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Dieu garant de véracité ou Reid critique de Descartes

Published online by Cambridge University Press:  05 May 2010

Louise Marcil-Lacoste
Affiliation:
McGill University

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Récemment, dans The Problem of the Criterion, Roderick M. Chisholm distinguait deux stratégies visant à résoudre le problème du cercle vicieux, à savoir, celle des «particularistes» pour lesquels il faut d'abord établir ce qu'on sait, partant, formuler les criteres de la connaissance et celle des « méthodistes » qui entendent établir d'abord les critères de la connaissance, partant, son étendue. Voici done notre problème formulé, puisque Chisholm considère Descartes comme un exemple de stratégic «méthodiste» et Thomas Reid ainsi que G.E. Moore comme des exemples de stratégie «particulariste», ces derniers illustrant d'ailleurs la stratégie «la plus raisonnable». Dans le cas de Reid cependant, on verra que même s'il se livre à une critique de la démarche cartésienne, la tentative de réponse au problème du cercle vicieux est chez lui aussi de type «méthodiste», dès lors, susceptible d'une circularité comparable à celle qu'il reproche à Descartes.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1975

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References

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4 Works, p. 447b.

5 Works, 334b. Notons que Reid aussi distingue la sensation et la perception en ce sens. Voir 320–a.

6 Id., pp. 433a; 130a; 417a; 269a. Pour Reid, le cogito est un indice du fait que les homines distinguent la conception d'une chose d'un jugement porté sur son existence.

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17 Id., 57–a; 481–b.

18 Works, pp. 205–a; 235–b; 83a.

19 Voir.W., 449a.

20 Id., 234–a; 353b.

21 Id., 608a, 603a, 83–b.

22 Id.,261b.

23 Id. 76a; 83b; 78a; 56a.

24 Id., 77a; 456a, 59a, b. Voir aussi 65b, 81a, 58a, b ou Reid semble distinguer causes finales et causes efficientes, les premières «they stare us», les secondes etant difficilement connaissables.

25 Id., 74a, 184b; 198a; 650–a. Sur cette question, voir Koyré, A., Du monde clos à l'univers infini (Paris: PUF, 1962) pp. 173179, 267.Google Scholar

26 Works, p. 270b. Voir aussi A. Koyré, op. cit. pp. 197–200; 214–215. II est étonnant que Reid ne soit pas mentionné dans l'excellent ouvrage de Hurlbutt, R.H. III, Hume, Newton and the Design Argument (Lincoln: University of Nebraska Press, 1965)Google Scholar. Voir en particulier, pp. 39–47, 81.

27 Voir Laudan, L.L. « Thomas Reid and the Newtonian Turn of British Methodological Thought» in Koyré, A. (éd.) Newtonian Studies, Phœnix Books (Chicago: University of Chicago Press, 1968)Google Scholar. Ajoutons que la célèbre opposition de Reid à la «voie des idées» le rendait réfractaire à l'idée newtonienne d'images dans le «sensorium divin». Voir Works, pp. 273a; 301a.

28 Works, p. 599–639. Voir aussi R.H. Hurlbutt, op. cit., p. 91 et A. Koyré, op. cit. pp. 219–225.

29 Works pp. 58–a. Voir A. Koyré, Du monde clos à l'univers infini, op. cit., p. 205.

30 Works pp. 59a; 201a, 86a, 342a; 57b.

31 Id., pp. 53a–54b; 82a, 56–a. Reid semble plus prés de Malebranche et de Leibniz que de Newton sur ces questions.

32 Ont affirmé cette thése de façon générale, Grave, S.A., article Thomas Reid de The Encyclopedia of Philosophy, Edwards, P., éditeur (N.Y: Macmillan, 1967)Google Scholar; Norton, D.F., From Moral Sense to Common Sense: An Essay on the Development of Scottish Common Sense Philosophy 1700–1765, thèse (Ann Arbor: Michigan University Microfilms Inc., 1966) p. 58Google Scholar; Ueberweg, F.History of Philosophy, vol. II (N.Y.: Charles Scriber's Sons, 1903) p. 131Google Scholar; Collins, J., God in Modern Philosophy (Chicago: Henry Regnery Company. 1959) pp. 122125.Google Scholar