstract

Malgré les efforts fournis ces dernières années, le bilan de la prise en charge des patients bipolaires reste toujours insatisfaisant, tant du point de vue du retard diagnostique (8 à 10 ans en moyenne [1]) que des rechutes thymiques (50 % à 1 an [1]) et de la suicidalité, mais aussi concernant la morbidité cardiovasculaire (on rappellera que la principale cause de décès chez ces patients reste à ce jour les accidents cardiovasculaires). Face à ce constat, une nouvelle approche multidisciplinaire se développe depuis quelques années [2]. Dans ce nouveau paradigme faisant appel bien entendu à la psychiatrie mais aussi à l’endocrinologie ou encore la cardiologie, la médecine du sommeil pourrait tenir un rôle de premier plan si l’on en juge par les comorbidités retrouvées aussi bien en périodes critiques qu’en périodes « dites » intercritiques. Ainsi, est-il convenu que les épisodes thymiques entraînent des troubles du sommeil, mais aussi que certains troubles du sommeil (rythmes irréguliers, insomnie, apnées…) sont des facteurs de rechutes thymiques. La force de l’association statistique pourrait, par ailleurs, nous permettre de considérer que certains troubles du sommeil sont à considérer comme une dimension du trouble bipolaire. De nombreuses études (avec malheureusement des faiblesses méthodologiques) retrouvent ainsi une association troublante entre troubles bipolaires et SAS, qui concernerait même près de la moitié des patients bipolaires [3]. Devant les difficultés diagnostiques et thérapeutiques évoquées précédemment, et si l’on parvient à confirmer qu’environ la moitié des bipolaires est apnéique (étude en cours dans notre établissement de psychiatrie), un dépistage systématique du SAOS chez des sujets suspectés de bipolarité ou résistants à une prise en charge psychiatrique « standard » permettrait une optimisation des soins (amélioration des troubles du sommeil, traitement au moins partiel de l’épisode thymique [4], diminution du risque de rechute thymique, prévention cardiovasculaire, recommandations sur le choix des psychotropes).

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

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Aggarwal, R.Baweja, R.Saunders, E.F.Singareddy, R.CPAP-induced mania in bipolar disorder: a case report. Bipolar Disord 2013;15:(7)80380710.1111/bdi.12112[Epub 2013 Aug 27]CrossRefGoogle ScholarPubMed
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