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Acculturation ou assimilation: technique d'analyse et tentative de mesure chez les Franco-ontariens

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Paul-André Comeau
Affiliation:
Université d'Ottawa

Extract

In describing the nature of an ethnic minority, the author distinguishes between two concepts: assimilation and acculturation. The former is the end result of a minority's contacts with the society in which it exists and through which it has lost its cultural heritage; the latter can be conceived of as a dynamic process, through which the individual is constantly absorbing, in various degrees, the norms, values and customs of the majority.

On the basis of this notion of acculturation the author has devised a simple instrument permitting the measuring of the degree to which various minorities have adhered to the total (majoritarian) society. Two criteria, a person's educational background and his use of language, are utilized to place an individual on a graph, showing the degree to which he is part of the majoritarian or minoritarian community.

The data required were collected through a questionnaire administered to two samples of Franco-Ontario school children, one in grade eight, the other in grade twelve. There were 2,900 respondents drawn from five different regions of Ontario.

The principal findings are that there are marked differences in the degree of acculturation of Franco-Ontarians in the different regions (the score usually ranged from 20 per cent to 80 per cent), and that over 43 per cent of the school children were in fact undergoing the process of acculturation.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association (l'Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1969

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References

1 Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme : Rapport préliminaire (Ottawa, 1965).

2 Ministère de la Citoyenneté et de l'immigration, Citoyenneté, immigration et groupes ethniques au Canada (Une bibliographie de recherches. Sources publiées 1962–64, 127 pages). Au moment de rédiger le présent essai, nous n'avions pas eu l'occasion de consulter d'importants rapports de recherche préparés pour la Commission Laurendeau-Dunton-Gagnon et dont nous souhaitons la publication prochaine. Voir R. de la Garde, « Utilisation de la langue française au Nouveau-Brunswick » miméo. et G. Jolicœur, « L'acculturation chez les Canadiens français du Manitoba », miméo.

3 L'auteur tient à exprimer ses plus vifs remerciements aux membres du Comité franco-ontarien d'enquête culturelle et, d'une façon plus précise, à son président, M. Roger St-Denis. De même, une dette de reconnaissance doit être acquittée à l'égard des chercheurs à l'emploi de ce Comité. MM. Robert L'Heureux et Michel Hotte, et envers trois autres collaborateurs, MM. Bradet, Lucien, A, Claude. Bonneau et Jean-Pierre Ricard. Voir à ce sujet : Comité franco-ontarien d'enquête culturelle, « La vie culturelle des Franco-Ontariens » (Ottawa, 1968), miméo.Google Scholar

4 Pour une bibliographie sélective, voir Arnold M. Rose, « Minorities » dans Encyclopedia of Social Sciences, VII, 370–1.

5 Louis Sabourin, « Considérations de survie et d'éanouissement d'un groupe ethnique », communication présentére au Congrès de l'ACELF (Ottawa, août 1967) miméo, 5.

6 Cette définition, qui n'est certes pas la plus rigoureuse, a l'avantage de permettre l'utilisation directe des données du Bureau fédéral de la statistique.

7 Pour une excellente synthèse de toutes ces recherches, on lira Bordon, Milton M., Assimilation in American Life: The Role of Race, Religion and National Origins (New York, 1964)Google Scholar, chap. 4, 5, 6, et passim. Et aussi Glazer, Nathan, Beyond the Melting Pot (Cambridge, Mass., 1963).Google Scholar

8 Parenti, Michael, « Ethnic Politics and the Persistance of Ethnic Identification », American Political Science Review, LXI, 3 (sept. 1967), 717–27.CrossRefGoogle Scholar

9 Edward H. Spicer, « Acculturation », dans Encyclopedia of Social Sciences, I, 21–7.

10 Cette notion d'acculturation ne diffère pas sensiblement de celle qu'adoptent les membres de la Commission Laurendeau-Dunton-Gagnon : « Dans son acception la plus large, le mot s'applique au processus d'adaptation à un groupe social ou culturel. Nous l'emploierons pour désigner la conséquence, chez un individu, du fait qu'il soit soumis à l'influence plus ou moins contraignante d'une culture autre que sa culture originelle. Ainsi entendue, l'acculturation comporte plusieurs degrés, entre la parfaite adhésion d'un individu aux schèmes de sa culture originelle et son adhésion totale aux schèmes d'une autre culture ». Voir Rapport de la Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (Ottawa, 1968), Introduction générale, xxii. C'est également la position adoptée par le Comité franco-ontarien d'enquête culturelle. Voir « La vie culturelle des Franco-Ontariens », 40–1.

11 George Eaton Simpson, « Assimilation », dans Encyclopedia of Social Sciences, I, 438–44.

12 Rapport… sur le bilinguisme et le biculturalisme, Introduction générale, p. xxi.

13 Ibid., xxv.

14 Ibid., xiv.

15 Ainsi, en ce qui concerne notre questionnaire destiné aux écoliers de huitième année, notre pondération était la suivante en fonction de huit catégories de questions : Aspect « humaniste », total de 90 points positifs ou négatifs répartis entre ces quatre domaines : littérature (27 points); musique, y compris les formes populaires comme la chanson (38 points); dessin et arts plastiques (20 points); « information » (5 points).

Aspect « linguistique », total de 90 points positifs et négatifs répartis ainsi : activités de loisirs (30 points); « information » (14 points); lecture (23 points) et sports-jeux (23 points).

Ces pondérations sont basées sur des recherches d'emploi du temps des écoliers, effectuées par Radio-Canada en 1966 et en 1967 : elles visaient à hiérarchiser l'importance des diverses activités, tout en tenant compte des possibilités du milieu (bibliothèques, écoute de la radio, etc.). Nous admettons la valeur relative de cette pondération.

16 Ces cinq régions — où vivent la plupart des communautés franco-ontariennes — ont été ainsi caractérisées pour les fins de cette recherche : Région du grand-nord : les districts de Kenora, Rainy River, Thunder Bay, Cochrane et Timiskaming; Région du moyen-nord : les districts de Sudbury, Nipissing et Algoma; Région de l'est : les comtés de Prescott, Russell, Glengarry, Carleton Stormont et Renfrew; Région du sud : les comtés de York, Welland, Simcoe, Wentworth, Lincoln, Ontario et Hastings; Région du sud-ouest : les comtés de Kent, Middlesex, Lambton et Essex.

17 En ce qui concerne les institutions privées, on devrait plus adéquatement parler d'un sondage d'opinion par voie de recensement plutôt que par voie d'échantillonnage. Afin de maintenir cet équilibre entre les deux types d'institutions, nous avons dû inclure dans notre « échantillon » presque toutes les institutions privées.

18 La classification des professions, basée sur les réponses des écoliers, a été effectuée par notre équipe.

19 Voir également à ce sujet le rapport de la Commission Laurendeau-Dunton-Gagnon, 35–6, et les remarquables cartes qui accompagnent ces données.

20 (Ottawa, 1968). Comparer nos observations avec les tableaux IX, X et XI de cet ouvrage.