Les services médicaux d’urgence d’application élargie (SMU) est un sujet d’actualité qui demeure une énigme pour plusieurs. Une vue d’ensemble des SMU d’application élargie prendrait en considération quatre variations.
La première, les SMU aigus, non planifiés (d’application élargie) inclurait des protocoles de «traitement et de congé» pour des problèmes comme l’hypoglycémie, les traumatismes mineurs et les blessures. Cette variation intégrerait également le concept de SMU à «choix multiples», où les préposés aux SMU évalueraient l’état du patient et auraient le choix de le transporter vers un département d’urgence, vers une clinique ou un autre établissement de soins, ou de le traiter et de lui donner son congé. Dans un tel système, le protocole offrirait la flexibilité aux répartiteurs médicaux d’orienter les appels vers une ligne Info-Santé ou d’organiser un transport non ambulancier. Ce type de SMU pourrait aussi permettre l’application des fonctions traditionnelles des SMU dans de nouveaux environnements, comme par exemple donner aux préposés aux services médicaux d’urgence la responsabilité d’équipes d’arrêt cardiaque dans les hôpitaux..
Les SMU non aigus, planifiés (d’application élargie) incluraient des initiatives dirigées par les SMU qui établiraient un pont entre la médecine d’urgence et la santé publique. Celles-ci comprendraient, par exemple, des programmes communautaires de vaccination, des programmes d’évaluation de l’état de santé à domicile, des soins prénatals et des visites de suivi pour la vérification de plaies, l’administration intraveineuse d’antibiotiques ou de médicaments après une visite à l’urgence, et des programmes d’observance de traitement.
Le «service» d’application élargie fait référence aux initiatives de prévention et d’éducation dirigées par les SMU, comme la prévention des blessures (p. ex. le port du casque de bicyclette, les programmes de contrôle de l’alcool au volant) et l’éducation des citoyens (p. ex. la RCR et l’abandon de la cigarette).
Les SMU cliniques, hospitaliers ou en région éloignée (d’application élargie) intégreraient une nouvelle classe de préposés aux SMU ou dispensateurs de soins intermédiaires qui travailleraient avec les médecins, possiblement par le biais de la télémédecine. Ces préposés s’acquitteraient principalement de tâches spécifiques, comme poser des plâtres, faire des points de suture et extraire des corps étrangers oculaires. Avec une certaine formation post-secondaire, ils pourraient avoir la possibilité de poser des diagnostics et de prescrire des médicaments, un peu comme un «assistant médecin».
Préparez-vous! Les SMU d’application élargie s’en viennent.