“What has ethical theory to do with the moral life?”. This is a question which continually confronts moral philosophers, especially those who identify themselves with the analytic tradition of contemporary Anglo-American philosophy. Continental European moral philosophers and those Anglo-Americans who identify themselves with them are seldom confronted with this question. Existentialism, for example, has an obvious connection with the moral life which contemporary analytic philosophy seems to lack. For many people outside professional philosophic circles analytic moral philosophy appears completely irrelevant to the moral life. Since the analysts conceive ethics, to quote R. M. Hare, as “the logical study of the language of morals”, they never seem to get past linguistic analysis to the concrete moral problems which are its main incentive in the first place.

I begin with a difficult passage from the Nicomachean Ethics. “… Anyone who is to listen intelligently to discussion about what is good or just or, in general, of social concern must have been brought up in good habits. For the starting-point is the “that”, and if this is plain enough to him he will not need the “because” as well. And a person so brought up either has or can easily get starting-points.”

La confrontation que nous chercherons à faire ici porte sur deux entreprises contemporaines que nous conviendrons de placer dans le mouvement structuraliste, celle de Foucault dans les Mots et les Choses, et celle des empiristes logiques dans leurs multiples travaux d'analyse du langage scientifique.

Dans l'épître au lecteur qui ouvre l'Essay concerning Human Understanding de 1690, Locke développe l'idée qu'à son époque, de grands esprits font progresser la science et laisseront à la postérité des monuments durables de leur savoir; parmi ces bâtisseurs de la science, il nomme Boyle, Sydenham, Huyghens et Newton. C'est en fonction de leur ceuvre qu'il définit l'objectif de sa propre analyse philosophique: « it is ambition enough to be employed as an under-labourer in clearing the ground a little, and removing some of the rubbish that lies in the way to knowledge.» L'historien de la philosophie connaît assez l'importance de l'expérimentalisme boylien, des physiques mathématiques de Huyghens et de Newton.

Dans cette étude, nous essaierons de montrer que le souci de l'unité anime l'élaboration du projet blondélien et qu'il se cristallise autour des deux éléments suivants: la recherche d'une voie entre Aristote et Kant, et le choix de l'action comme centre de réflexion.

Some thirty years ago Klaus Reich claimed that Kant's abandonment of feeling as the source of our moral appraisals was due to his reading of Plato and the Stoics, and more interestingly that it led him to the fundamental concept of his mature moral theory, the autonomy of the will. Despite the obvious importance of the latter claim, it seems to have gone either unnoticed or unchallenged, at least in the English philosophical literature. This is particularly surprising since, apart from holding any view as to the legitimacy of singling out the source of Kant's mature moral theory, more obvious influences than those of Plato and the Stoics seem to have played such a role : the variant of Lutheran Christianity, Pietism, Rousseau, and the cultural context of the Enlightenment.

Le texte freudien entretient avec l'ensemble de l'écriture un rapport d'intertextualité, il communique avec ceux qui parlent autour de lui, avec ceux aussi qui ont, avant lui, pris la parole et qui à son époque se laissaient déjà contenir sous le nom de « tradition ». Cette situation n'est pas le propre du texte freudien, elle est commune à tout texte qui s'énonce; cependant, chez Freud lui-même, ce rapport à la tradition, à l'écriture antérieure, trouve un lieu d'explication: Freud se situe explicitement à un point précis de cette tradition et pense celle-ci par rapport à lui; il lie, dans une lecture englobante, son texte à ceux de Copernic et de Darwin, il a conscience de lui-même comme appartenant à leur continuité; à ses propres yeux, « après Freud » advient quelque chose qui, après Copernic et après Darwin, était aussi de quelque façon advenu, quelque chose que le récit psychanalytique poursuit en le redisant.

Le Traité de Psychopathologie d'Eugene Minkowski se distingue par son caractère très personnel, non moins que par l'ampleur de son information. Cet ouvrage résume l'œuvre d'une vie consacrée à la pratique de la psychothérapie, à la méditation philosophique, et à une active participation aux mouvements intellectuels de l'époque.

L'origine de ce livre, nous confie l'auteur, remonte à une promesse faite à Louis Lavelle en 1939, mais il a été rédigé à intervalles irréguliers de 1948 à 1966. Minkowski y a incorporé de nombreux travaux écrits à diverses périodes de sa vie et sur des sujets multiples.